L’enseignement privé : un secteur fortement marchandisé au Maroc 

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Comme partout dans le monde le Coronavirus a exigé des autorités marocaines l’adoption du confinement, et l’état d’urgence sanitaire.Cette situation exceptionnelle a imposé au ministère de l’éducation l’adoption de l’enseignement à distance.

Dans ce contexte, les représentants du secteur de l’enseignement privé avait adressé une liste de doléances au chef du gouvernement demandant de bénéficier comme secteur sinistré d’une suspension des cotisations dues à la caisse nationale de sécurité sociale et d’une exonération des montants à leur charge pour pénalités de retard et ils ont exigé des compensations en faveur du personnel éducatif en plus de l’ajournement voire de la cessation du versement des impôts et autres taxes.

Suite à cette lettre, le gouvernement a décidé de compenser les acteurs de ce secteur à l’instar des employés des autres secteurs économiques impactés par Coronavirus.

Ceci a poussé les écoles privées à déclarer 48000 salariés en arrêt temporaire de travail et elles ont pu bénéficier de l’indemnité de 1000 dh servie  par la CNSS pour le mois de mars, ce qui représente le montant de 48 millions de dirhams d’aide indirecte pour ces écoles, de la part du fonds spécial covid-19.

Cet acte immoral a suscité de l’indignation de la société civile qui a réagi fortement aussi contre le harcèlement des parents pour encaisser les frais du mois de mars voire du trimestre suivant au moment où elles n’étaient pas en situation de difficulté et que plusieurs familles se trouvent dans l’incapacité de payer les frais de scolarité.

Certaines écoles ont accepté de baisser ces frais ou appliquer une facilité de paiement pour certains parents en fonction de leur situation financière. À présent, les parents demandent que les frais d’inscription soient allégés.

L’enseignement privé pose de grands défis aux familles et surtout dans cette situation difficile du confinement due au Coronavirus.La lutte contre la marchandisation de l’éducation reste toujours à la une.

Par Khadija Yamllahi Moltaka al osra al maghribia, 

Coalition marocaine de l’éducation pour tous