Bénin : un nouveau site Internet renforce les capacités syndicales et les services aux membres

Publié 29 novembre 2021, Mis à jour 7 décembre 2021

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Grâce à l’appui financier du Bureau de la région Afrique de l’Internationale de l’Éducation (IERAF), le Syndicat national des enseignants des écoles maternelles du Bénin (SYNAEM-Bénin) s’est construit un site Internet muni d’une fonctionnalité permettant aux éducateur·trice·s d’adhérer au syndicat et de payer leurs cotisations en ligne.

Une autonomie syndicale accrue pour publier ses informations

Le site internet du SYNAEM a été créé il y a bientôt un an, explique Elvis Gaétan Kponoukon, le secrétaire général du syndicat. Maintenant que le site est en place, c’est un prestataire extérieur qui met à jour le site à la demande du SYNAEM. Ce dernier est en train de former un militant syndical pour devenir autonome quant à la mise en ligne, gagner du temps et faire des économies.

Concernant les articles mis en ligne, Kponoukon explique aussi que le SYNAEM a mis en place un plan de formation pour qu’un groupe d’une dizaine de militant·e·s volontaires puisse écrire des articles. Cette formation de deux semaines, animée par un journaliste professionnel, allie théorie et pratique.

Les articles mis en ligne sur le site traitent de questions spécifiques au sous-secteur de la petite enfance et des services aux membres, dont par exemple l’évolution de carrière, insiste le dirigeant syndical. Le site est ainsi utilisé pour communiquer rapidement des informations à l’ensemble des enseignant∙e∙s.

Kponoukon souligne que les liens vers les nouveaux articles peut être partagé par WhatsApp, la plupart des enseignant∙e∙s consultant le site du syndicat sur leur smartphone.

Le paiement des cotisations en ligne rendu possible

Le site comprend notamment un module permettant aux enseignant∙e∙s de payer leur cotisation en ligne. L’idée est venue de deux constats : d’une part, collecter les cotisations partout dans le pays est difficile, et d’autre part le numérique se développe partout, permettant l’utilisation d’un smartphone. En outre, les plateformes de paiement à distance (mobile money) se sont beaucoup développées ces dernières années au Bénin. Cette possibilité d’adhésion en ligne vient en complément du mode traditionnel d’adhésion, qui consiste à remplir un formulaire d’adhésion et à verser une somme d’argent en liquide (2.000 francs CFA, soit 3 euros) à un·e militant·e local·e. Ce versement, effectué au niveau de l’école, doit ensuite transiter par le niveau communal puis régional pour parvenir à la structure nationale du syndicat. « Un processus long et fastidieux », reconnaît Kponoukon.

Chaque enseignant∙e qui effectue un paiement en ligne reçoit une facture tenant lieu de carte d’adhésion. Le SYNAEM, informé immédiatement, transmet l’information à ses représentant.e.s locaux∙ales et adresse un message de bienvenue au/à la nouvel∙le adhérent∙e, ainsi qu’un questionnaire en ligne permettant de rassembler des informations précises sur la situation personnelle et administrative de celui·celle-ci.

Pour le moment, le nombre de personnes ayant utilisé ce système reste réduit, de l’ordre de 150 personnes sur les 3.700 adhérent·e·s du SYNAEM. Pour le secrétaire général du SNAEM, il semble que les jeunes enseignant∙e∙s, adeptes de nouvelles technologies, soient les plus enthousiastes. À l’inverse, les personnes habitant dans des zones rurales reculées sont rebutées par les difficultés d’accès au réseau Internet.

Des avantages certains pour le syndicat pour une communication ciblée

Pour le SYNAEM, ce système présente de nombreux avantages, fait valoir Kponoukon. En particulier, les informations recueillies par les formulaires peuvent être analysées, triées et donner lieu à des traitements différenciés. Il est ainsi possible de ne s’adresser qu’aux adhérent∙e·s d’une tranche d’âge donnée, ou d’une zone géographique précise, ou encore remplissant un critère spécifique en termes d’affectation ou de carrière.

Le syndicat béninois a l’intention d’exploiter encore davantage le potentiel offert par cette base de données, qui permet d’adresser à chaque adhérent·e les informations qui l’intéressent ou le.la concernent.