Par ASSOAH ETOGA Roland, snaes.com
En ce 5 octobre 2018 journée consacrée à l’enseignant, les mots des administrateurs n’ont pas pu faire oublier les faits à Tignère, dans le département du faro et Déo dans l’Adamaoua.
Pendant que le Préfet, à travers son discours, essayait éloquemment de démontrer l’importance et la valeur de l’enseignant dans la société et la construction d’une nation, la place de fête, elle, relatait d’autres faits. La tribune était vide. L’enseignant n’est une priorité que dans les discours. Le plus important se déroulait ailleurs, et même les forces de l’ordre sensées assurer l’ordre et la sécurité durant la manifestation ne se sont pas mobilisées. C’était au Centre de Promotion de la Femme CPF juste à une centaine de mètres qu’une partie de l’attention était portée : les bureaux de vote. Et l’autre partie : la campagne électorale.
Si pendant les heures de campagnes électorales tel est le sort réservé aux enseignants, qu’en sera-t-il de leurs conditions de travail et de leur place dans la société en temps post-électoral ? C’est pourtant l’autorité administrative qui coordonne les activités dans les villes ! La mobilisation pour les enseignants n’a ici duré qu’à peine 1h30mn montre en main, y compris dans la foulée, la décoration honorifique des quatre récipiendaires des Palmes Académiques du jour, le tout dans l’indifférence, en silence et sans faste. Les autres activités auraient au moins dû être décalées de 2 heures pour donner de l’éclat à ce seul jour où les enseignants sont “écoutés” ou du moins font le décor. Mais il n’en a rien été.
La veille déjà, le 4 octobre 2018, c’est la table ronde qui avait subi ce même boycott de la part de la communauté éducative, tous les panélistes attendus étant absents, aucune autorité n’ayant été représentée, que ce soit la hiérarchie administrative ou technique. Il fallut que le responsable SNAES de la localité M. ASSOAH ETOGA Roland, prenne les choses en main pour finalement donner vie à une conférence sur le thème de la journée, menée par lui seul.
Le SNAES n’a donc, pour sauver les meubles, ménagé aucun effort pour assurer d’une part le déroulement des activités dues à la réflexion autour de la condition des enseignants, et d’autres part, l’éclat du défilé en exaltant la force et la prestance des enseignants unis, dans une même dynamique.
Ainsi s’est déroulée la journée Mondiale des Enseignants à Tignère chef lieu du département du faro et Déo. D’après l’écho des autres arrondissements, la situation n’y a pas été plus reluisante. Vivement que les enseignants prennent en main l’organisation de cette journée pour en faire une vraie date sur le calendrier social et républicain.