LUTTE CONTRE LA CORRUPTION : Le MINESEC boycotterait-il la stratégie nationale de lutte contre la corruption ?

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En trois années consécutives le Ministère des Enseignements Secondaires n’a participé à aucune opération de restitution de ses activités au niveau de la CONAC en matière de lutte contre la corruption. C’est du moins ce qui ressort des trois derniers rapports annuels rendus publics par cet organisme.

Selon les indicateurs de bonne gouvernance, la redevabilité vis-à-vis de la lutte contre la corruption occupe une place de choix car il s’agit d’une obligation pour les services publics de rendre compte de leurs activités respectives y afférentes. Dans les différents ministères se sont les Cellules Ministérielles de Lutte Contre La Corruption (CMLCC) qui implémentent de manière sectorielle la Stratégie Nationale de lutte contre la corruption selon l’outil PRECIS  (PRévention, Éducation, Conditions, Incitation et Sanction). Parmi les quatre ministères en charge de la formation initiale, la CMLCC du MINESEC a brillé par une constante absence incompréhensible dans les restitutions de 2020 à 2022 au niveau de la CONAC.

Le mal serait donc à la racine ?

Le secteur éducatif étant le fondement même de l’instruction des citoyens camerounais, ce manque criant de redevabilité et donc de transparence peut laisser cours à toutes les imaginations sur le potentiel degré de corruption dans ce ministère. Ceci ne semble naturellement pas être de bon augure pour le futur de la stratégie nationale de lutte contre la corruption au Cameroun.

Roland ASSOAH \ SNAES