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PASSATION DE SERVICE AU LYCEE D’ENSEIGNEMENT GENERAL DE SA’A.

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A partir de la N3, une bretelle bitumée en direction de l’Est mène dans la petite ville de Sa’a, qui bénéficie d’un Lycée technique dans sa périphérie ouest, et d’un lycée d’enseignement général dans sa périphérie est ; un isolement propice à l’éducation. La ville de Sa’a s’est beaucoup étendue puisqu’il y a trente ans c’était juste un grand village.

Situé au sommet d’une côte, le Lycée d’enseignement général accuse un âge avancé dans sa partie haute avec de vieux bâtiments aux toitures devenues bistres ; par endroits, cette couleur de rouille est brisée par quelques tâches brillantes de nouvelles tôles, signe d’une certaine préparation de la rentrée.

 

Dans sa partie basse, le Lycée s’est doté de nouveaux bâtiments éclatants, certainement pour répondre à l’explosion démographique. Le terrain de sport collectif sépare les vieux des nouveaux bâtiments. La note discordante sur les infrastructures est le mur d’enceinte effondré sur trois gros espaces de sa façade principale, alors qu’il n’est âgé que deux ans. Il est clair que le  constructeur a raté la fondation. La couche d’humus étant profonde dans la zone équatoriale, il fallait enfoncer suffisamment la fondation de mur de 2 mètres de profondeur. L’entrepreneur va-t-il reprendre cet ouvrage déjà réceptionné ? Cet incident n’est pas seulement une perte financière, mais crée aussi un problème de discipline ; les SS auront du mal à empêcher les récalcitrants de fuir les cours et le taux de réussite de 60% aux examens officiels est menacé.

Nous sommes le 10 septembre 2019, deuxième semaine de l’année scolaire 2019/2020. C’est jour de passation de service technique au lycée d’enseignement général de Sa’a, localité de la lékié, région du Centre. Après un an en poste, la Proviseure sortante, Mme ABENA, passe le relais à la Proviseure entrante, Mme SOCPA Jeannette, qui vient du Lycée de Nylon Brazzaville à Douala.

La propreté générale et le balissage de l’allée centrale qui mène au bâtiment Martin Luther King (Provisorat) révèlent que le Lycée attend un hôte de marque, le DDES venant de Monatélé pour installer le nouveau Proviseur. L’arrivée du DDES à 16h30 est bien tardive, alors que les élèves avaient été congédiés, mais pas les professeurs. Un groupe de parents, une forte délégation de Douala d’où vient le nouveau Proviseur et quelques amis venant de Yaoundé ont tenu à ne pas rater l’évènement. A huis clos, le DDES préside la signature des documents dans le cabinet du Proviseur. La partie solennelle de la prise de service se passe dans la grande salle du bâtiment Nelson Mandela. En effet tous les bâtiments du Lycée ont été baptisés des noms des immortels, accompagnés du portrait et d’une citation de chacun (Martin Luther King, Nelson Mandela, René Descartes, Cheik Anta Diop, Mahatma Gandhi, Engelbert Mveng, Martien Towa, Aimé Césaire….) ; une belle manière de montrer aux apprenants la voie à suivre.

C’est un jour après la rentrée des élèves que le MINESEC a nommé les chefs d’établissements scolaires. On dirait qu’il fallait laisser les proviseurs préparer la rentrée sans savoir s’ils seraient mutés, relevés ou appelés à d’autres fonctions. Une certaine logique aurait voulu que ceux-ci soient nommés en août afin de prendre en main les établissements qu’ils doivent diriger. Mais depuis quelques années, ils sont nommés après la rentrée, et cela n’a créé aucun problème à notre connaissance. En tout cas, les administrations scolaires fonctionnant selon la même législation, le problème ne devrait être que celui de l’adaption du nouveau dirigeant dans un nouveau milieu. Maintenant on lui passe le témoin sans troubler le train en marche.

Maurice ZEBAZE, le 10 septembre 2019.

Le Parti pris de KAPTCHE: « Learning to serve »

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Cette phrase qui fait office de devise au lycée bilingue d’application de Yaoundé, un des plus anciens établissements secondaires publics du Cameroun, traduit à suffisance le fondement de toute profession et partant de la profession enseignante. Ce slogan est porteur d’un message à double sens.

Premièrement, apprendre pour servir. Il s’agit ici d’une formation initiale qui prépare l’homme à servir. Cette formation est le plus souvent certificative puisqu’elle qualifie la personne à accomplir une tâche précise. C’est cette formation que l’enseignant est supposé donner aux apprenants qui lui sont confiés. Elle doit prendre en compte toute les compétences dont ils ont besoin de construire pour bien servir la société plus tard. Cette première interprétation interroge non seulement le contenu des programmes scolaires mais aussi la qualité de la formation de l’enseignant et plus encore la qualité des enseignements que ce dernier dispense

Deuxièmement, apprendre à servir, autrement dit, se former dans la pratique régulière d’un service de qualité. C’est une formation quotidienne et permanente qui demande une remise en question constante pour rester dans le bon couloir : celui  de ceux qui servent bien. Ceci appelle à une probité morale irréprochable et une conscience professionnelle sans faille. Le superlatif employé ici peut sembler utopique, mais c’est un idéal auquel tout travailleur qui aime son métier devrait aspirer.

Ces deux dimensions invitent à une question fondamentale : apprendre à servir pour servir qui ? En réalité, la réponse à cette question détermine le type de travailleur que l’on est. Si on  apprend à servir pour se servir, alors on glisse inéluctablement dans le grand gouffre de toutes sortes de vices et de pratiques peu recommandables : avarice, corruption, mercenariat, flagornerie… Par contre, si on apprend à servir pour servir les autres, on se range du côté de ceux, minoritaire aujourd’hui, qui placent l’Homme au centre de toute action. C’est un couloir plutôt étroit où seuls les individus intrinsèquement doués de cette probité dont je fais mention plus haut peuvent s’aventurer. Je parle  ici de ceux-là qui ont choisi de céder une part d’eux, de leur bonheur empirique, de ramer parfois/souvent à contre-courant pour le bien-être de tous. C’est une catégorie de personne pour qui j’ai personnellement beaucoup d’estime, car ils ont pour la plupart renoncé à une carrière fleurissante, à un compte bancaire bien fourni, au luxe insolent qu’exhibent certains de manière ostentatoire, pour se pencher sur le devenir de la société. Or toute cette opulence acquise au détriment du service ne procure qu’un semblant de bonheur car rien ne peut compenser la satisfaction que l’on éprouve après avoir accompli son obligation de bien et de justice. Je salue ainsi tous le VRAIS syndicalistes qui ont mené une lutte acharnée pour que nous, jeunes enseignants, ayons droit à un certain nombre d’avantages dans cette profession que l’on qualifie très souvent d’ingrate. Je pense particulièrement aux aînés que je ne veux pas nommer de peur d’en oublier et pour qui j’ai beaucoup de respect.  Le chantier reste vaste et les vrais artisans peu nombreux. Rejoignez-moi dans ce vaste chantier pour qu’ensemble nous bâtissions une société plus juste, plus saine et plus sûre !

Un pour tous ! Tous pour un !

Par Désirée Kaptche Deffo

DANFILI DANS Le DJEREM: un paysage scolaire délabré et gaspillé

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L’école au Cameroun a mal dans ses infrastructures et équipements. En ville parfois, souvent en zone rurale, les établissements scolaires manquent de tout lorsque les parents sont trop pauvres pour contribuer et les élites trop rares pour se substituer. Dans certains cas, des infrastructures durement acquises se détériorent faute d’entretien et sont abandonnées à la ruine. Et les écoles concernées deviennent progressivement des écoles fantômes. C’est le cas à Danfili, dans le Djerem.

Danfili : un petit hameau rural du Djerem, entre Ngaoundal et Tibati. Plutôt habité si l’on prend en compte les réalités démographiques de la région. Lorsque le train vous laisse dans la petite gare de Ngaoundal au petit matin, les chauffeurs de « clandos », seuls moyens de transport en commun sur la ligne de Tibati, ne vous donnent nullement le temps de photographier l’environnement déjà exotique pour qui s’y aventure pour la première fois. Comme un peu partout sur nos routes de campagne, vous vous retrouvez bientôt comprimés à vous étouffer dans un véhicule de cinq place qui n’a pas peur d’en prendre huit. Et le dur voyage commence. Ici, le bitume, mince croute noire crevassée de mille trous, ne vaut guère mieux que la route de terre ravinée par les torrents. Le trajet est tout en cahots et embardées.
Au bout d’une quarantaine de minutes d’une véritable chevauchée sauvage, nous tombons sur Danfili. A l’entrée du hameau, une plaque crasseuse, rouillée, mille fois écorchée, saute aux yeux, sur le rebord droit de la piste : « Ecoles publiques de Danfili, groupe I et II ». Derrière cette plaque, un spectacle hallucinant de quatre ou cinq bâtiments, que l’on devine jadis fort beaux, aujourd’hui en majorité détériorés, tôles arrachées, bois de charpente noirci et probablement pourri. Deux des bâtiments sont encore relativement utilisables et semblent encore utilisés. Nous sommes là en face d’un véritable gâchis de ressources. Cette école n’a certainement pas été déconstruite en un jour. Mais on a laissé que ceci se produise.

Plus loin, sur la route de Ngaoundéré, nous tombons sur une autre école remarquable : l’école publique de Massiwol. Le patrimoine infrastructurel de celle-ci se réduit à une toute modeste maisonnette aux dimensions de toilette externe d’une demeure normale. Il est évident que, dans ce bâtis, on ne pourrait pas faire entrer plus de quatre bancs. Combien de niveaux et d’élèves comprend cette école ? Difficile à imaginer.
Quelques kilomètres plus loin, notre tacot immobilisé au milieu de nulle part par une crevaison, je tombe sur deux adolescents. J’arrive avec beaucoup de peine à leur faire dire quelques mots en français. « Vous allez à l’école ? » Ils secouent négativement la tête. Une zone de sous-scolarisation ou d’éducation prioritaire. Il doit y en avoir beaucoup dans cette région.
Les réalités scolaires dans l’Adamaoua sont souvent choquantes. D’entières écoles y sont tenues par un seul enseignant qui est généralement le directeur de la structure. Les enfants qui arrivent au secondaire ne savent pour la plupart ni lire ni écrire. Un enseignant avec qui nous avons discuté s’insurge : « A quoi bon faire croire aux gens que l’école primaire existe ici ? Autant attendre l’âge approprié et envoyer directement les enfants en sixième, on ne constaterait aucune différence. »

Roger Kaffo Fokou.

05 OCTOBRE 2019 : Echos de la Journée Mondiale des Enseignants dans la Cités des Arts.

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Les lampions se sont éteints le 5 octobre dernier sur près d’une semaine de manifestions organisées à l’occasion de la Journée Mondiale de l’Enseignant dans l’arrondissement de Foumban, par ailleurs chef-lieu du département du Noun.

Dès le vendredi 28 septembre, les membres du SNAES sont allés à la rencontre du nouveau Délégué Départemental des Enseignements Secondaires (DDES) pour le Noun. Comme il est de coutume dans ces circonstances de prise de contact, nous avons tenu à lui transmettre nos félicitations ainsi que celles de la hiérarchie syndicale pour la confiance placée en lui par le MINESEC. De nombreux autres sujets vont meubler les échanges entre les représentants du SNAES et le DDES/NOUN. Entre autres, la situation des enseignants vacataires, celle du personnel de la délégation et surtout l’organisation de la JME/2019 dans la ville de Foumban. Au bout d’un échange courtois et fructueux, le principe d’un discours syndical sera maintenu tout comme le DDES va  accepter de parrainer la soirée de réflexion du 4 octobre organisée par le SNAES au Lycée Classique de Foumban.

Le vendredi 4 octobre 2019 s’ouvre dès 6h par une marche sportive menée par le DDES dans les artères de la cité des arts. La soirée de réflexion organisée par le SNAES va effectivement débuter à 15h précises dans la mythique salle de la Réunification du Cameroun, sise au campus du Lycée Classique de Foumban, ceci en présence de Monsieur le Proviseur dudit établissement, représentant le DDES empêché. Les échanges de la table-ronde vont porter sur deux thèmes. Une leçon introductive intitulée « Inconséquence du financement de l’éducation nationale au Cameroun : état des lieux et corollaires » et présentée par le camarade SD du Noun. De l’exposé du Camarade SD, l’on retient que le Cameroun est loin de satisfaire à ses engagements internationaux de 22% du budget national à consacrer au financement de l’éducation. Bien plus, depuis 2011 où le Cameroun a franchi le seuil de 16% du budget consacrés à l’éducation, la courbe ne cesse de baisser d’année en année et se situe autour de 13% en 2019 pour une moyenne africaine de 18%. Cette situation de sous financement de l’éducation est un handicap important pour la chaine éducative avec un impact regrettable sur le traitement salarial du corps enseignant, les infrastructures, le confort scolaire et une forte « pressurisation » des parents.

Le plat de résistance de la soirée a porté sur le thème principal de la JME 2019 « jeunes enseignant(e)s : l’avenir de la profession ». Dans un exposé magistral comme le SNAES/Noun en a l’habitude en de telles circonstances, les camarades DjiotsaTsague et Djoko Kouam vont partager avec l’assistance les graves conditions qui menacent aujourd’hui la profession enseignante au Cameroun et dans le monde. Contrats inadaptés, salaires indécents, violence sur le personnel enseignant, que des droits oubliés qui fondent aujourd’hui le mal-être de la profession, poussant de nombreux professionnels à surfer vers de nouveaux horizons. Cette soirée va s’achever autour de 17h par des échanges fructueux, critiques et très constructifs sur les deux thèmes.

Le troisième acte de cette célébration va s’observer le samedi 5 octobre à la place des fêtes de Foumban où le discours des syndicats, sera longuement applaudi par une assistance conquise. Après ce discours du SD, le Préfet du département de Noun, Monsieur Boyomo Donatien reprendra la parole pour présenter les efforts de l’Etat en matière d’éducation au Cameroun mais surtout, le Préfet va conquérir l’assistance après un discours rassurant sur la sécurité des enseignants dans les campus du département du Noun, ceci devant la multiplication des actes d’agression sur les enseignants dans de nombreux établissements scolaires. C’est sur cette note d’espoir que la célébration de la JME 2019 va s’achever dans la ville Foumban.

Patrick KODJO

AFLATOUN INSTALLE L’EDUCATION SOCIALE ET FINANCIERE A TIBATI

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Ce jeudi 17 octobre 2019, la caravane SNAES d’implémentation de l’Education Sociale, Financière et Entrepreneuriale Aflatoun s’est installée à Tibati dans l’Adamaoua. Pendant 3 jours, elle y organise pour une quarantaine d’enseignants représentant autant d’établissements du secondaire un atelier de formation des coordinateurs de clubs d’ESFE.

Tibati est le chef-lieu du Djerem, une coquette agglomération située à deux heures de voiture de Ngaoundal. Le climat y semble très doux, surtout en cette saison. C’est une ancienne ville allemande et l’architecture coloniale y constitue une des plus visibles attractions.

L’atelier d’ESFE, qui se tient dans la salle des fêtes de l’hôtel de ville a pour formateurs le camarade ASSOAH Etoga Roland secondé par l’Inspecteur NKENFON Jean Calvin de la DRES/Adamaoua. Il constitue le premier maillon d’un travail d’extension à plus grande échelle du programme d’ESFE dans la région de l’Adamaoua et dès lundi 21 octobre dans le Nord. D’ici la fin du mois d’octobre, près de 250 établissements d’enseignement secondaire de l’Adamaoua et du Nord seront en train d’implémenter au bénéfice des jeunes un programme visant à les autonomiser à terme dans leur vie en leur permettant de développer ce que les ODD appellent « les compétences du XXIe siècle ».

La Rédaction

 

Atelier sous – régional de formation des formatrices syndicales

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Atelier sous – régional de formation des formatrices syndicales
Du Réseau des Enseignantes d’Afrique Centrale (RESAC)
DOUALA – CAMEROUN

 

COMPTE RENDU DES TRAVAUX

            Le 11/09/2019 à MBAYAVILLE Hôtel Douala-Cameroun, ont démarré les travaux de l’atelier de formation des formatrices syndicales du Réseau des Enseignantes d’Afrique Centrale (RESAC).

La première journée a démarré par l’accueil et l’enregistrement des participantes, ensuite le mot de bienvenue de l’organisation syndicale hôte (le SYNTESPRIC) qui s’est réjoui de la tenue de la session de formation des formatrices syndicales au Cameroun où les jeunes enseignantes syndicalistes en avaient vraiment besoin. Il a regretté vivement toutes les difficultés rencontrées dans l’organisation de la session (formalités de visa d’entrée au Cameroun) et le renvoi des camarades du Rwanda dont l’autorisation d’entrée leur est parvenue en retard. Il s’en est profondément excusé.

A 10h30 la coordonnatrice du RESAC en la personne de Mme NEKEMBAYE HELENE a pris la parole pour souhaiter aussi la bienvenue à toutes les participantes et présenter le programme de la journée.

Dans son propos liminaire, elle s’est excusée de l’absence de la Coordonnatrice chargée des programmes du RAFED. A sa suite, Mme BIKOKO Agnès prenant la parole a présenté l’opportunité et la pertinence des sessions de formation pour inviter les participantes à capitaliser toutes les connaissances qu’elles recevront pour l’épanouissement de nos organisations syndicales. En rappelant que l’IERAF attache du prix à ces sessions de formation syndicale, elle a invité les participantes une fois dans leur pays respectif à démultiplier et à mettre en pratique toutes les connaissances reçues.

Aprèsces interventions, une activité brise-glace constituée des exercices d’étirements, des petits chants accompagnés des mouvements d’ensemble a été menée et la présentation des participantes des six pays représentés (Burundi, Gabon, RCA, Tchad, RDC, CongoBrazzaville et le Camerounpayshôte) a clôturé cette première partie.

    1. DES OBJECTIFS DE L’ATELIER

L’atelier commence véritablement par la présentation de ses objectifs qui sont :

          • Partager les informations entre les participantes,
          • Améliorer les connaissances de 18 activistes syndicales sur les principes de formation des adultes,
          • Renforcer les connaissances des participantes sur les méthodes et techniques de formation des adultes,
          • Accroître les compétences des participantes en préparation et animation des sessions de formation
          • Améliorer les compétences communicationnelles.
        1. DES ATTENTES DE L’ATELIER
          • La bonne maîtrise des principes de base de l’andragogie ;
          • La connaissance solide sur la méthodologie et les techniques de formation des adultes ;
          • La préparation et la présentation d’un thème de formation ;
          • La maîtrise des différentes étapes pour une section de formation des membres des syndicats ;
          • La diffusion des informations sur le réseau des femmes et la discussion sur la question du genre.< /li>
        2. DES PRESENTATIONS
  1. La première présentation porte sur les syndicats du secteur de l’Education
    Il s’est agi pour la camarade Helene Nekarmbaye de définir ce qu’est l’Internationale de l’Education (IE), ses initiatives (résolutions, conférences mondiales des femmes, réseaux des femmes, plan d’action pour l’égalité des genres). La présentatrice a indiqué que l’IE est la centrale syndicale des travailleurs du secteurs de l’éducation. Elle est une confédération qui regroupe près de 402 syndicats dans le monde pour près de 32 millions de membres.Le RAFED entendu comme le réseaudes femmes africaines en éducation est constitué de 4 réseaux (le RESAO, Le RESAC, le SAWEN, le WAWEN). Il a pour principal rôle de renforcer les capacités des femmes dans tous les domaines, de réduire les obstacles liés à l’accès des femmes dans les différents postes de responsabilité.
    Le RESAC mis en place dès 1994 par l’IERAF, est le regroupement des comités locaux des femmes des pays de la sous-région Afrique Centrale. Tout ceci s’organise comme suit :
    Cette partie s’est soldée par des échanges qui ont permis aux participantes d’être mieux éclairées.
    Après la pause déjeuner, la camarade BIKOKO Agnès a procédé à la deuxième présentation sur le thème : « les femmes dans les organisations syndicales ».
    Elle a commencé par nous rappeler la définition du syndicat qui est une organisation libre et démocratique des travailleurs unis dans le but de défendre et de faire progresser leurs intérêts politiques, économiques, sociales et communs. Ellesouligne dans son propos entre autres, les objectifs d’un syndicat et surtout le financement des syndicats qui passe par les cotisations, les droits d’adhésions, les dons, les legs, les subventions et surtout les ressources provenant d’activités génératrices de revenus.
    Elle termine son propos en rappelant les types de syndicats qui existent dans le monde. Le type latin centré sur les grèves, les revendications ; le type scandinave qui était centré sur l’éducation et la formation et enfin le modèle du bloc soviétique qui avait pour fonction l’encadrement pour amener les unes et les autres à identifier le type de syndicalisme dans leur pays.Après cette présentation, La dernière activité de la journée est axée sur les travaux en ateliers. Deux groupes sont constitués : le premier avait pour thème de réflexion« les obstacles liés à la participation des femmes dans les syndicats » le deuxième avait pour thème « la promotion de la participation des femmes dans le syndicat ».La restitution des travaux en atelier ont permis de relever les données ci-après :Des obstacles
    Ils se situent à cinq niveaux

    • Au niveau individuel:(la femme est égoïste, elle manque de confiance en soi, n’a pas conviction).
    • Au niveau familial: les charges à supporter, (celui de mère, épouse et travailleuse)
    • Au niveau professionnel: la peur de l’employeur, la perte de son emploi et de ses privilèges
    • Au niveau sociétal: le poids et le regard de la société, les us et coutumes
    • Certaines pratiques religieuses
    • Et le harcèlement sexuel.

    Pour surmonter ces obstacles, le deuxième groupe a pensé qu’il faut :

    Promotion du syndicalisme des femmes

    • Cibler les femmes et les sensibiliser
    • Les éduquer, les former, les informer
    • Et enfin les responsabiliser au sein des syndicats

    C’est sur cette restitution que la première journée s’est achevée à 18 heures.

    La deuxième journée a démarré par la lecture du rapport de la première journée suivie des commentaires, de son amendement et de son adoption. La Camarade Hélène Nekarmbaye annonce l’ordre du jour et revient, en attendant l’arrivée de la Coordinatrice des Programmes Anaïs Dayamba, sur les initiatives de l’IE pour d’amples explications afin que ses différents organes et son fonctionnement soient maîtrisés. A la fin de ce rappel, une troisième présentation est faite par la Camarade Bikoko Agnès sur le thème « la Communication ».

  2. Tour à tour elle :
    – définit le terme communication,
    – relève les différentes composantes, les types de communication ainsi que les barrières à la bonne communication.
    La dernière partie de la présentation se penche sur les différentes compétences communicationnelles au rang desquelles, la prise de la parole, l’écoute active, la facilitation, la présentation, la rédaction. Elle ajoute pour terminer, les techniques de ciblage afin que la communication puisse atteindre son but.Un exercice pratique s’en est suivi demandant aux participantes de préparer un thème de formation en 10 mn et le présenter en 5 mn. La restitution permet de faire des observations sur le contenu, l’attitude de la formatrice ainsi que la prise de parole. Les trois groupes se sont soumis à cet exercice que les participantes ont beaucoup apprécié car, les remarques faites les ont édifiées. C’est sur cette restitution que prend fin la deuxième journée.

La troisième journée quant à elle avec ses quatre grandes articulations inscrites à l’ordre du jour commence par la lecture du rapport de la deuxième journée, suivie des observations et commentaires, de son amendement et son adoption.

Les travaux en atelierssur la formation des adultes constituent la deuxième articulation de cette journée. Le travail demandait aux participantes de définir ce qu’est un adulte et d’énumérer cinq caractéristiques au moins d’un adulte.

La restitution des travaux des différents groupes amène la coordinatrice des programmes à procéder à la première présentation de la journée sur la formation des adultes. Elle précise que cette formation a pour but de donner des connaissances sur le concept, le mode d’apprentissage basé sur la réalité de la vie (la pédagogie participative, la responsabilité collective, la pédagogie de travail, le pragmatisme, le réalisme…)  Dans la suite de son exposé elle évoque tour à tour le rôle du formateur, les compétences d’un bon formateur, les méthodes de formation (activeou participative, méthode passive, méthode interrogative), les différentes techniques de formation à savoir le tour de table, la discussion en panel, les assauts d’idées, l’étude des cas, Phillipe Six-Six, la simulation, le jeu de rôle, les questions/réponses, arrêt bus, l’aquarium, la table-café…

Pour aborder les troisième et quatrième point de l’ordre du jour, un exercice est donné et trois groupes constitués pour travailler sur la préparation d’une session de formation. La présentation des travaux des différents groupes suivie des commentaires et remarques amènent la coordinatrice à parler de la préparation d’une session de formation.

Dans son propos, elle indique qu’il faut être précis dans ce qu’on veut faire, définir des objectifs SMART. Elle termine son exposé par des recommandations (toujours évaluer à la fin d’une formation, décrire les obstacles et les problèmes restant à résoudre. La journée prend fin à 19 heures 20 mn.

La dernière journée du 14 septembre commence avec la lecture du rapport de la troisième journée, son amendement et son adoption. Ensuite un travail en atelier est organisé sur l’utilisation des TIC dans la formation. Deux groupes sont constitués et les facilitateurs présentent l’application PowerPoint en énonçant son rôle, puis démontrent la procédure de création des diapositives et d’animation des diapositives. Les participantes montrent beaucoup d’intérêt à cette activité et il leur est demandé de poursuivre cette initiation dans leur pays respectif.

La dernière présentation de la session est faite ensuite par la chargée des programmes sur la Gestion axée sur les résultats (GAR). Son propos s’articule autour de la définition du concept, des principes de la GAR, des étapes de la planification selon la GAR. Elle donne ensuite un exercice sur la planification des activités selon la GAR.

La restitution des travaux des groupes commence avec la présentation du Congo Brazzaville et du Tchad, suivie de celle de la Feser. Le rendu de RDC et du Burundi s’ensuit et celle de Syntespric clôture cette phase. Ces différentes présentations se trouvent en annexe.

A l’issue des quatre jours des travaux, Les résolutions suivantes ont été prises :

  • Les femmes s’engagent dans leurs organisations respectives à former chacune au moins 20 femmes à l’issue du premier trimestre de l’année scolaire 2019/2020,
  • Les formatrices formées démultiplient cette formation

Plusieurs recommandations sont formulées :

  • Créer dans chaque organisation un comité de suivi de cette formation,
  • Créer un groupe WhatsApp pour garder le contact et ventiler les informations,
  • Que les Secrétaires Généraux respectent les critères de choix des participants aux sessions de formation afin de garantir un impact significatif des acquis,
  • Créer un groupe WhatsApp des formées pour s’entraider

La cérémonie de clôture commence à 16h 30 par l’évaluation de la session de formation, suivie de la lecture des résolutions et recommandations ensuite du compte rendu des travaux de l’atelier. Anaïs Dayamba Coordinatrice Chargée des Programmes prend la parole pour inviter les participantes à ne pas dormir et à travailler pour la relève du mouvement syndical dans la sous-région Afrique Centrale et de mériter la confiance qui a été placée en elles. Le Camarade Président Luc NYOMOG de SYNTESPRIC prend la parole à son tour pour remercier l’IERAF pour la confiance accordée au Cameroun, et de la qualité de la formation dispensée. C’est à 16h 45 qu’il clôt le séminaire-atelier de formation des formatrices syndicales du RESAC à Douala au Cameroun avec un chant de ralliement (« Solidarité à jamais….).

Fait à Douala, le 14 septembre 2019

Le rapporteur

BOMBO Berthe (SNAEF/FESER CAMEROUN)

 

MOTIVATION, TEACHING PROFESSION AND UNIONISM

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                                                                                         ByDésirée KAPTCHE DEFFO

Motivation can be defined as the reason why somebody does something or act in a particular way. It is a feeling of enthusiasm, interest or commitment toward what we have to do. Motivation is the force that helps one to move a mile further or to invest oneself to the fullest in whatever one is doing.  Therefore, motivation is the key to any successful activity in life including teaching. Motivations are of different kinds and nature and they can be seen from different angles. Looking closely into the matter, we can ask the following questions. What type of motivation does a teacher need to be committed to his profession? How can motivation help in increasing the level of commitment into unionism?

Everyone needs motivation. From children to adults, from the common house help to the head of state, for it takes everyone a good amount of strong will (internal force) and an external force to get up in the morning and attend to his / her duties. If babies as young as six months needs to be flattered in order to crawl what more of adult teachers? The right question here is what type of motivation do we need as teachers to be committed to the teaching profession? Let’s consider the analysis in the two above mentioned perspectives.

The internal force is that which leads a teacher to want to give in his possible best and to want his best to be enough for the purpose. To better understand this we have to question the purpose. First the purpose of choosing the teaching field rather than any other one:  Why did you go to higher teacher training college rather than ENAM, POLYTECH, EMIA, IRIC, ASTI among other prestigious professional schools in this country? Second the purpose of going in for the best? What is the best for you? For the students?For other teachers?For the school environment?And for the society? So finally, what drives you out every day to your job site and makes you feel sad when you haven’t achieved your goal in a particular class, when you haven’t played your role in a particular school and when you didn’t act in time in a particular community as a teacher is what we call internal motivation.

The external force concerns the measures put in place to enable you achieve the best both in your profession and in your life. In this vein the Cameroon constitution and the rules and regulations governing the education field are the main resources that can gear you towards the right path.  After loving your job and giving in your possible best for the profession you expect the other stake holders to consider your input and treat you accordingly. At this particular stage, you are at the junction between your inner monsters and the commitment for a just cause. Since the public powers and the government almost always stand as an oppressive force. There is few alternative left for the committed teacher that you are : either lying low and keeping a low profile, or stand for who you are and join a union.

At this juncture, the choice remains, yours but remember: If you don’t stand for your rights, no one will.

 

 

COMITE DE CONSULTATION ET DE SUIVI DU DIALOGUE SOCIAL: les centrales syndicales ont boycotté la session de ce lundi 7 octobre 2019 au MINTSS

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Ce lundi 7 septembre 2019 s’est tenue la 3e session du CCSDS du Ministère du travail et de la sécurité sociale. Dès l’entrée de M. Grégoire Owona, Ministre du Travail et alors que ce dernier s’apprêtait à prononcer son allocution d’ouverture, les centrales syndicales ont demandé la parole pour des préalables. Le ministre leur a promis de la leur accorder dans l’ordre du jour. Une fois les medias sortis de la salle et l’ordre du jour annoncé, les centrales syndicales ont annoncé la suspension de leur participation au comité et pour certaines à toute discussion avec le gouvernement. Toute tentative de les empêcher de quitter la salle a échoué, à l’exception d’une seule central qui est restée sur son siège et a poursuivi la réunion: il s’agit de la Cameroon confederation of workers’ trade union (CCWTU). Son président dira plus tard qu’il était d’accord sur les raisons de la sortie de ses camarades, mais en désaccord sur leur méthode. Une vieille rengaine de l’action syndicale au Cameroun.

Vers la fin de la session, une lettre des centrales syndicales, du moins de l’une d’entre elles, lue, dévoilera le motif de la colère des centrales syndicales: leur marginalisation dans le cadre du Grand Dialogue National pour lequel aucune centrale syndicale n’a reçu d’invitation et par conséquent n’a pu participer. Les syndicats d’enseignants présents dans la salle à titre d’invités ont d’ailleurs pris la parole pour rappeler leur propre absence au dit dialogue, alors même qu’une commission y était consacrée à l’éducation. Le ministre du Travail a tenté d’expliquer que les ministres en charge des questions éducatives étaient tous dans la commission et que de ce fait les enseignants y étaient plutôt bien représentés, mais cet argumentaire n’a pas semblé particulièrement convaincant.

Habituellement, les réunions du comité se terminent par une déclaration finale prononcée devant la presse. Pour la première fois, les medias sont restés sur leur faim.

La Rédaction

JOURNEE MONDIALE DES ENSEIGNANTS 26ème EDITION : 05 OCTOBRE 2019 NOUN

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Monsieur le Préfet du Département du Noun ;
Monsieur le Sous-préfet de l’Arrondissement de Foumban ;
Monsieur le Maire de la Commune de Foumban ;
Monsieur le Président du tribunal de Grande instance de Foumban ;
Monsieur le Procureur de la république auprès dudit tribunal ;
Sa Majesté le Sultan-Sénateur, Roi des Bamoun ;
Mesdames et Messieurs les Autorités Politiques, Religieuses et Traditionnelles
Messieurs les Délégués Départementaux chargés de l’encadrement des jeunes
Camarades Secrétaires Généraux des syndicats ici représentés ;
Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etablissements ;
Chers enseignant(e)s ;
Camarades syndicalistes ;
Chers invités ;

C’est au nom des syndicats d’enseignants représentés dans le Noun qu’il m’échoit l’honneur une fois de plus en cette année 2019, de prendre la parole devant vous, en ce jour de célébration de la Journée Mondiale des Enseignants. Permettez-moi, au nom de ces différentes organisations, de vous souhaiter à la suite des propos aimables de Monsieur le Maire, une chaleureuse bienvenue sur cette place historique des fêtes de Foumban.
Pour comprendre l’histoire de cet évènement important, retenons que Ce Samedi 05 octobre 2019 nous permet de commémorer le 53è anniversaire de la signature de la Recommandation OIT/UNESCO concernant la condition du personnel enseignant de 1966. Cet important texte de la communauté internationale concernant la condition du personnel enseignant a été adoptéeconjointement par l’OIT et l’UNESCO le 5 octobre 1966, lors d’une conférence intergouvernementale spéciale réunie par l’UNESCO à Paris en coopération avec l’OIT. Elle énonce les droits et devoirs des enseignants, ainsi que les normes internationales applicables dans les domaines suivants : la formation initiale et le perfectionnement, le recrutement, l’emploi, les conditions d’enseignement et d’étude. Elle contient aussi de nombreuses propositions destinées à favoriser la participation des enseignants à la prise des décisions en matière d’éducation par la procédure de consultation et de négociation avec les gouvernements. Depuis son adoption, la Recommandation est considérée comme un ensemble de directives important visant à améliorer la condition du personnel enseignant au profit de la qualité de l’éducation. 

Pour compléter la Recommandation de 1966, une autre sera adoptée en 1997 et concerne le personnel enseignant et les chercheurs de l’enseignement supérieur.

Avec l’adoption de l’Objectif Du Développement Durable (ODD4) relatif à l’éducation, et sa cible 4.c, qui souligne la place décisive qu’occupent les enseignants dans la réalisation de l’agenda Éducation 2030, la Journée mondiale des enseignants est devenue l’occasion de dresser le bilan des résultats obtenus et de réfléchir aux moyens de lever les obstacles à la promotion de la profession enseignante. L’UNESCO et les institutions coorganisatrices de la Journée Mondiale des Enseignants (OIT, UNICEF, PNUD et IE) dédient également cette journée à la célébration d’un engagement moral intergouvernemental unique, seul instrument normatif international concernant les enseignants, tout comme, elle réaffirme sa volonté d’être au plus près des enseignants dans leurs luttes pour la valorisation de leur profession. Les enseignants sont donc appelés ce jour à rappeler à leurs gouvernements respectifs les engagements de ces derniers et à exiger d’eux l’aménagement des conditions nécessaires à leur plein épanouissement dans l’accomplissement de leur lourde mission.Ainsi, avec ou sans pagne, mais surtout avec beaucoup de dignité, la réflexion, la mobilisation et, partout où cela s’avère nécessaire, la revendication doit être de mise.

Le thème de la journée mondiale des enseignant(e)s 2019 est «LES JEUNES
ENSEIGNANT(E)S , L’AVENIR DE LA PROFESSION». Ce thème pourrait a priori ouvrir une porte aux polémiques car donnant l’impression d’exclure ou de méconnaitre les sacrifices incommensurables des « vieux enseignants », mais il en est nullement question. La thématique d’aujourd’hui pose en réalité le problème d’une crise aux racines profondes. Une crise que l’on pourrait décliner dans une problématique de fond que voici : Comment attirer les jeunes vers la profession enseignante ? bien plus, comment maintenir en poste les jeunes enseignants ? Ces questionnements trouvent leur fondement dans un contexte international et national marqué par un déficit sans cesse croissant d’enseignants, bref, une crise de vocation.

Tenez par exemple, l’UNESCO estime à 69 millions le nombre d’enseignants qu’il faudra recruter d’ici 10 ans afin de satisfaire aux objectifs de l’agenda 2030, c’est-à-dire, garantir un accès universel à l’école primaire et secondaire pour tous. Relever ce défi permettra à priori de maintenir ou d’introduire dans les circuits de l’éducation primaire environ 265 millions d’enfants qui y échappent chaque année.

La situation au Cameroun n’est guère enviable. Avant la crise anglophone, le DSSEF estimait en 2013 à environ 100 milles par an le nombre d’enfants qui échappent au circuit de l’éducation pour une population globale d’analphabètes évaluée aujourd’hui à environ 3 millions de personnes. Cette situation ne peut s’interpréter qu’avec l’aide d’une donnée essentielle qui est ici l’enseignant. Et au Cameroun, Monsieur le Préfet, Mr le Sous-préfet, Mr le Maire, Mrs Les Délégués, l’enseignant continue d’être une denrée si rare au regard du déficit pharaonique observé à tous les niveaux de notre système éducatif, mais curieusement l’enseignant au Cameroun reste cette denrée méprisée, avilie, paupérisée, martyrisée. C’est le seul secteur ou les recrutements font fi de tout critère objectif ; les volontaires maitres des parents qui enseignent parfois au prix d’un franc symbolique dans nos contrées les plus lointaines ne sont pas toujours ceux-là qui sont recrutés dans la fonction publique le moment venu. Et ceux-là même qui après moult obstacles, chantages, rackets et sacrifices sont recrutés, ne sont pas au bout de leur peine car ils doivent désormais faire face aux contrats de travail inadéquats et surtout à des salaires n’ayant aucun rapport avec le coût réel de la vie. C’est aussi le début d’une autre épreuve encore plus rude ; celle la grande épopée des comptoirs à pourcentages solidement installés au MINFI, MINESEC, MINEDUB ou au MINFOPRA. C’est le cercle vicieux où tout a un prix, premier salaire c’est 50%, un avancement c’est 15%, une indemnité de sujétion 25%, prestations familiales 25%, toutes les promotions ont généralement un prix connu tous etc…

Au regard de tout ce qui précède l’on se demande comment un tel environnement kafkaïen peut fidéliser, rassurer, conforter, tranquilliser tout jeune enseignant qui sonne aux portes de la profession malgré sa volonté !!! Dans les régions en conflit de notre pays, les enseignants comme leurs élèves sont, ces dernières années, les cibles de choix pour de nombreuses mains criminelles. Piégés dans l’étau cynique de la crise anglophone, les injonctions martiales de la hiérarchie et des autorités administratives, ces malheureux enseignants abandonnés à eux-mêmes, sans aucune protection, sont chaque jour victimes des exactions, les unes toujours plus sauvages que les autres.

Doigts tranchés, mains coupées, la sauvagerie a atteint son point culminant lorsque le collègue Wountai Olivier du Lycée de Nitop à Bamenda, longuement martyrisé par des criminels, a été décapité et sa tête exposée par ses bourreaux dans un lieu public à Bamenda.
Va Olivier et repose en paix !!! Nous osons espérer que l’ignominie ne restera pas impunie.

A côté de ces violations graves des droits de l’homme en général et des droits des enseignants en particulier, il faut signaler pour le regretter que depuis quelques temps, l’on assiste de façon de plus en plus régulière au Cameroun, à une incursion très zélée et problématique de certaines autorités administratives, policières dans les écoles. Ce qui constitue une violation grave des franchises académiques consacrées non seulement par cette recommandation internationale que nous célébrons aujourd’hui mais aussi la loi d’orientation du Cameroun de 1998 qui stipule à l’article 38 que : « L’enseignant jouit, dans le cadre des franchises académiques et dans l’exercice de ses fonctions, d’une entière liberté de pensée et d’expression dans le strict respect de la liberté de conscience et d’opinion des élèves » ; tandis que l’article 5 alinéa 5 de cette même loi oblige l’enseignant d’initier ses apprenants à la culture et à la pratique de la démocratie, le respect des droits de l’homme, la justice, la tolérance et le dialogue. C’est dans ce sens que nous dénonçons de façon véhémente la correspondance du Sous-préfet de Manjo datant du 13 septembre menaçant et intimidant les enseignants ; l’arrestation à Sangmelima il y a trois semaines d’un enseignant dénoncé par ses élèves, transformés en sbires à l’occasion parce qu’il aurait pris un exemple en rapport avec la situation de crises que le Cameroun traverse ou encore la situation de ce sous officier de l’armée nationale qui est rentrée par infraction dans le campus d’une école primaire à Bafoussam et a violemment agressé plusieurs enseignantes et leur directrice.

Le Noun n’échappe pas à ce cycle de violence, moi-même j’ai été violemment incommodé la semaine dernière à mon lieu de service par un individu qui n’avait rien à y faire au moment des faits. La regrettable série noire s’est poursuivie mercredi passé au Lycée Bilingue de Foumbot où plusieurs personnels ont été violemment agressés dans le campus. Devant ces derniers cas, nous tenons à témoigner notre sollicitude aux autorités administratives, policières et judiciaire sans toutefois oublier notre hiérarchie. Monsieur le Préfet, chères autorités, une mauvaise herbe semble de plus en plus s’épanouir et de façon insolente dans nos campus scolaires, menaçant profondément l’institution éducation dans le Noun. Vous sachant attachés à l’orthodoxie républicaine, nous savons que vous continuerez de prendre les bonnes décisions permettant de reculer sans cesse les frontières de l’analphabétisme dans le Noun.

En bref, c’est sans doute une telle atmosphère que nous décrivons depuis peu, qui justifie les nombreux décrochages professionnels des jeunes enseignants vers de nouveaux horizons. Ceci creuse sans cesse le déficit au plan national. Ils sont des milliers à avoir quitté leurs postes de travail juste après quelques années pour aller au Gabon, en Guinée ou encore au Canada. A coté de ces cas, il faut noter que la moitié des enseignants formés au Cameroun exerce dans les ministères autres que le MINESEC et le MINEDUB. Voilà donc mesdames et messieurs le sens à donner à ce thème.

L’on évalue à environ 100 milles le besoin nécessaire pour résorber le déficit d’enseignants aujourd’hui au primaire et au secondaire. Il est de plus en plus difficile de recruter et de former en nombre des enseignants de vocation, et il est tout aussi difficile de garder longtemps en fonction ceux qui exercent. Les chiffres de démissions augmentent partout dans le monde et particulièrement chez les jeunes enseignants du Cameroun. Comme nous le Savons tous, la grande majorité des enseignants continue d’exercer leur métier dans des conditions de vie et de travail particulièrement précaires, inacceptables voire dégradantes. Ces conditions sont entre autres les contrats de travail inadaptés, les formations initiales et continues lacunaires et insuffisantes, une absence de considération sociale, des promotions sans aucun rapport avec les profils de carrière, des salaires sans aucun rapport avec le coût de la vie. Pour ce dernier cas particulièrement, nous tenons à dénoncer le traitement cruel auquel sont soumis les milliers d’enseignants vacataires dans nos lycées et collèges pire encore est le traitement des maîtres des parents de nos écoles primaires.

Rompus à la tache, leur pauvre pitance dépend très souvent de l’humeur du proviseur, du directeur ou des tous puissants présidents des APEE. Etienne de la Boétie dans son discours sur la servitude affirmait que « l’on ne peut tenir aucun être en servitude sans lui faire du tort : il n’y a rien de plus contraire à la nature, toute raisonnable que l’injustice ». Cela dit, le traitement vicieux et vicié du personnel non fonctionnaire de l’éducation est tout à fait contraire à cette recommandation du 5 octobre 1966 qui dit en son article 60 : « Les enseignants qui ont un service régulier à temps partiel devraient:

a) Recevoir proportionnellement la même rémunération et béné¿cier pour l’essentiel des mêmes conditions d’emploi que les enseignants à plein temps;
b) Jouir de droits correspondant à ceux des enseignants à plein temps, sous réserve de l’application des mêmes règles, en matière de congés payés, de congés de maladie et de congés de maternité;
c) Bénéficier d’une protection adéquate et appropriée en matière de sécurité sociale, y compris des régimes de pensions servies par les employeurs ».

Pour le cas des APEE mentionnées il y a peu, nous tenons à féliciter Monsieur le Sous-préfet de l’arrondissement de Foumban qui a commencé un exercice périlleux d’assainissement de ses organisations qui ponctionnent indéfiniment des pauvres ressources limitées des parents sans jamais proposer un service proportionnel aux sacrifices ; et fonctionnant tout bonnement comme des groupuscules maffieux.

C’est donc cet environnement stressant, violent, managé avec inhumanité et surtout en toute opacité qui décourage les nouvelles recrues, et qui empêchera à coup sûr le Cameroun d’être présent au Rendez-vous de l’agenda 2030.

Mais alors, au bout de ce diagnostic, quelle est la part des enseignants et surtout des jeunes enseignants dans la situation actuelle ? Rassurons-nous que l’enseignant n’est pas exempte de toutes reproches ici. Pour illustrer le comportement des jeunes enseignants ou tout simplement des enseignants d’aujourd’hui, je vais convoquer une sagesse que j’ai trouvée dans un ouvrage que j’ai récemment consulté et que je partage avec vous :

Les hommes nés sous le joug, puis nourris et élevés dans la servitude, sans regarder plus avant, se contentent de vivre comme ils sont nés et ne pensent point avoir d’autres biens ni d’autres droits que ceux qu’ils ont trouvés ; ils prennent pour leur état de nature l’état de leur naissance.
Toutefois il n’est pas d’héritier, même prodigue ou nonchalant, qui ne porte un jour les yeux sur les registres de son père pour voir s’il jouit de tous les droits de sa succession et si l’on n’a rien entrepris contre lui ou contre son prédécesseur.

Sinon chers enseignants, chers collègues, si nous consultions le testament à nous léguer par nos dignes devanciers dans la profession, nous allions découvrir qu’il fut un temps où les enseignants avaient des salaires de 500 milles francs et plus : c’était de la motivation, qu’ils recevaient des billets d’avions pour rejoindre le nord-Cameroun ou pour quitter ce Nord-Cameroun : c’était de la considération, qu’ils n’étaient pas obligés de payer les pourcentages pour rentrer dans leurs droits statutaires : c’était la justice, qu’ils roulaient pour la plupart dans la très célèbre 504 : c’était de l’estime de soi, qu’ils étaient enviés par d’autres corps socioprofessionnels : c’est de l’histoire et beaucoup d’eau aujourd’hui a coulé sous le pont.

Chers collègues, tous ces acquis qui se sont amenuisés peu à peu, pour nous proposer le visage hideux et répugnant que nous avons de cette profession aujourd’hui étaient le fruit de la considération nationale, de l’engagement fort de nos prédécesseurs dans l’action militante, dans l’action syndicale.

C’est donc ici Chers collègues, chers enseignants, un appel à la prise de conscience, à l’engagement, à l’union. Prise de conscience de nos responsabilités mais également de nos droits oubliés. Engagement à exceller, à donner le meilleur de nous pour notre pays, mais aussi à nous battre debout pour que nos sacrifices soient reconnus à leur juste valeur. C’est pourquoi nous saluons tous les valeureux récipiendaires des Palmes académiques de ce jour. Nous demandons en même temps que celles-ci soient dorénavant prises en compte pour leur promotion. Nous voulons cependant préciser que c’est à l’aune de la valeur que nous, enseignants, accorderons à nous-mêmes, que la société fixera la liberté ou le prix qu’elle nous accorde. Mettons la barre très haute, consentons les sacrifices qu’il faut pour l’y maintenir. Ayons le courage de rejoindre les syndicats. Tout autre choix, quoi qu’on dise pour le justifier, ne peut être que fuite en avant et lâcheté. Donc, rejoignons en masse les syndicats et exigeons :

  • x Que les textes transmis au Président de la République dans le cadre des dernières négociations soient signés ;
  • x Que le processus de mise en œuvre de la convention collective de l’enseignement privé soit mené à son terme ;
  • x Que des négociations franches soient engagées avec les syndicats sur les innombrables maux qui continuent de miner la profession d’enseignant ;
  • x Que le forum sur l’éducation promis depuis bientôt une décennie à la communauté éducative soit organisé pour remettre de l’ordre dans notre système éducatif.

Je ne saurais terminer sans féliciter la convocation du Grand Dialogue National par le Président de la République, nous osons croire que le casting des acteurs a été le judicieux et inclusif, que les débats ont été francs, sincères et que les résolutions prises à l’issue de la rencontre seront implémentées avec célérité pour un retour prochain de la paix et de l’école sereine au Cameroun.

Je vais aussi me permettre une digression en évoquant un sujet non moins important qui me tient à cœur en tant que géographe et activiste. Monsieur le Préfet du Département, Monsieur le Sous Préfet, Monsieur Délégué de l’environnement, la nature, la végétation violemment agressée depuis un certain temps dans le département du Noun vous appelle urgemment au secours. Tendez l’oreille et écoutez cette nature qui se lamente terriblement. C’est notre attitude et nos rapports à la nature aujourd’hui qui détermineront les crises ou la paix de demain.

Vive la Journée Mondiale des enseignants !
Vive le Cameroun uni et indivisible !
Je vous remercie

26e EDITION DE LA JOURNEE MONDIALE DES ENSEIGNANTS : LE 05 OCTOBRE 2019 A DSCHANG

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MESSAGE DES SYNDICATS D’ENSEIGNANTS

Mmes et MM. les autorités administratives ;
Mmes et MM. les autorités politiques, traditionnelles et religieuses ;
Mmes et MM. les autorités scolaires ;
Chers membres de la communauté éducative (Enseignants, Parents, Opérateurs
économiques, Elèves, etc) ;
Mmes et MM.

Le Cameroun se joint au reste du monde pour célébrer la 26è édition de la
Journée Mondiale des Enseignants sur le thème : « les jeunes enseignants, l’avenir de la profession ». Permettez-nous tout d’abord d’aller aux origines de cette Journée.

On ne rappellera jamais assez que cette célébration trouve toute son essence
dans les actions de l’UNESCO. En effet, L’Organisation des Nations Unies pour
l’Éducation, la Science et la Culture (UNESCO) a inauguré la Journée Mondiale des Enseignants en 1994 pour attirer l’attention sur les contributions et les réalisations des enseignants et pour mettre en lumière les préoccupations et les priorités des enseignants. Le jour choisi pour cette inauguration n’a pas été un hasard du calendrier ; le 5 octobre 1966, une conférence intergouvernementale spéciale tenue à Paris, en France, a adopté la recommandation conjointe OIT/UNESCO concernant la condition du personnel enseignant. Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, une recommandation d’une organisation internationale spécialisée de l’Organisation des Nations Unies (ONU) a donné aux enseignants du monde entier un instrument qui définit leurs responsabilités et affirme leurs droits professionnels. La section V de cette recommandation parle effectivement de la préparation à la fonction enseignante et a fortement orienté le choix du thème de cette année. Cette section décrit les contours de la sélection, des programmes de formation des enseignant(e)s, et même des établissements de formation des enseignant(e)s. Or le constat est alarmant au regard de l’implémentation de cette recommandation dans notre pays.

Il est de plus en plus difficile de recruter et de former en nombre suffisant des
enseignants – avec le nombre de places qui se voit de plus en plus réduit au fil des ans lors les concours de recrutement pour les écoles de formation d’enseignants -.Il est tout aussi difficile de garder longtemps en fonction ceux qui exercent déjà, car ils sont nombreux, qui sont devenus de simples « matriculas ». Les chiffres de démissions augmentent partout dans le monde, surtout chez les jeunes enseignants. Comme nous le savons tous, de nombreux enseignants, particulièrement chez nous, continuent d’exercer leur métier dans des conditions de vie et de travail précaires et inacceptables. On peut citer entre autres :

– Les contrats inadéquats ;
– Les formations initiales et continues lacunaires ;
– L’absence de considération sociale ;
– L’environnement de travail stressant ;
– Les salaires très faibles, irréguliers et qui ne couvrent pas souvent l’année
dans le secteur privé ;
– Les salaires peu motivants dans le secteur public ;
– Les montants peu incitatifs des primes et autres indemnités dans le public ;
– L’absence ou l’insuffisance des primes pour les enseignants du secteur privé
– L’absence d’une convention collective, absence qui crée une situation très
favorable aux promoteurs des établissements scolaires privés et crée les
conditions d’un travail non décent.

S’y ajoutent aujourd’hui d’autres formes de calamités telles :

– les discriminations de toutes sortes,
Savez-vous que dans les dernières contractualisations des instituteurs, les listes parallèles ont circulé ? En termes simples, un enseignant formé, qui a exercé dans une zone rurale pendant 7ans au moins comme maître de parents, et détenant la liste officielle de sélection sur laquelle figure son nom, se voit opposer, au moment de la signature du contrat, une autre liste où il n’y a pas son nom. – Quelle frustration !
– les menaces grossières des autorités et des agressions physiques violentes.

Les exemples qui nous parlent datent de la veille de cette célébration avec des menaces non voilées aux enseignants à Manjo par l’autorité administrative et la mise aux arrêts d’un enseignant à Sangmelima sous prétexte d’un « discours pédagogique non conforme ». Ajoutons à cette triste liste, le fait qu’un surveillant général dans un établissement public a été violenté au nord, une institutrice a été à son tour violentée et molestée à son poste de service, en mondovision, devant ses élèves à Bafoussam, sous le regard impuissant de ceux-ci. Quelle mauvaise publicité pour la fonction
enseignante et pour l’ensemble de notre pays ! Ces enseignants menacés, seulement violentés, brutalisés, ont d’une certaine façon eu plus de chance que d’autres qui ont tout simplement perdu la vie.
C’est en effet le cas de ceux qui, comme le regretté Olivier WOUNTAI, ont
laissé leur vie sur le champ d’honneur du métier. Dans la zone en crise du Nord-ouest, il a été décapité et sa tête exposée pour faire exemple par des assassins jusqu’ici non identifiés.

Mmes et MM,
C’est dans cette atmosphère de psychose généralisée que les enseignants du
Cameroun exercent. Cela favorise depuis des années les « décrochages professionnels ». Oui, les enseignants et surtout les jeunes enseignants fuient
l’enseignement pour aller ailleurs, vers l’étranger ou dans d’autres professions. Plus de la moitié des enseignants formés au Cameroun exercent aujourd’hui dans des ministères autres que ceux en charge de l’éducation nationale. En clair, l’avenir de la profession est entrain de sombrer. Même les palmes académiques que nous avons obtenues nous laissent sur notre faim. Car les enseignants voudraient que ces distinctions soient suivies d’impact, de même qu’ils attendent les diplômes qui devaient suivre ces médailles.

Il est grand temps que nos décideurs se souviennent que si l’avenir de l’enseignement est compromis, ce n’est pas seulement l’ODD4 (Objectif de
Développement Durable N° 4 qui recommande une éducation de qualité pour tous) qui le sera à son tour, mais tous nos projets de développement. On peut encore redresser le tir en donnant à l’enseignant la place qui est la sienne pour que la démotivation qui est devenue monnaie courante chez les jeunes enseignants cesse et que renaisse le feu sacré du plus beau métier du monde. Nous en appelons donc à la tenue du Grand Forum National de l’éducation promis par le Président de la République pour qu’une réflexion profonde soit faite pour résoudre les grands problèmes qui minent l’éducation dans notre pays.

A vous les enseignants et surtout les jeunes enseignants, qu’attendez- vous
pour rejoindre le syndicat ? Le syndicalisme libère et épanouit. Les palmes
académiques quoique peu satisfaisantes jusqu’ici pour les raisons sus évoquées, et qui font notre fierté et notre joie aujourd’hui, sont les fruits d’un combat de haute facture. Un enseignant syndiqué est un pas vers une éducation de qualité. Dès lors brisons nos chaines, dépassons notre peur et nos calculs, rassurons-nous car le syndicat n’est pas l’ennemi mais le partenaire de l’Etat. Au regard des abus de toutes sortes et des grands défis qui nous interpellent, nous devons faire bloc et évoluer en rangs serrés pour défendre nos droits et notre profession. A ce titre ; seul le syndicat
est le cadre adéquat et approprié pour porter la voix de l’enseignant. Seul, il est impossible pour chaque enseignant de le faire ; mais ensemble nous le pouvons efficacement.

Un grand bravo à tous les jeunes qui ont choisi l’enseignement et qui veulent y rester. Le syndicalisme leur permettra de faire de cette profession un cadre plus agréable pour leur carrière.

Vive tous ceux qui œuvrent pour l’éducation des jeunes
Vive la liberté syndicale
Vive le dialogue social
Vive le Cameroun.

le Syndicat National Automne des Enseignements secondaires (SNAES)
le Syndicat National Indépendant des Enseignants de Base (SNIEB)
le Syndicat des Enseignants du Cameroun pour l’Afrique (SECA)
le Syndicat des Travailleurs des Etablissement Scolaires Privés du
Cameroun (SYNTESPRIC)

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