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lundi, mars 10, 2025
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LUTTE CONTRE LA MARCHANDISATION DE L’EDUCATION : une première bataille gagné contre le géant américain Bridge Academies au Kenya.

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Voici un combat auquel participe le SNAES depuis près de 2 ans au niveau international. Cette première victoire contre le géant américain Bridge Académies montre qu’ensemble les OSC peuvent obtenir des résultats y compris contre les plus puissants. Une leçon à méditer.

 

Les organisations de défense des droits de l’Homme se félicitent de la décision du Bureau du conseiller-médiateur pour l’application des directives (CAO) de la Banque Mondiale d’accepter une plainte concernant l’investissement de la Société Financière Internationale (SFI) dans Bridge International Academies (Bridge) au Kenya. L’entreprise gère plus de 400 écoles primaires dites à bas coûts au Kenya, qui ont fait l’objet d’une plainte de citoyens kenyans, ce qui soulève des inquiétudes quant aux violations des normes d’investissement de la Banque Mondiale ainsi qu’aux lois nationales et internationales.

La SFI, la branche secteur privé de la Banque Mondiale, a annoncé le 21 janvier 2014 un investissement en actions de $10 millions dans Bridge pour soutenir l’expansion de ses opérations dans plus de pays d’Afrique. La SFI a l’obligation de veiller à ce que ses investissements ne violent pas ses propres Standards de Performance, tels que ceux relatifs aux droits du travail, à la santé et la sécurité, et qu’ils soient conformes aux législations nationales.

Linda Oduor-Noah, de l’organisation kenyane East African Centre for Human Rights (EACHRights), qui a soutenu la plainte, a déclaré:

« Nous nous félicitons de la décision du CAO de prendre au sérieux nos préoccupations concernant les opérations de Bridge et d’accepter notre plainte concernant l’investissement de la SFI dans l’entreprise. Les pratiques en cours que nous avons documentées doivent être adressées de toute urgence afin de garantir que les enfants ne soient pas privés d’accès à une éducation correcte et de qualité. Nous attendons avec impatience l’examen rigoureux du CAO et espérons que ce processus sera sérieusement considéré par la SFI. »

La grande majorité des écoles Bridge au Kenya ne sont pas légalement enregistrées et l’entreprise a fait l’objet de nombreuses plaintes concernant des pratiques de travail abusives, de la discrimination, un manque de transparence et le non-respect des normes nationales d’éducation, de santé et de sécurité. A la suite de nombreuses rencontres de la société civile avec le personnel de la Banque Mondiale depuis 2015, et trois déclarations conjointes s’adressant à la Banque Mondiale et d’autres investisseurs de Bridge, EACHRights et huit citoyens kenyans ont déposé une plainte le 16 avril 2018 démontrant de graves violations des normes de la SFI et des droits de l’Homme. Les plaignants exigent que la SFI agisse pour mettre fin aux dommages causés par la chaîne multinationale.

Les organisations signataires saluent le processus du CAO, qui donne l’occasion de s’assurer que la SFI soit tenue responsable des problèmes liés à son investissement dans Bridge et de faire la lumière sur les pratiques de l’entreprise. L’évaluation devrait être effectuée dans les 120 jours ouvrables. Ceci est une étape importante dans les efforts visant à tenir responsable les investisseurs publics dans des entreprises scolaires multinationales, telles que Bridge, lorsque les entreprises dans lesquelles ils investissent commettent des violations des droits de l’Homme. Les organisations signataires s’engagent à continuer de demander justice pour de tels cas.

 

Oceane Blavot , oceane@globalinitiative-escr.org

CETIC de Foumbot : le directeur fait main basse sur la caisse et échappe de peu à la prison

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Le département du Noun coutumier des faits divers des plus rocambolesques aux plus sordides en passant par les plus tragiques dans le secteur de l’éducation, n’a pas dérogé à l’histoire en cette année scolaire. L’histoire qui tient en haleine les enseignements secondaires dans ce département cette fin d’année a comme acteur principal le directeur du tout nouveau CETIC de Kouoptamo, un des 9 arrondissements du département du Noun. On a dû sortir ce dernier de façon expresse des cellules du Commissariat de Sécurité publique de la ville de Foumbot pour aller organiser dans son établissement une cérémonie de remise des carnets de notes aux élèves ce vendredi 8 Juin 2018.

Ce long métrage commence à s’écrire en début d’année scolaire 2017-2018 lorsque le tout premier directeur nommé de ce CETIC créé par le feu ministre Bapès Bapès en 2014 prend effectivement service dans cet établissement dont il doit poser les jalons. C’est ainsi qu’il va prendre effectivement les choses en main et lors de la première assemblée générale, il va rassurer son personnel exclusivement vacataire dans un angélisme qui caractérise pratiquement tous les nouveaux chefs d’établissements en ces occasions, certifiant que ce dernier serait satisfait jusqu’au dernier centime convenu et ceci pendant dix mois. Il faut noter que cette ambition, loin d’être démagogique, était réalisable au regard de l’effectif de 211 élèves X 30 000 frs de frais d’APEE correspondant à une cagnotte totale de 6.330.000 frs (Six millions trois cents trente milles), pour une masse salariale mensuelle de 4.510.000Frs (quatre millions cents cinq dix milles francs) soit 451.000 frs X 10 mois (quatre cent cinquante et un mille X dix mois). Il serait même resté un reliquat de 1.820.000 frs (Un million huit cent vingt milles).

C’est dans ce contexte que les troupes, dopées de motivation, vont se mettre en rangs serrés derrière leur chef, question de relever le défi qui est celui de faire décoller cet établissement. Seulement, la désillusion sera très précoce lorsque à la fin du mois de décembre et sans explications aucunes, les salaires ne sont pas versés aux enseignants. Ceux-ci, qui ont continué de faire leur boulot tout en réclamant à qui de droit leur pécule, recevront l’équivalent d’un salaire à la fin du mois de janvier. C’est désormais dans un contexte de suspicions, de débrayages ponctuels, de promesses fallacieuses et de démotivation que les enseignants vont dans le désarroi total conduire le deuxième trimestre jusqu’à son terme.

CETIC3 2018-06-11 at 08.34.14A la rentrée du troisième trimestre, les enseignants qui ne reçoivent de la part du directeur qu’arrogance et mépris décident unanimement d’arrêter le travail. Cette situation attire l’attention des parents et surtout de l’autorité administrative qui décide de sauver l’année scolaire des enfants. C’est ainsi que de rencontre en rencontre et dans le but est de faire entendre raison au directeur à qui le Sous-Préfet demande de trouver de l’argent pour éponger les arriérés de salaire, celui-ci va trouver le moyen à chaque fois de se dérober en usant de nombreux rendez-vous manqués. Bien plus, le directeur va se permettre le luxe de disparaitre de la circulation pendant de nombreux jours tout en se rendant injoignable, confortant ainsi la thèse de la filouterie et de sa mauvaise foi.

C’est cette situation qui irrite l’autorité administrative et décide celle-ci de confier le dossier au procureur de la République auprès des tribunaux de Foumbot. La Magistrat aussitôt va lancer un mandat d’arrêt contre le fugitif. Au bout de quelques jours de recherches, le mis en cause est appréhendé et conduit dans les cellules du commissariat de sécurité publique de Foumbot. Après quelques jours de garde à vue, sa famille aurait réuni l’argent nécessaire pour satisfaire tous les arriérés de salaire chez tous les enseignants.

C’est ainsi qu’au cours de cette matinée du 8 juin 2018 à l’occasion de la remise des bulletins, le Sous-préfet en compagnie du directeur fraîchement sorti des cellules, va inviter tous les enseignants à se rendre auprès du procureur afin de recouvrer la totalité de leurs dus. Seulement une fois sur place, chacun en l’absence du procureur ne va recevoir du cabinet de l’héliaste que l’équivalant d’un seul salaire mensuel sans autres explications.

Signalons pour terminer que les enseignants-vacataires du Noun sont pratiquement tous habitués à ce genre de brigandage de la part des chefs d’établissement. Nombre de ces « chefs » poussent quelquefois le ridicule un peu plus loin en faisant main basse non seulement sur les salaires, mais aussi sur les fonds de secours, les tontines et les épargnes des amicales.

Par Fokou Kodjo/SNAES/NOUN

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Au Cameroun, la population se mobilise pour l’éducation

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RETRO ACTU DES SYNDICATS : Mois de mars

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retro actu

En Centrafrique : Des jours noirs mais aussi de l’espoir

Le mercredi 18 mars 2018 dans la Préfecture de la Ouaka à 65 km de Bambari, des forces incontrôlées ont attaqué les populations où ils ont tué le Directeur de l’école Goubali et sa femme. En raison de cela, les écoles environnantes allant jusqu’à la ville d’Ippy ont fermé leurs portes pour manifester leur mécontentement. A la même occasion, ils ont tué le curé de la paroisse de Seko située à 2 km de cette école et 19 chrétiens.
Les instituteurs en instance d’intégration sont entrain de signer des contrats maintenant. Cependant un avis d’intégration est lancé et le quota donné à l’éducation est de 300 enseignants dont 150 au primaire et 150 au secondaire. L’enseignement Supérieur en a 40.
Les maîtres qui étaient pris pour enseigner sur le budget de l’UNICEF travaillent depuis la rentrée scolaire 2017-2018 mais ne sont pas encore rémunérés. Aussi la majorité a cessé de travailler. On attend voir s’ils seront régularisés. Jusqu’aujourd’hui le FMI et la Banque Mondiale n’ont pas encore démarré le paiement des arriérés de salaire qu’ils avaient promis aux enseignants.

Au Cameroun : un horizon glorieux

Au Cameroun, le Comité technique chargé de la préparation des dossiers du Forum National de l’éducation a bouclé son travail au cours de la rencontre du 28 mars 2018 dernier. Siègent dans ce comité les représentants des ministères de l’Enseignement supérieur, des enseignements secondaires, de l’éducation de base, et des sport et de l’éducation physique. Les cahiers et les fiches de collecte de données ont été validés au cours de ladite rencontre, le plan du travail de collecte aussi, lequel prévoit de commencer dans les arrondissements, puis de consolider progressivement les données aux niveaux des départements, puis des régions, avant le Forum national.

Une proposition de calendrier est sur la table du gouvernement et si elle est validée, le point de départ du marathon de collecte des données est prévue pour fin avril 2018. Il faut préciser que les syndicats d’enseignants courent derrière ce forum depuis 2012, les derniers états généraux de l’éducation ayant eu lieu en 1995. Si tout se passe bien, les syndicats pourront obtenir du gouvernement bientôt la mise en place négociée de la vision de l’éducation pour les 50 années à venir.

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