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“Il a travaillé pour ça” : Qui est Louis Boyard, l’étudiant devenu député à 22 ans ?

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Né en 2000, Louis Boyard fera sa rentrée au Palais Bourbon. Ce jeune militant et syndicaliste s’est fait remarquer en luttant contre l’amiante de son lycée. Il entend aujourd’hui « porter des questions d’éducation, de jeunesse et d’écologie » dans l’hémicycle.

Parmi les nouvelles têtes de l’Assemblée nationale, il n’est pas le plus jeune mais il manque le record de justesse. Louis Boyard, né le 26 août 2000 (22 ans), a été élu député face au LREM Laurent Saint-Martin. Une belle victoire pour la Nupes, arrachée à 51,98 % des voix, et pour le jeune homme engagé dans la lutte pour les conditions de vie et d’éducation des jeunes. Malgré son jeune âge, Louis Boyard n’est pas un néophyte : ancien président de l’Union nationale lycéenne (UNL), il a appris à négocier avec le pouvoir.

Étudiant en deuxième année de droit à Paris Panthéon-Assas, il s’est fait connaître en dénonçant la présence d’amiante dans son lycée à Villeneuve-le-Roi (Val-de-Marne). Encore lycéen, le jeune homme insiste pour que les élèves ne regagnent pas leurs salles de classe, tant que les experts n’ont pas confirmé qu’il n’y avait aucun risque. Finalement et à force de mobilisation, des préfabriqués ont été installés et les élèves ont obtenu la reconstruction des bâtiments. « Le député actuel Laurent Saint-Martin [aujourd’hui sans mandat N.D.L.R.] n’est apparu qu’une seule fois après deux mois de lutte des lycéens et on ne l’a plus jamais revu », témoignait Louis Boyard alors en campagne dans les colonnes de Libération. Il s’engage également contre « Parcoursup », jugé inefficace, trop lent, hasardeux et stressant pour les candidats.

« DÉPUTÉ À 22 ANS, ÇA N’ARRIVE PAS COMME ÇA »

Ironie du scrutin : c’est face à ce même Laurent Saint-Martin qu’il a remporté, dimanche soir, la députation. « Louis est un garçon réfléchi, il a toujours su défendre la ligne de notre syndicat sans jamais tomber dans l’invective. Il a su tenir tête à Jean-Michel Blanquer dans son bureau, quand il fallait négocier », raconte à Marianne, Angel Béthermin, secrétaire général de l’Union nationale lycéenne (UNL) lorsque Louis Boyard en était le président. Dans sa voix, difficile de ne pas percevoir l’admiration qu’il voue à son camarade de lutte, « excellent sur les prises de parole publique. Il a de vraies compétences : devenir député à 22 ans, ça n’arrive pas en claquant des doigts. C’est parce qu’il a travaillé pour ça. »

Son engagement lycéen, notamment pendant la crise de la Covid-19, lui a aussi valu d’être repéré par les médias : il a été chroniqueur pendant plusieurs mois dans des émissions grand public telles que Touche pas à mon poste ! (C8) ou encore Les Grandes Gueules (RMC). « Il a réussi à mettre le syndicat en valeur par ses passages dans les médias. Il sait de quoi il parle et il sait faire passer des messages », confie à Marianne Angel Béthermin. Malgré des retours parfois violents des téléspectateurs : « La première fois qu’il est passé dans TPMP, on ne l’a pas laissé parler. La ligne de l’émission ne lui plaisait pas du tout. Il a pris le micro de force, il a fait son intervention et puis il est parti. Après ça, il s’est pris un torrent d’insultes de menaces », se souvient son ancien secrétaire général.

Des invectives, Louis Boyard en reçoit, parfois gratuites comme lorsque ses détracteurs lui reprochent son « parisianisme ». Le militant, qui est passé par les jeunes communistes, est bien aise de le rappeler : il n’est pas parisien et ne vient pas d’un milieu aisé. « Je suis étudiant, j’ai vécu la crise du Covid, je suis allé à l’aide alimentaire. Je vis toujours trois fois sous le seuil de pauvreté. Pendant la campagne présidentielle, beaucoup de politiques insoumis ont relayé les combats des jeunes mais ça nous ferait du bien d’avoir une personne qui vit ces combats et les relaie », explique-t-il à Libération. Né en Vendée à Fontenay-le-Comte, ce fils de cheminot a aussi vécu aux Mureaux (Yvelines), à Amiens (Somme), à Bruxelles en Belgique, et à Ablon-sur-Seine (Val-de-Marne).

À l’Assemblée, Louis Boyard a annoncé vouloir « porter des questions d’éducation, de jeunesse et d’écologie ». Dans sa circonscription, il prévoit même « des réunions tous les quatre mois avec les habitants de chaque ville ». Un vœu pieux dont il est difficile de savoir s’il résistera à la charge de travail qui pèsera sur le néodéputé d’ici quelques semaines. « Louis a tenu à faire savoir, dans son discours de victoire, qu’il serait le député de toutes les personnes et organisations qui ont permis cette union de la gauche », nous confie Angel Béthermin, qui ajoute : « Il sait à la fois parler aux gens, leur expliquer pourquoi il faut se mobiliser, et tenir tête à ceux d’en haut. Je pense que ce sont deux qualités nécessaires pour faire un bon député. »

Par Jean-Loup Adenor, Publié le 22/06/2022 à 16:30 (Mariane)

Journée internationale des travailleurs domestiques : le STDC a célébré avec faste l’événement au Diamond Hall de l’Hôtel la Falaise de Douala ce 18 juin 2022

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Journée internationale des travailleurs domestiques : le STDC a célébré avec faste l’événement au Diamond Hall de l’Hôtel la Falaise de Douala ce 18 juin 2022

Samedi 18 juin 2022, l’Association pour le développement des assistantes de maison (ASDAM) et le Syndicat des Travailleurs Domestiques du Cameroun (STDC) , en partenariat avec la Fondation Friedrich Ebert, ont organisé à Douala une journée d’activités pour célébrer la Journée internationale des travailleurs domestiques, normalement célébrée le 16 juin de chaque année. Le Diamond hall de l’hôtel La Falaise de Bonanjo a été le cadre prestigieux de cet événement. Au menu, discours, communications d’experts, intermèdes dramatiques, chansons militantes, repas. Cette rencontre a également été l’occasion de présenter et de distribuer le Guide de formation à la promotion et la protection des droits des travailleuses et travailleurs domestiques au Cameroun, document de 295 pages bilingue produit et édité par la Fondation Friedrich Ebert de Yaoundé.

Instituée en 2011, la journée internationale des travailleurs domestiques célèbre cette année sa 11è édition. La cause qu’elle défend et promeut à la fois, c’est la visibilisation des travailleurs domestiques et la mise en place d’un cadre de travail décent pour une catégorie de travailleurs dont la profession est l’une des moins organisée et valorisée alors qu’elle joue un rôle essentiel dans toutes les sociétés du monde. Pour cela, les membres de cette profession peuvent s’appuyer sur les ressources de la Convention 189 de l’OIT et de sa recommandation 201.

Il faut rappeler que selon les chiffres de l’OIT, les travailleurs domestiques représentent 4,5% de l’emploi salarié et 81% de ceux-ci exercent dans l’informel. Pire, seuls 6% de ces travailleurs bénéficient d’une couverture sociale. A cela, il faut ajouter la déconsidération sociale dont ils sont victimes qui confine parfois à la stigmatisation. Aussi cette journée internationale s’est-elle célébrée sous le thème « Le travail domestique au Cameroun : un travail de substitution ou un métier avec un plan de carrière ? »

Pour animer les débats en l’occasion, trois experts ont été conviés : Mme Beleck A Bouayi Caroline, consultante en formation professionnelle pour porter la réflexion sur comment « envisager et préparer un plan de carrière dans le secteur du travail domestique : enjeux de formation professionnelle pour les travailleurs domestiques », M. Tjade Dang, consultant indépendant en sécurité sociale sur « l’importance de la protection sociale dans le développement du plan de carrière des travailleurs domestiques », et Mme Ekoan Antoinette, Présidente de la Confédération Camerounaise de Travail (CCT) sur le rôle, les enjeux et les défis du syndicat des travailleurs domestiques au Cameroun, organisation nouvellement créée.

Déjà installée dans les 10 régions du pays grâce au patient et acharné travail de Mme Claudine Mboudou, présidente fondatrice d’ASDAM et du Syndicat, l’organisation syndicale des travailleurs domestiques du Cameroun semble partie pour s’imposer bientôt dans le paysage syndical du pays.

Roger Kaffo Fokou

ENS/ENSET: fin du recrutement automatique des élèves profs de ces écoles?

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Simple hasard du calendrier ou conséquence des grèves de cette année scolaire 2021-2022 ? Difficile de répondre, mais le projet mijotait dans la marmite de l’Etat depuis un temps : découpler la formation dans les ENS/ENSET et le recrutement à la fonction publique de l’Etat. Apparemment c’est désormais chose faite, comme cela était devenu de règle pour les ENIEG/ENIET depuis déjà belle lurette. Le document conjoint n°031018 du 19 mai 2022 cosigné par le MINFOPRA Joseph Lé et le MINESUP Fame Ndongo est en tout cas clair sur le sujet en son alinéa d) qui décide de :

« séparer dès l’année 2023, les fonctions de formation de celles d’intégration à l          a fonction publique ; ce qui induit que le MINESUP continuera à organiser les concours d’entrée dans les ENS et les ENSET, tandis que le MINFOPRA procèdera à l’organisation des concours directs pour l’intégration des lauréats des ENS et des ENSET dans la fonction publique de l’Etat, en tenant compte des besoins exprimés par le MINESEC ansi que des disponibilités budgétaires. »

C’est donc la fin sonnée d’une des dernières filières ouvertes d’accès de masse à la fonction publique. Déjà le MINFI se plaint des flux annuels trop importants des recrues au MINESEC (comparés à ceux du MINEDUB où ce découplage, réalisé plus tôt, a permis de contenir pour le réduire le débit des entrées) qui impacte de façon « disproportionnée » selon ce département ministériel ses allocations budgétaires. L’outil de rationnement est désormais en place et peut, à son tour, ouvrir la voie à l’autre volet de cette réforme : la libéralisation de la formation des enseignants du secondaire. Il ne faut pas s’étonner si la rentrée académique prochaine coïncide avec le lancement des ENS/ENSET privés.

Le marché, jusqu’ici, ne s’était emparé que de l’exercice du service public de l’éducation, et n’avait pu s’attaquer qu’à la formation des enseignants de base. Les conséquences, on les connait désormais : baisse de la qualité des formations, désajustement de la demande et de l’offre de postes de travail, dégradation des conditions de vie et de l’exercice du métier (un titulaire de CAPIEMP/CAPIET touche difficilement deux SMIG dans le secteur privé et à peine plus d’un SMIG comme maître de parents). Les temps vont devenir difficiles pour les futurs enseignants du secondaire d’autant que cette inflexion indique en outre une accélération de la privatisation de ce sous-secteur de l’éducation.

Roger Kaffo Fokou

Automatisation des actes de carrière: lever les blocages est possible.

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Automatisation des actes de carrière: lever les blocages est possible

Une grande partie de la dette constituée et à constituer par l’Etat auprès des enseignants provient des goulots d’étranglement qui jalonnent la procédure de traitement des avancements. Ces goulots d’étranglement ne génèrent pas seulement des retards donc de la dette, ils génèrent aussi de la corruption et subséquemment des frustrations, et celles-ci à leur tour génèrent de l’instabilité sociale. Mais que signifie « automatiser » les avancements ?

Automatiser les avancements, c’est faire au moins deux choses : automatiser la signature des actes de passage d’une situation indiciaire X à une situation indiciaire Y, d’une part, et automatiser la transformation de ce changement en argent comptant et trébuchant. Ces deux processus se passent pour l’un au MINESEC (pour le secondaire) à travers SIGIPES, et pour l’autre au MINFI à travers Antilope.

Au niveau du MINESEC, l’automatisation est dans une situation paradoxale : elle est à moitié effective depuis des années. En effet, pour les avancements d’échelons, il n’est guère plus nécessaire de déposer un dossier au MINESEC depuis pas mal de temps. Et cela concerne la masse la plus importante des avancements. Il reste tout de même les avancements de classes et de grades. Pour ces deux catégories, l’automatisation est jusqu’ici freinée – sans que cela puisse en fait se justifier – par la nécessité du visa de la primature, et donc de l’exigence de la soumission d’un dossier (deux pièces pour les changements de classes, 3 ou 4 pièces pour les changements de grades). Pour les changements de grades, la procédure est surcompliquée par l’existence d’une commission de changements de grades qui siège 4 fois par an au MINFOPRA (deux fois seulement il y a peu). De l’avis des spécialistes du personnel et des ressources humaines, tout ce tralala n’ajoute strictement rien au dossier. « Pourquoi faire des commissions pour traiter les changements de grades alors que les conditions de ceux-ci sont parfaitement connues depuis des années ? » s’interrogent-ils. Perte de temps inutile donc. De même, quelle plus-value apporte le visa du PM aux changements de classes ? Aucune. Ils contribuent surtout à allonger pour la faire durer la procédure, une procédure qui devrait être raccourcie et réduite aux vérifications internes des services du personnel pour les personnels en délicatesse avec la discipline (absentéistes, démissionnaires, avertis, blâmés…), les autres finissant toujours par avancer .

Mais une fois l’avancement (d’échelon, de classe, de grade) en main, SIGIPES doit passer la main à ANTILOPE et, première curiosité, la base de données SIGIPES n’est pas la même que celle d’ANTILOPE : pourquoi ? Mystère et boule de gomme. Ainsi, certains personnels présents dans la base SIGIPES sont absents de celle d’ANTILOPE. Certains ont déjà saturé leurs avancements dans ANTILOPE mais continuent d’avancer dans SIGIPES. Toute cette incohérence coûte du temps pour corriger. Ensuite, les dossiers traités dans SIGIPES ne passent pas automatiquement dans ANTILOPE : leur passage dépend du montant de l’allocation mensuelle autorisée par le MINFI. Plus cette autorisation est modique (cela a souvent été le cas ces dernières années), et plus grande est la proportion des actes traités qui ne sont pas pris en charge financièrement, et donc qui font de la dette, une dette qui s’accule de mois en mois, d’année en année et finit par faire des montagnes. Il y a donc deux grandes causes d’accumulation de la dette : par la procédure, et par le rationnement des allocations budgétaires. Contre ces deux procédés, l’enseignant ne peut rien, l’Etat seul peut tout. La balle est entièrement dans son camp. A lui donc de jouer.

Roger Kaffo Fokou

Harcèlement à l’ENIEG DE KRIBI: la direction exige des enseignants pour palier à son déficit d’équipements des épreuves saisies et imprimées

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Le climat professionnel à l’Ecole Normale des Instituteurs de l’Enseignement Général (ENIEG) de Kribi s’est brusquement tendu cette semaine, et cette fois-ci ni du fait d’OTS, ni de celui des syndicats d’enseignants, mais curieusement de l’administration de l’établissement. Alors que la difficile sortie des semaines tendues de grève permettait de profiter d’une paix précaire – une paix des braves en somme – entre les enseignants en colère et les pouvoirs publics dans la perspective d’une tenue éventuellement sans anicroche des examens certificatifs de la session 2022, la direction de cet établissement vient de briser le calme par un ultimatum retentissant :

« Bonjour à tous et excellent dimanche.Juste rappeler au personnel enseignant de l’ENIEG de KRIBI que la date butoire du dépôt de vos épreuves au service des études et stages est fixée au mercredi,18 mai 2022 à 12h 00. Passé ce délai, tout enseignant qui ne l’aura pas fait se chargera lui-même de la multiplication, que ce soit pour le capiemp blanc (finissants) ou pour la 6eme séquence (non finissants). Excellente journée. »

A priori, ce texte n’exige pas expréssément que les épreuves soient saisies. Seulement des enseignants consciencieux ont voulu déposer la copie numérique de leurs épreuves et se sont vus opposer une fin de non recevoir. Il faut peut-être rappeler que le corps enseignant est l’un des rares de la fonction publique pour qui il n’est généralement pas prévu une dotation de matériel de travail et à qui les chefs de structures donnent à peine un stylo à bille bleu ou rouge en début d’année scolaire alors même que le travail se fait mieux sur ordinateur aujourd’hui. On s’attendrait à ce que le minimum d’un tel équipement soit disponible sur place dans les établissements, à l’ère du numérique, pour permettre aux enseignants de saisir leurs documents d’enseignement et d’évaluation. A l’ENIEG de Kribi, il n’y a pas de machine même pour la reprographie des épreuves. Le nouveau directeur avait promis à son installation au premier trimestre que dès le 2ème trimestre, toutes les épreuves d’évaluation des élèves devaient être reproduites à l’ENIEG. Hélas ! Rendu en fin d’année, la situation n’a pas évolué et le même calvaire continue. Absence de budget de fonctionnement ? Conséquence d’une mauvaise liste de priorités ? En tous les cas, il est aberrant de croire que ce que l’établissement ne peut acquérir puisse l’être par les enseignants, et exiger de ceux-ci des épreuves saisies et imprimées, c’est, encore une fois, les violenter au risque de d’en faire un personnel qui, à un moment donné, aura trop supporté.

La Rédaction

FORUM NATIONAL DE L’EDUCATION : Le gros mensonge d’Etat qui risque d’embraser les examens de fin d’année scolaire 2022.

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Le 02 Décembre 2016, répondant à la pression socioprofessionnelle exercée par les syndicats de l’éducation qui demandaient entre autres revendications d’honorer au cahier de charges du comité Ad hoc de 2012, le gouvernement de la république du Cameroun représenté par le Ministre des Enseignements Secondaires, le Ministre de l’Education de Base, le Ministre de l’Enseignement Supérieur et le Secrétaire Général des Services du Premier Ministère, avait convenu que : « Le Forum National de l’Education se tiendra en 2017 ». Aujourd’hui encore, 6 ans après cette promesse, 4 ans après que les syndicats aient bouclé les travaux préparatoires et malgré la crise majeure que connait le secteur éducatif actuellement, le Gouvernement s’obstine à garder le silence sur cette principale réclamation du SNAES et des autres syndicats de l’éducation.

Nous sommes rendus à une décennie depuis la confection du cahier de charge du comité ad hoc et à une demie décennie depuis 2017.  Ce qu’on peut désormais appeler « LE GROS MENSONGE » du gouvernement au sujet de la réforme de l’éducation reste nauséeux au sein de la communauté éducative tant on sait le volume d’encre, de salive et de sang qui a coulé pendant plus de 24 ans, pour voir seulement appliquer par défaut aujourd’hui, le statut particulier de l’enseignant signé depuis 2000.

Le 09 Mars 2022 encore, le PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE instruisait le gouvernement de « poursuivre le dialogue social engagé avec les syndicats des enseignants, à l’effet de rechercher de manière concrète, des solutions appropriées aux préoccupations visant à améliorer la situation des enseignants ». Il est un secret de polichinelle de dire que pour améliorer cette situation il faut impérativement redonner à l’école toute sa pertinence et tout son prestige. Pour y arriver, Il s’agit bien évidement de régler les questions soulevées par les travaux préliminaires des syndicats en 2019 à savoir :

  • Les Questions de portée générale telles que la vision/politique générale, la pertinence et l’efficacité du système éducatif, l’accès et l’équité, la gouvernance et pilotage du système et la place des parents et celle de la communauté éducative.
  • Les questions de Financement de l’éducation telles que le niveau d’infrastructure et d’équipement souhaité, la gratuité de l’éducation dans les cycles primaire et fondamental, le manuel scolaire, les nouveaux mécanismes ainsi que le niveau de financement public de l’éducation.
  • Les questions sur les Conditions de vie et de travail des enseignants telles que le recrutement et la formation initiale et continue des enseignants, la rémunération et les compléments de rémunération, les conditions ordinaires et exceptionnelles de travail (en Zone d’Education Prioritaire), la gestion des carrières (insertion professionnelle, profil et conditions de promotion, règles de mutation…), l’ordre social avec incidences financières (risque, accident, maladie, décès etc.…)
  • Les Questions spécifiques aux sous-systèmes anglophone et francophone telles que les programmes de formation ( la politique d’orientation, les filières, le niveaux de spécialisation et matières, la place de l’éducation sociale et financière et des life skills, la place et le type de bilinguisme…), les filières innovantes, les approches pédagogiques, le système d’évaluation certificative, le temps scolaire et activités d’épanouissement, l’orientation scolaire et la Formation professionnelle/apprentissage…
  • Les Questions liées aux textes de lois en matière d’éducation telles que les Vides juridiques, l’obsolescence de certains textes et la non application de textes existants.

     A ces questions d’ordre structurel viennent se greffer l’urgence de régler le problème de la violence scolaire qui ne fait que prendre des proportions de plus en plus inquiétantes dans un contexte conjoncturel déjà très tendu. Faudrait-il fermer l’école publique avec des grèves successives et interminables d’années en années jusqu’à ce que le gouvernement réagisse de manière globale ? Cela serait faire le jeu de la marchandisation de l’éducation ! A coup sûr, ce serait une bien grande erreur.  Alors, après avoir mené des grèves pendant une bonne partie de l’année 2022, les syndicats des enseignants pourraient bien mener une ultime bataille en jetant leur dévolu sur les examens officiels de la session 2022, ce cache misère derrière lequel le pays dissimule tous les malaises profonds de son système éducatif.

Visiblement le gouvernement aime à se faire peur, que couterait-il de respecter ses engagements pour le bien de sa propre stratégie de développement ?

                                                                                                                                Roland ASSOAH

Rédacteur SNAES

GROSSESSES EN MILIEU SCOLAIRE : Les dispositions de la nouvelle circulaire de la Ministre seraient-elles un passe-droit pour les grossesses en milieu scolaire ?

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La Ministre des enseignements secondaires vient de signer la circulaire N° 02/22/C/MINESEC / CAB du 22 Avril 2022 portant modalités de gestion des cas de grossesse des élèves dans les établissements scolaires publics et privés d’enseignement secondaire.  On peut y lire qu’elle instruit à toute la chaine administrative et pédagogique de « permettre, le cas échéant l’élève dûment reconnue enceinte de poursuivre les activités scolaires jusqu’à la 26ème semaine de grossesse, période à laquelle elle peut demander à être mise en congé de maternité ». Elle prescrit d’appliquer les mêmes mesures à l’encontre de l’élève auteur de la grossesse.

 Quand on sait l’effet des groupes paires, du conformisme et du laisser-aller sur les adolescents et les préadolescents, cette mesure n’est pas très bien accueillie parmi les enseignants sur le terrain. Certains en arrivent même à se demander pourquoi devrait-on continuer à exclure les fumeurs de stupéfiant et autres délinquants et criminels juvéniles puisque disent-ils, ils ont autant besoin d’être protégé contre « la déperdition scolaire qui porte en faux aux orientations du gouvernement en matière du maintien scolaire de tous les élèves sans discrimination et la lutte contre l’exclusion des couches sociales vulnérables ». Raison avancée dans la circulaire pour justifier la nouvelle orientation éducative prise par le MINESEC.

Pour comprendre la difficulté des enseignants à avaler cette pilule qu’ils assimilent à du cyanure pour l’école et l’éducation, plusieurs raisons peuvent être revisitées :

  1. L’effet de l’exposition simple : Il est bien connu depuis 1968 grâce à Robert  Zajonc que l’effet de simple exposition est un type de biais cognitif qui se caractérise par une augmentation de la probabilité d’avoir un sentiment positif envers quelqu’un ou quelque chose par la simple exposition répétée à cette personne ou cet objet. En d’autres termes plus on est exposé à un stimulus comme des relations coupables qui produisent des grossesses en toute impunité, et plus il est probable qu’on les  adopte comme norme ou idéaux à suivre et même qu’on s’y adonne.
  2. Le principe réglementaire d’interdiction des relations coupables en milieu scolaire : il est de coutume dans la praxis éducative d’établir une règlementation scolaire qui sanctionne les relations coupables qui souvent sont mises en évidence avec les grossesses. Le décret présidentiel N°2001/041 portant organisation des établissements scolaires en son article 15 confère d’ailleurs au conseil d’établissement la charge d’adopter un règlement intérieur pour l’école, et pour beaucoup actuellement, ils sanctionnent effectivement les relations coupables. La communauté éducative devrait-elle changer ses aspirations sur la base d’une circulaire ?
  3. L’éducation à la sexualité et à son corps : À quoi servirait-il encore d’inculquer aux élèves les notions comme l’abstinence, la contraception et la planification sexuelle et familiale ?  Si à l’école les élèves porteuses de grossesses et leurs partenaires sexuels sont acceptés quel que soit l’âge, et même dès l’apparition des premières menstruations. Ne dit-on pas souvent que la meilleure leçon est celle des exemples ?
  4. La nécessité d’adapter pour les adolescentes encore immatures des programmes scolaires arrimés aux contraintes psychosociales et sanitaires de la grossesse

Plusieurs études ont montré que la maternité précoce a des conséquences sanitaires et psychologiques et même sociales négatives (Lawlor et Shaw; 2002, et OMS). Pour pallier à ces conséquences, un aménagement spécial s’impose pour arrimer les besoins de la grossesse au développement de l’adolescente-mère. Pour l’instant, l’école camerounaise selon beaucoup d’enseignants n’est pas taillée pour une telle différentiation pédagogique ou didactique.  Pour réussir à s’en sortir, les jeunes mères ont donc besoin comme le corrobore l’étude de Camil Bouchard en 1989, de s’inscrire à des programmes scolaires sur mesure et où elles peuvent garder une forte motivation.

Dans un pays qui vise l’émergence en 2035, l’éducation doit être comme le pense le SNAES, un levier pour accéder au développement durable avec une jeunesse bien formée et en bonne santé pour offrir le meilleur d’elle-même. La lutte contre les grossesses précoces en milieu scolaire présenterait donc sans doute une meilleure orientation dans la politique éducative par rapport au choix actuellement fait.  Au nom de la remédiation de la déperdition de la jeune fille, la circulaire de la Ministre semble bien ouvrir une boite de pandore contenant des difficultés auxquelles le système éducatif ne semble pas tout à fait prêt de digérer et les enseignants encore moins.

                                               Roland ASSOAH

Rédacteur / SNAES

LUTTE CONTRE LES PRATIQUES HONTEUSES AUX EXAMENS : ces actions syndicales qui ont eu raison des agissements peu recommandables du chef de sous-centre du lycée de Ngoumou.

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FRAUDES AUX EXAMENS OFFICIELS 2021

Pour avoir « mal géré la répartition des frais de délibérations des examinateurs créant ainsi des remous pendant les délibérations », le chef de sous-centre du lycée de Ngoumou s’est vu entre autres fraudeurs, sanctionné d’un « retrait de confiance pour les sessions 2022, 2023 et 2024 + lettre d’observation », peut-on lire dans la décision  N°734/21/D/MINESEC/OBC/D/DIVEX/ CEESG du 16 Décembre 2021  portant sanction des enseignants coupables de fraude aux examens organisés par l’Office du Baccalauréat pour le compte de la session 2021.

En fait, cette sanction fait partie d’une vague de sanctions touchant 21 travailleurs de l’éducation allant des simples membres à un chef de sous-centre, en passant par des chefs de salles de correction ou de surveillance, une examinatrice des pratiques, des teneurs de PV physiques ou numériques, un Auxiliaire au Chargé de Mission (ACM), un Chef de Secrétariat et un Principal. Si la sanction semble être la même pour tous à savoir : un retrait de confiance de 3 ans assorti d’une lettre d’observation, les motifs de mise en cause de fraude quant à eux vont de la complicité de fraude à la distraction des frais d’examens en passant par le rançonnement des candidats ou d’examinateurs, et la soustraction de copie par légèreté.

Il faut dire que l’essentiel de ces fraudes révélées à l’instar de celle de Ngoumou, s’est fait grâce à la veille et à la détermination de certains enseignants corporatistes sur le terrain qui pensent encore que le travail bien fait et la transparence dans la gestion des affaires sont des valeurs cardinales gages du développement. Comment comprendre que l’ACM au lycée bilingue de Bertoua puisse instituer en toute liberté un commerce relatif au paiement des correcteurs moyennant un pourcentage ? Et bien plus encore, avec la complicité du Chef de Secrétariat, procéder au monnayage dans le remplacement des correcteurs ?  Ou encore, comment le Chef du sous-centre de Ngoumou peut-il décider d’ignorer les prescriptions des différents mémentos et manifestes pour retrancher des sommes dues aux enseignants, une frauduleuse rétribution ? Ce genre de pratiques sont monnaie courante dans le paysage éducatif et si elles ne sont pas dénoncées, elles continueront à pourrir son environnement; car comme on le dit : « pas pris, pas coupable ».

En cette veille d’examens, voilà donc un vaste chantier qui attend ces milliers d’enseignants nouvellement syndiqués dans les rangs du SNAES et dans les autres organisations syndicales sérieuses relatif à la session d’examen de 2022. Car ceci est un pan du travail de veille pour tous les corporatistes. Avec l’activité des syndicalistes de la Méfou et Akono, l’Inspecteur Régional de la DRES Centre, spécialisé en Lettre Classiques missionné en qualité de chef de sous-centre a fait les frais de l’efficacité syndicale. Avec cette démonstration de potentiel d’assainissement des examens officiels par le Syndicat, le MINESEC devrait faire le choix d’accentuer le partenariat avec leurs cellules de veille pour obtenir une meilleure organisation des futures échéances d’examens officiels.

                                                                                                                                Roland ASSOAH

Rédacteur / SNAES

DE LA RECLAMATION A LA CYBERCRIMINALITE  : Quand des enseignants se transforment en bourreaux pour leurs propres collègues.

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GREVE DES ENSEIGNANTS

« Tout fait quelconque de l’homme qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé, à le réparer »

Article 1382 du Code Civil Camerounais.

Nul n’est censé ignorer la loi. Pourtant, depuis le début du mouvement de protestation des enseignants, nombreux sont-ils à ignorer la loi et pire encore, à l’enfreindre allègrement. Pour certains d’entre eux, le sacrifice d’une frange de la corporation vaut bien les fins escomptées. Le paradoxe le plus total dans cette situation c’est qu’ils réclament leurs droits professionnels en foulant au pied la dignité humaine et au passage tous les droits fondamentaux. Le procédé est simple : utiliser les données nominatives de tous les collègues qui ont des convictions ou des opinions divergentes pour les jeter à une sorte de « vindicte collective ». Ce procédé tendancieux et malicieux a fini par devenir le mode opératoire de ces enseignants qui se revendiquent chevaliers de la justice mais qui dans les faits, ont fini par se muer en véritables défenseurs de la pensée unique.

Dans tout le pays, la divulgation des données nominatives des enseignants qui refusent de s’aligner à la cause ou à la procédure édictée par certaines tendances de la revendication est monnaie courante. Les exemples sont légions : un enseignant du côté du Lycée de Nkoabang qui faisait cours en plein mouvement de craie morte est pris en photo puis ses coordonnées annexées à son image ont été diffusées dans le but de porter atteinte à sa considération ; plus récemment encore, ce sont les enseignants d’Education Physiques et Sportives qui en ont fait les frais un peu partout dans le pays. Il faut noter que si parmi ces bourreaux certains le font en connaissance de cause, il est à déplorer que d’autres le font juste pour s’aligner au dictat conformiste. Il est bon de nous rappeler ce que dit la loi dans ce cas, car malgré tout, même si nous ne pensons plus être dans un pays de droit, nous devons nous rappeler que le motif du mouvement de protestation des enseignants s’inscrit dans le sillage d’un appel au respect des lois et règlements du Cameroun.

DURA LEX, SET LEX

Pour avoir un ordre d’idée, selon l’article 74 alinéa 8 de la loi n°2010/012 du 21 décembre 2010 relative à la cyber sécurité et la cybercriminalité au Cameroun : “Est puni d’un emprisonnement de six (06) mois à deux (02) ans et d’une amende de 5.000.000 (cinq millions) à 50.000.000 (cinquante millions) F CFA, ou de l’une de ces deux peines seulement, le fait de divulguer des données nominatives portant atteinte à la considération de la victime”. Ou encore selon l’alinéa 5 du même article : « Est puni d’un emprisonnement d’un (01) ans à quatre (04) ans et d’une amende de 2.000.000 (deux millions) à 10.000.000 (dix millions) F CFA ou de l’une de ces deux peines seulement, celui qui met, fait mettre en ligne, conserve ou fait conserver en mémoire informatisée, sans l’accord exprès de l’intéressé, des données nominatives qui, directement ou indirectement, font apparaître ses origines tribales, ses opinions politiques, religieuses, ses appartenances syndicales ou ses mœurs. » ceci vaut bien pour les enseignants dits de champ, pour les responsables de l’administration scolaire que pour tous les autres citoyens.

Mais qu’est-ce qu’une donnée nominative ?

Pour mieux comprendre ces extraits de loi, il est utile de revenir sur la notion de données nominatives qui indique selon la loi française où elle a été empruntée : toute information relative à une personne physique identifiée ou pouvant être identifiée, directement ou indirectement, par référence à un numéro d’identification ou à un ou plusieurs éléments qui lui sont propres.

En tout état de cause, bafouer le droit d’image et les données à caractère personnel d’un collègue pour le priver de “son droit à la liberté de pensée, de conscience, de son droit à la liberté de changer de conviction ainsi que de la manifester seule ou en commun, tant en public qu’en privé, par l’enseignement1, est une infraction criminelle lourde de conséquence.

Le prétexte de revendiquer l’application de termes contractuels salariaux vaut-il celui de bafouer les droits fondamentaux humains ? Le droit à un travail décent nous dispense-t-il de respecter le “droit d’autrui de ne pas être inquiété pour ses opinions”1 ?

1 extrait de la déclaration universelle des droits de l’homme

Roland ASSOAH 

Rédacteur/SNAES

REPRISE DU TROISIÈME TRIMESTRE AU CAMEROUN : les établissements d’enseignement secondaire sont perturbés par la grève des enseignants.

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L’ambiance des jours de grève s’est de nouveau emparée des lycées et collèges du pays. Depuis le lundi 25 mars 2022, l’école peine à retrouver son chemin. L’effectivité de la rentrée n’est pas au rendez-vous.

Le mot d’ordre de grève lancé par le SNAES et d’autres collectifs en fin de semaine dernière invitait les enseignants à n’effectuer aucune activité pédagogique tout au long de la semaine. On peut noter sur le terrain que cet appel est largement suivi et que dans une démonstration de maturité, les enseignants présents sur le campus y restent jusqu’à la fin de la journée. De leur côté, les élèves nombreux et sans encadrement sont condamnés à vadrouiller dans l’enceinte des établissements, sous le regard impuissant de leurs enseignants et des membres de l’administration scolaire. Ces élèves, pris sous le coup de la monotonie de ces espaces qui affichent grand leur béance, finissent par vider les lieux. On observe alors la fermeture des établissements avant 15h30, l’heure normale de clôture. Cette masse désœuvrée se déverse ensuite dans les quartiers à des heures inhabituelles, sous le regard médusé de la communauté éducative qui prend ainsi le pouls du malaise sédimenté pendant longtemps dans les couloirs de l’école.

La programmation des évaluations a également meublé l’actualité des établissements scolaires. C’est ainsi qu’au lycée bilingue de Nylon Brazzaville, le proviseur appuyé par certains enseignants vacataires et les surveillants de secteur est au four et au moulin. Avec ses lieutenants, ils se relaient dans les surveillances des épreuves, en l’absence des enseignants, engagés dans la grève.

Les autorités administratives ne sont pas en reste en cette rentrée mouvementée. Certains administrateurs civils ont effectué des visites dans certains établissements à l’effet de toucher du doigt la réalité sur le terrain. C’est le cas du lycée bilingue de Nylon Brazzaville et du lycée technique de Ngoumou. Au lycée bilingue de Kobdombo par contre, deux gendarmes ont fait une descente sur les lieux, certainement sur instruction de leur hiérarchie.

Le tableau n’est pas partout le même. Dans certains établissements, il nous est revenu que les cours se déroulaient normalement, sans perturbation majeure. Cette observation a été faite dans les centres urbains, notamment le lycée de Mballa2, le lycée de Ngoa-Ekéllé et le lycée d’Elig-Essono, pour ne citer que ces cas dans la ville de Yaoundé. Les épreuves pratiques d’éducation physique et sportive comptant pour le baccalauréat de l’enseignement secondaire général se sont déroulés dans certains centre d’examens, d’autres étant d’après nos sources, en attente de programmation.

Dans dautres établissements, les enseignants pourtant disposés à poursuivre leurs cours ont fait face au laxisme de leurs élèves, ces derniers préférant rouler les mécaniques. Au lycée bilingue d’Ayos par exemple, certains enseignants ont évolué dans leurs programmes tandis que d’autres ont fait face à la désertion des élèves. Dans cet établissement, un enseignant avec lequel nous avons échangé nous a décrit l’ambiance délétère qui prévaut depuis la fin du deuxième trimestre et les résultats catastrophiques qui en ont découlé avant de rajouter : “nous avons l’impression que ces élèves grèvent plus que nous.”

Plus que jamais le gouvernement est interpellé pour trouver des solutions durables pour une sortie de crise. Rappelons à toutes fins utiles que les revendications des enseignants du secteur public au Cameroun peuvent être regroupées en deux points : le paiement de la dette due et la tenue d’un forum national de l’éducation.

YONGUI HEUBO Patrick William, correspondant centre.

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