LUTTE CONTRE LES PRATIQUES HONTEUSES AUX EXAMENS : ces actions syndicales qui ont eu raison des agissements peu recommandables du chef de sous-centre du lycée de Ngoumou.

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FRAUDES AUX EXAMENS OFFICIELS 2021

Pour avoir « mal géré la répartition des frais de délibérations des examinateurs créant ainsi des remous pendant les délibérations », le chef de sous-centre du lycée de Ngoumou s’est vu entre autres fraudeurs, sanctionné d’un « retrait de confiance pour les sessions 2022, 2023 et 2024 + lettre d’observation », peut-on lire dans la décision  N°734/21/D/MINESEC/OBC/D/DIVEX/ CEESG du 16 Décembre 2021  portant sanction des enseignants coupables de fraude aux examens organisés par l’Office du Baccalauréat pour le compte de la session 2021.

En fait, cette sanction fait partie d’une vague de sanctions touchant 21 travailleurs de l’éducation allant des simples membres à un chef de sous-centre, en passant par des chefs de salles de correction ou de surveillance, une examinatrice des pratiques, des teneurs de PV physiques ou numériques, un Auxiliaire au Chargé de Mission (ACM), un Chef de Secrétariat et un Principal. Si la sanction semble être la même pour tous à savoir : un retrait de confiance de 3 ans assorti d’une lettre d’observation, les motifs de mise en cause de fraude quant à eux vont de la complicité de fraude à la distraction des frais d’examens en passant par le rançonnement des candidats ou d’examinateurs, et la soustraction de copie par légèreté.

Il faut dire que l’essentiel de ces fraudes révélées à l’instar de celle de Ngoumou, s’est fait grâce à la veille et à la détermination de certains enseignants corporatistes sur le terrain qui pensent encore que le travail bien fait et la transparence dans la gestion des affaires sont des valeurs cardinales gages du développement. Comment comprendre que l’ACM au lycée bilingue de Bertoua puisse instituer en toute liberté un commerce relatif au paiement des correcteurs moyennant un pourcentage ? Et bien plus encore, avec la complicité du Chef de Secrétariat, procéder au monnayage dans le remplacement des correcteurs ?  Ou encore, comment le Chef du sous-centre de Ngoumou peut-il décider d’ignorer les prescriptions des différents mémentos et manifestes pour retrancher des sommes dues aux enseignants, une frauduleuse rétribution ? Ce genre de pratiques sont monnaie courante dans le paysage éducatif et si elles ne sont pas dénoncées, elles continueront à pourrir son environnement; car comme on le dit : « pas pris, pas coupable ».

En cette veille d’examens, voilà donc un vaste chantier qui attend ces milliers d’enseignants nouvellement syndiqués dans les rangs du SNAES et dans les autres organisations syndicales sérieuses relatif à la session d’examen de 2022. Car ceci est un pan du travail de veille pour tous les corporatistes. Avec l’activité des syndicalistes de la Méfou et Akono, l’Inspecteur Régional de la DRES Centre, spécialisé en Lettre Classiques missionné en qualité de chef de sous-centre a fait les frais de l’efficacité syndicale. Avec cette démonstration de potentiel d’assainissement des examens officiels par le Syndicat, le MINESEC devrait faire le choix d’accentuer le partenariat avec leurs cellules de veille pour obtenir une meilleure organisation des futures échéances d’examens officiels.

                                                                                                                                Roland ASSOAH

Rédacteur / SNAES

1 COMMENT

  1. Merci pour cette galette. il est important que les institutions de notre pays identifient les acteurs sérieux qui peuvent les aider dans l’accomplissement de leurs missions. Le SNAES est prêt à assumer sa part de responsabilité en posant des actions concrètes sur le terrain.

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