Au lycée de Dibombari dans le Moungo sud, le jour de départ en congés de pâques, l’établissement était plongé dans une ambiance festive. En effet, la remise des bulletins et tableaux d’honneur y a été suivie par un match de football opposant la classe la mieux disciplinée du lycée, la Première D coaché par son professeur principal Mme Kouenga, au personnel du Lycée coaché par “senior” Ngouanfouo, ceci sous le regard avisé de Mme le Proviseur Mme Nomo Eteme Edith.
Après le coup d’envoi donné par Mme le Proviseur, les enseignants se sont rués à l’attaque telle des buffles enragés, pressant la défense adverse, les jouant en demi-camp, faisant oublier que leur moyenne d’âge sur le terrain était dans la quarantaine. Sous la pression, l’équipe d’en face était obligée de jouer des balles longues pour prendre à revers la défense des “profs”, ce qui leur a réussi à la vingt deuxième minutes de jeu. Menés 1-0, les enseignants n’ont pas baissé la pression, ce qui a poussé les élèves à commettre une faute dans la surface de réparation : le penalty sifflé par l’arbitre ne sera pas transformé et le score restera en faveur des élèves à la fin de la première mi-temps.
L’ambiance pendant la pause était celle de la célébration de la victoire par les élèves chahutant leurs enseignants, ayant déjà vendu la peau de l’ours sans l’avoir tué, oubliant les propos du sélectionneur des lions indomptables bien avisé qui disait « Quand tu sais que tu es en danger, tu n’es plus en danger. Quand tu ne sais pas que tu es en danger, c’est là où tu es en danger. C’est de ça qu’il s’agit ». Après la reprise, ayant gardé la même pression sur la défense, il n’a fallu que 7min à l’équipe des enseignants pour égaliser puis mener au score grâce aux buts du collègue Wandja qui a ainsi fait oublier le penalty raté à la première période. Le score demeurera inchangé jusqu’au coup de sifflet final mais aurait pu être aggravé si l’arbitre n’avait refusé un troisième but aux enseignants.
Les enseignants ont félicité leurs élèves pour leur discipline sur le terrain, ce qui n’a fait que confirmer la qualité disciplinaire de cette classe car, malgré le très haut degré d’engagement, l’équipe de la croix rouge conduite par des infirmiers de l’hôpital de district de Dibombari n’a pas été sollicitée, aucun joueur n’étant sorti sur une civière, ni n’a eu besoin d’une assistance médicale.
L’après match s’est prolongé et certains n’ont retrouvé le chez eux que vers les 23h. Que la fête était belle ! vivement que le sport fasse partie de nos habitudes surtout pour les personnels avoisinant la quarantaine et au-delà.