Atelier sous – régional de formation des formatrices syndicales
Du Réseau des Enseignantes d’Afrique Centrale (RESAC)
DOUALA – CAMEROUN

 

COMPTE RENDU DES TRAVAUX

            Le 11/09/2019 à MBAYAVILLE Hôtel Douala-Cameroun, ont démarré les travaux de l’atelier de formation des formatrices syndicales du Réseau des Enseignantes d’Afrique Centrale (RESAC).

La première journée a démarré par l’accueil et l’enregistrement des participantes, ensuite le mot de bienvenue de l’organisation syndicale hôte (le SYNTESPRIC) qui s’est réjoui de la tenue de la session de formation des formatrices syndicales au Cameroun où les jeunes enseignantes syndicalistes en avaient vraiment besoin. Il a regretté vivement toutes les difficultés rencontrées dans l’organisation de la session (formalités de visa d’entrée au Cameroun) et le renvoi des camarades du Rwanda dont l’autorisation d’entrée leur est parvenue en retard. Il s’en est profondément excusé.

A 10h30 la coordonnatrice du RESAC en la personne de Mme NEKEMBAYE HELENE a pris la parole pour souhaiter aussi la bienvenue à toutes les participantes et présenter le programme de la journée.

Dans son propos liminaire, elle s’est excusée de l’absence de la Coordonnatrice chargée des programmes du RAFED. A sa suite, Mme BIKOKO Agnès prenant la parole a présenté l’opportunité et la pertinence des sessions de formation pour inviter les participantes à capitaliser toutes les connaissances qu’elles recevront pour l’épanouissement de nos organisations syndicales. En rappelant que l’IERAF attache du prix à ces sessions de formation syndicale, elle a invité les participantes une fois dans leur pays respectif à démultiplier et à mettre en pratique toutes les connaissances reçues.

Aprèsces interventions, une activité brise-glace constituée des exercices d’étirements, des petits chants accompagnés des mouvements d’ensemble a été menée et la présentation des participantes des six pays représentés (Burundi, Gabon, RCA, Tchad, RDC, CongoBrazzaville et le Camerounpayshôte) a clôturé cette première partie.

    1. DES OBJECTIFS DE L’ATELIER

L’atelier commence véritablement par la présentation de ses objectifs qui sont :

          • Partager les informations entre les participantes,
          • Améliorer les connaissances de 18 activistes syndicales sur les principes de formation des adultes,
          • Renforcer les connaissances des participantes sur les méthodes et techniques de formation des adultes,
          • Accroître les compétences des participantes en préparation et animation des sessions de formation
          • Améliorer les compétences communicationnelles.
        1. DES ATTENTES DE L’ATELIER
          • La bonne maîtrise des principes de base de l’andragogie ;
          • La connaissance solide sur la méthodologie et les techniques de formation des adultes ;
          • La préparation et la présentation d’un thème de formation ;
          • La maîtrise des différentes étapes pour une section de formation des membres des syndicats ;
          • La diffusion des informations sur le réseau des femmes et la discussion sur la question du genre.< /li>
        2. DES PRESENTATIONS
  1. La première présentation porte sur les syndicats du secteur de l’Education
    Il s’est agi pour la camarade Helene Nekarmbaye de définir ce qu’est l’Internationale de l’Education (IE), ses initiatives (résolutions, conférences mondiales des femmes, réseaux des femmes, plan d’action pour l’égalité des genres). La présentatrice a indiqué que l’IE est la centrale syndicale des travailleurs du secteurs de l’éducation. Elle est une confédération qui regroupe près de 402 syndicats dans le monde pour près de 32 millions de membres.Le RAFED entendu comme le réseaudes femmes africaines en éducation est constitué de 4 réseaux (le RESAO, Le RESAC, le SAWEN, le WAWEN). Il a pour principal rôle de renforcer les capacités des femmes dans tous les domaines, de réduire les obstacles liés à l’accès des femmes dans les différents postes de responsabilité.
    Le RESAC mis en place dès 1994 par l’IERAF, est le regroupement des comités locaux des femmes des pays de la sous-région Afrique Centrale. Tout ceci s’organise comme suit :
    Cette partie s’est soldée par des échanges qui ont permis aux participantes d’être mieux éclairées.
    Après la pause déjeuner, la camarade BIKOKO Agnès a procédé à la deuxième présentation sur le thème : « les femmes dans les organisations syndicales ».
    Elle a commencé par nous rappeler la définition du syndicat qui est une organisation libre et démocratique des travailleurs unis dans le but de défendre et de faire progresser leurs intérêts politiques, économiques, sociales et communs. Ellesouligne dans son propos entre autres, les objectifs d’un syndicat et surtout le financement des syndicats qui passe par les cotisations, les droits d’adhésions, les dons, les legs, les subventions et surtout les ressources provenant d’activités génératrices de revenus.
    Elle termine son propos en rappelant les types de syndicats qui existent dans le monde. Le type latin centré sur les grèves, les revendications ; le type scandinave qui était centré sur l’éducation et la formation et enfin le modèle du bloc soviétique qui avait pour fonction l’encadrement pour amener les unes et les autres à identifier le type de syndicalisme dans leur pays.Après cette présentation, La dernière activité de la journée est axée sur les travaux en ateliers. Deux groupes sont constitués : le premier avait pour thème de réflexion« les obstacles liés à la participation des femmes dans les syndicats » le deuxième avait pour thème « la promotion de la participation des femmes dans le syndicat ».La restitution des travaux en atelier ont permis de relever les données ci-après :Des obstacles
    Ils se situent à cinq niveaux

    • Au niveau individuel:(la femme est égoïste, elle manque de confiance en soi, n’a pas conviction).
    • Au niveau familial: les charges à supporter, (celui de mère, épouse et travailleuse)
    • Au niveau professionnel: la peur de l’employeur, la perte de son emploi et de ses privilèges
    • Au niveau sociétal: le poids et le regard de la société, les us et coutumes
    • Certaines pratiques religieuses
    • Et le harcèlement sexuel.

    Pour surmonter ces obstacles, le deuxième groupe a pensé qu’il faut :

    Promotion du syndicalisme des femmes

    • Cibler les femmes et les sensibiliser
    • Les éduquer, les former, les informer
    • Et enfin les responsabiliser au sein des syndicats

    C’est sur cette restitution que la première journée s’est achevée à 18 heures.

    La deuxième journée a démarré par la lecture du rapport de la première journée suivie des commentaires, de son amendement et de son adoption. La Camarade Hélène Nekarmbaye annonce l’ordre du jour et revient, en attendant l’arrivée de la Coordinatrice des Programmes Anaïs Dayamba, sur les initiatives de l’IE pour d’amples explications afin que ses différents organes et son fonctionnement soient maîtrisés. A la fin de ce rappel, une troisième présentation est faite par la Camarade Bikoko Agnès sur le thème « la Communication ».

  2. Tour à tour elle :
    – définit le terme communication,
    – relève les différentes composantes, les types de communication ainsi que les barrières à la bonne communication.
    La dernière partie de la présentation se penche sur les différentes compétences communicationnelles au rang desquelles, la prise de la parole, l’écoute active, la facilitation, la présentation, la rédaction. Elle ajoute pour terminer, les techniques de ciblage afin que la communication puisse atteindre son but.Un exercice pratique s’en est suivi demandant aux participantes de préparer un thème de formation en 10 mn et le présenter en 5 mn. La restitution permet de faire des observations sur le contenu, l’attitude de la formatrice ainsi que la prise de parole. Les trois groupes se sont soumis à cet exercice que les participantes ont beaucoup apprécié car, les remarques faites les ont édifiées. C’est sur cette restitution que prend fin la deuxième journée.

La troisième journée quant à elle avec ses quatre grandes articulations inscrites à l’ordre du jour commence par la lecture du rapport de la deuxième journée, suivie des observations et commentaires, de son amendement et son adoption.

Les travaux en atelierssur la formation des adultes constituent la deuxième articulation de cette journée. Le travail demandait aux participantes de définir ce qu’est un adulte et d’énumérer cinq caractéristiques au moins d’un adulte.

La restitution des travaux des différents groupes amène la coordinatrice des programmes à procéder à la première présentation de la journée sur la formation des adultes. Elle précise que cette formation a pour but de donner des connaissances sur le concept, le mode d’apprentissage basé sur la réalité de la vie (la pédagogie participative, la responsabilité collective, la pédagogie de travail, le pragmatisme, le réalisme…)  Dans la suite de son exposé elle évoque tour à tour le rôle du formateur, les compétences d’un bon formateur, les méthodes de formation (activeou participative, méthode passive, méthode interrogative), les différentes techniques de formation à savoir le tour de table, la discussion en panel, les assauts d’idées, l’étude des cas, Phillipe Six-Six, la simulation, le jeu de rôle, les questions/réponses, arrêt bus, l’aquarium, la table-café…

Pour aborder les troisième et quatrième point de l’ordre du jour, un exercice est donné et trois groupes constitués pour travailler sur la préparation d’une session de formation. La présentation des travaux des différents groupes suivie des commentaires et remarques amènent la coordinatrice à parler de la préparation d’une session de formation.

Dans son propos, elle indique qu’il faut être précis dans ce qu’on veut faire, définir des objectifs SMART. Elle termine son exposé par des recommandations (toujours évaluer à la fin d’une formation, décrire les obstacles et les problèmes restant à résoudre. La journée prend fin à 19 heures 20 mn.

La dernière journée du 14 septembre commence avec la lecture du rapport de la troisième journée, son amendement et son adoption. Ensuite un travail en atelier est organisé sur l’utilisation des TIC dans la formation. Deux groupes sont constitués et les facilitateurs présentent l’application PowerPoint en énonçant son rôle, puis démontrent la procédure de création des diapositives et d’animation des diapositives. Les participantes montrent beaucoup d’intérêt à cette activité et il leur est demandé de poursuivre cette initiation dans leur pays respectif.

La dernière présentation de la session est faite ensuite par la chargée des programmes sur la Gestion axée sur les résultats (GAR). Son propos s’articule autour de la définition du concept, des principes de la GAR, des étapes de la planification selon la GAR. Elle donne ensuite un exercice sur la planification des activités selon la GAR.

La restitution des travaux des groupes commence avec la présentation du Congo Brazzaville et du Tchad, suivie de celle de la Feser. Le rendu de RDC et du Burundi s’ensuit et celle de Syntespric clôture cette phase. Ces différentes présentations se trouvent en annexe.

A l’issue des quatre jours des travaux, Les résolutions suivantes ont été prises :

  • Les femmes s’engagent dans leurs organisations respectives à former chacune au moins 20 femmes à l’issue du premier trimestre de l’année scolaire 2019/2020,
  • Les formatrices formées démultiplient cette formation

Plusieurs recommandations sont formulées :

  • Créer dans chaque organisation un comité de suivi de cette formation,
  • Créer un groupe WhatsApp pour garder le contact et ventiler les informations,
  • Que les Secrétaires Généraux respectent les critères de choix des participants aux sessions de formation afin de garantir un impact significatif des acquis,
  • Créer un groupe WhatsApp des formées pour s’entraider

La cérémonie de clôture commence à 16h 30 par l’évaluation de la session de formation, suivie de la lecture des résolutions et recommandations ensuite du compte rendu des travaux de l’atelier. Anaïs Dayamba Coordinatrice Chargée des Programmes prend la parole pour inviter les participantes à ne pas dormir et à travailler pour la relève du mouvement syndical dans la sous-région Afrique Centrale et de mériter la confiance qui a été placée en elles. Le Camarade Président Luc NYOMOG de SYNTESPRIC prend la parole à son tour pour remercier l’IERAF pour la confiance accordée au Cameroun, et de la qualité de la formation dispensée. C’est à 16h 45 qu’il clôt le séminaire-atelier de formation des formatrices syndicales du RESAC à Douala au Cameroun avec un chant de ralliement (« Solidarité à jamais….).

Fait à Douala, le 14 septembre 2019

Le rapporteur

BOMBO Berthe (SNAEF/FESER CAMEROUN)