Une page nouvelle se tourne au sein du lycée bilingue de Kobdombo, celle de la régularisation tant attendue des congés des enseignants. Depuis le 7 mai 2024, une ère de transition a pris son envol, marquant le début d’une démarche inédite. En effet, à l’initiative de la préfecture du Nyong-et-Mfoumou, un formulaire a été déployé, ouvrant la voie à l’établissement des arrêtés de mise en congé pour les membres du corps professoral de l’établissement.
Ce dénouement longtemps espéré ne s’est pas matérialisé sans force ni volonté. Il aura fallu une mobilisation sans faille, portée par les actions individuelles et collectives des passionnés de l’éducation. Des années d’immobilisme et de négligence ont été contrées, redonnant vie à des mécanismes ternis par l’oubli.
L’élan décisif fut amorcé dès le 22 mars 2024, alors que le secrétaire départemental du SNAES pour le Nyong-et-Mfoumou interpella la déléguée départementale des enseignements secondaires, copie adressée au préfet, alertant sur l’absence d’arrêtés de mise en congé depuis plus d’une décennie. C’est lors de l’assemblée générale historique des personnels du lycée du mercredi 24 avril 2024, que la nouvelle se propagea: les enseignants allaient finalement disposer du sésame tant attendu, sous l’égide du préfet, à travers un formulaire à compléter, renouant ainsi avec la légalité.
Si des signes positifs pointent à l’horizon, une vigilance demeure de mise quant à l’aboutissement concret de cette initiative, dont les premiers bénéficiaires sont les enseignants. Ces derniers sont ainsi conviés à s’engager pleinement dans cette dynamique de reconquête de leurs droits, car un droit non réclamé demeure un droit subjectif, voire inexistant.
La lutte pour la reconnaissance professionnelle est un pilier de cet engagement, démontrant que la bataille menée pour l’éducation s’étend au-delà des salles de classe. En tant que gardiens des valeurs sociétales, les enseignants se doivent de se tenir aux avant-postes, un devoir qu’aucun d’entre eux, épris de leur mission éducative, ne saurait éluder.
YONGUI HEUBO Patrick William, Rédacteur SNAES.