Du 14 au 16 mai 2021, à l’hôtel Transcam de Ngaoundéré, s’est déroulé l’atelier de développement des capacités du leadership du SNAES dans la région de l’Adamaoua. Ont pris part à cet atelier une trentaine de camarades responsables des sections d’arrondissements (SA) et des sections départementales (SD) du SNAES dans la région. L’atelier s’est organisé avec l’appui de notre partenaire, la Fondation Friedrich Ebert et Stiftung du Cameroun et d’Afrique Centrale.
Au cours des trois journées qui ont été consacrées à cet atelier, les participants ont été familiarisés avec les outils idéologiques (1ère journée), les outils juridiques (2e journée) et les outils techniques (3e journée) de l’action syndicale.
Au rang des outils idéologiques, l’atelier a passé en revue l’histoire et l’évolution du mouvement syndical global depuis les hanses du XIe siècle en passant par les corporations et compagnonnages jusqu’à la naissance de l’internationale ouvrière au XIXe siècle. Il s’est aussi penché sur le concept de syndicalisme de développement pour examiner les meilleurs moyens de le mettre en œuvre sur le terrain, afin de toujours allier réclamations et revendications de meilleures conditions de vie et de travail à la promotion des obligations professionnelles orientée vers la production d’un citoyen de demain outillé pour être un véritable agent de développement.
Dans le processus d’examen des outils juridiques, l’atelier a passé en revue les conventions fondamentales et les conventions de gouvernance de l’OIT, ratifiées ou non, notamment les conventions 87 et 98, mais également les plus récentes comme la convention 190 sur la violence et le harcèlement au travail et sa recommandation 206.
Autour de la problématique de la ratification de la C190 par le Cameroun, un vif débat a surgi sur certaines dispositions de celle-ci, notamment celles concernant la distinction entre les notions de sexe (femme/homme) et de genre (féminin/masculin) qui constitue une nette évolution au regard de la déclaration de Philadelphie qui, elle, se limite au sexe, et de l’exigence de la prise en compte, de la protection et d’une certaine manière de la promotion du genre. La question du genre avec ses déclinaisons actuelles – celle-ci déborde le féminin et le masculin (conception de l’OMS) pour ouvrir sur les bisexuels, les transgenres, etc., même si la C190 n’est pas explicite sur ce point – a cristallisé les débats et suscité une courte présentation sollicitée et obtenue par M. Norman Taku, Responsable de programmes à la Fondation Friedrich Ebert de Yaoundé, sur la perception que les Africains ont du concept de genre et de la liaison de celui-ci à l’homosexualité et à la sodomie, perception qu’il estime dans sa présentation fondée non sur la science mais sur les préjugés. Ce point de vue n’a pas convaincu grand monde parmi les participants et, s’il a ouvert un débat, il s’est surtout agi d’un débat tendu. Et les participants ont exigé que le SNAES se prononce officiellement sur la ratification de la C190 et sur la question de l’homosexualité.
Au chapitre des outils techniques, l’atelier a permis d’examiner les modes et processus d’organisation d’un syndicat, de son financement, de son fonctionnement optimal. L’atelier s’est achevé le dimanche 16 mai 2021 à 17h30 par la remise des certificats de participation et la prise des photos de famille.
La Rédaction
Le chantier ne vient juste que d’être ouvert; à nous tous le labeur!!!
Un pour tous, tous pour un!!!
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