COMITE DE CONSULTATION ET DE SUIVI DU DIALOGUE SOCIAL: les centrales syndicales ont boycotté la session de ce lundi 7 octobre 2019 au MINTSS

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Ce lundi 7 septembre 2019 s’est tenue la 3e session du CCSDS du Ministère du travail et de la sécurité sociale. Dès l’entrée de M. Grégoire Owona, Ministre du Travail et alors que ce dernier s’apprêtait à prononcer son allocution d’ouverture, les centrales syndicales ont demandé la parole pour des préalables. Le ministre leur a promis de la leur accorder dans l’ordre du jour. Une fois les medias sortis de la salle et l’ordre du jour annoncé, les centrales syndicales ont annoncé la suspension de leur participation au comité et pour certaines à toute discussion avec le gouvernement. Toute tentative de les empêcher de quitter la salle a échoué, à l’exception d’une seule central qui est restée sur son siège et a poursuivi la réunion: il s’agit de la Cameroon confederation of workers’ trade union (CCWTU). Son président dira plus tard qu’il était d’accord sur les raisons de la sortie de ses camarades, mais en désaccord sur leur méthode. Une vieille rengaine de l’action syndicale au Cameroun.

Vers la fin de la session, une lettre des centrales syndicales, du moins de l’une d’entre elles, lue, dévoilera le motif de la colère des centrales syndicales: leur marginalisation dans le cadre du Grand Dialogue National pour lequel aucune centrale syndicale n’a reçu d’invitation et par conséquent n’a pu participer. Les syndicats d’enseignants présents dans la salle à titre d’invités ont d’ailleurs pris la parole pour rappeler leur propre absence au dit dialogue, alors même qu’une commission y était consacrée à l’éducation. Le ministre du Travail a tenté d’expliquer que les ministres en charge des questions éducatives étaient tous dans la commission et que de ce fait les enseignants y étaient plutôt bien représentés, mais cet argumentaire n’a pas semblé particulièrement convaincant.

Habituellement, les réunions du comité se terminent par une déclaration finale prononcée devant la presse. Pour la première fois, les medias sont restés sur leur faim.

La Rédaction