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mercredi, décembre 25, 2024
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Lycée de Kombo : l’épreuve de la grève laisse des traces

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La vague de revendications corporatistes qui secoue le secteur de l’éducation au Cameroun n’a pas épargné les établissements du Nyong-et-Mfoumou dans la région du Centre. Le lycée de Kombo en particulier subit de plein fouet les effets pervers de cette crise qui gagne du terrain et qui au fil des jours, consacre une tradition du vide au détriment de l’école qui cherche désespérément son souffle.

Ce mercredi 23 mars 2022, l’établissement n’affichait pas fière allure. Seuls le proviseur, un surveillant général et un enseignant étaient visibles sur le campus. Du côté des élèves ce n’était pas la grande affluence. L’effectif de ceux qui ont bravé les routes longues pour se rendre à l’établissement n’était pas significatif de la population réelle de l’établissement. Certains d’entre eux s’affairaient autour des jeux pour meubler le temps. D’autres essayaient d’inventer des stratagèmes pour se soustraire à cette ambiance nouvelle qui s’empare peu à peu de l’école. De nombreux autres élèves préfèrent désormais rester chez eux, plutôt que d’emprunter les chemins de l’école qui, depuis quelque temps, semble n’avoir plus rien à leur apprendre.
Ces images tristes sont l’exact reflet de ce qui se vit sur toute l’étendue du territoire national. La démobilisation des enseignants, légale ou non, serait à la hauteur de l’offense dont ils se sentent victimes depuis de nombreuses années et dont les métastases rendent compte de l’atmosphère volatile qui laisse des traces.

Vivement que les solutions soient trouvées, et que le retour à l’école remette au cœur de l’apprentissage les élèves du lycée de Kombo que l’oisiveté expose à tous les vices.

Patrick William YONGUI HEUBO, correspondant centre

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LYCEE BILINGUE DE KOBDOMBO : la grève transforme le campus en un désert.

Décidément, les jours se suivent et se ressemblent au lycée bilingue de Kobdombo, dans l’arrondissement du Nyakokombo. Depuis lundi 21 mars 2022, il est rare de trouver un enseignant sur le campus. Les maîtres de la craie ont déserté les lieux. La grève générale qui secoue le secteur de l’éducation en général et celui des enseignements secondaires en particulier fait des ravages. L’ambiance morose qui prévaut depuis le 21 février dernier a réduit de plus de moitié l’effectif des élèves que compte l’établissement. Pour ceux qui ont encore l’esprit à l’école, ils sont le plus souvent abandonnés à eux-mêmes, sans encadrement adéquat. La conséquence immédiate est la flânerie galopante dans le campus et le vacarme presque assourdissant qui émane des salles de classes. Cette oisiveté est le prétexte de toutes les désertions.

Le spectacle est tout simplement désolant. Ceux qui connaissent l’ambiance qui prévaut généralement pendant les pauses, sont tout de suite choqués par le scandale qu’offre la vue : à 13h30, l’établissement se vide et laisse place à un désert où l’on peut entendre voler des mouches. On dirait que les horaires de fermeture de l’école pendant les jours de match de la CAN 2021 ont été maintenus, que non !

Une assemblée générale extraordinaire a été convoquée pour le mercredi 23 mars 2022 par le proviseur, monsieur Noah François Xavier. Ce dernier a annoncé dans son communiqué délivré dans le groupe WhatsApp des personnels du lycée bilingue de Kobdombo que l’ordre du jour de cette séance de travail qui est une obligation professionnelle, sera donné séance tenante. On imagine bien qu’il sera question, entre autres, de la grève qui paralyse le fonctionnement de l’établissement et qui meuble les conversations de la population locale. Affaire à suivre.

Patrick Yongui Heubo, Correspondant Centre.

LYCEE BILINGUE DE KOBDOMBO : la grève transforme le campus en un désert.

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Décidément, les jours se suivent et se ressemblent au lycée bilingue de Kobdombo, dans l’arrondissement du Nyakokombo. Depuis lundi 21 mars 2022, il est rare de trouver un enseignant sur le campus. Les maîtres de la craie ont déserté les lieux. La grève générale qui secoue le secteur de l’éducation en général et celui des enseignements secondaires en particulier fait des ravages. L’ambiance morose qui prévaut depuis le 21 février dernier a réduit de plus de moitié l’effectif des élèves que compte l’établissement. Pour ceux qui ont encore l’esprit à l’école, ils sont le plus souvent abandonnés à eux-mêmes, sans encadrement adéquat. La conséquence immédiate est la flânerie galopante dans le campus et le vacarme presque assourdissant qui émane des salles de classes. Cette oisiveté est le prétexte de toutes les désertions.
Le spectacle est tout simplement désolant. Ceux qui connaissent l’ambiance qui prévaut généralement pendant les pauses, sont tout de suite choqués par le scandale qu’offre la vue : à 13h30, l’établissement se vide et laisse place à un désert où l’on peut entendre voler des mouches. On dirait que les horaires de fermeture de l’école pendant les jours de match de la CAN 2021 ont été maintenus, que non !
Une assemblée générale extraordinaire a été convoquée pour le mercredi 23 mars 2022 par le proviseur, monsieur Noah François Xavier. Ce dernier a annoncé dans son communiqué délivré dans le groupe WhatsApp des personnels du lycée bilingue de Kobdombo que l’ordre du jour de cette séance de travail qui est une obligation professionnelle, sera donné séance tenante. On imagine bien qu’il sera question, entre autres, de la grève qui paralyse le fonctionnement de l’établissement et qui meuble les conversations de la population locale. Affaire à suivre.
Patrick Yongui Heubo, Correspondant Centre.

DROIT DE GREVE : Quelques éléments à connaître avant toute chose

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  1. Concernant le secteur privé

L’article 157, alinéa 2, du Code du Travail camerounais dispose : « Le règlement de tout différend collectif de travail est soumis aux procédures de conciliation et d’arbitrage prévues aux articles 158 à 164 ci-dessous ». L’alinéa 3 du même article renchérit : « Sont légitimes la grève ou le lock-out déclenchés après épuisement et échec de ces procédures » c’est-à-dire, les procédures de conciliation et d’arbitrage. A la lecture de ce dernier alinéa, il s’en déduit qu’au Cameroun, le recours à la grève est consacré et que celle-ci peut être utilisée comme un moyen de règlement de conflits collectifs au même titre que la conciliation et l’arbitrage. Cependant, l’enthousiasme s’estompe très rapidement lorsqu’on relève que le législateur subordonne le recours à la grève à l’échec et à l’épuisement préalable des procédures de conciliation et d’arbitrage !

  1. Concernant le secteur public

La Constitution de 1996, dans son préambule, dispose : « La liberté de communication, la liberté d’expression, la liberté de presse, la liberté de réunion, la liberté d’association, la liberté syndicale et le droit de grève sont garantis dans les conditions fixées par la loi. »

Le Statut Général de la Fonction Publique de l’Etat de 1994, ne fait nullement mention du droit de grève au profit de ces derniers. Cependant, on peut lire à l’article 21 de ce texte que : « Le fonctionnaire jouit des droits et libertés reconnus au citoyen. Il les exerce dans le cadre des lois et règlements en vigueur. Il peut notamment adhérer à une association politique ou culturelle, à un syndicat professionnel légalement reconnu en vu d’assurer la représentation et la défense de ses intérêts de carrière ».

Les Principes de l’OIT sur le droit de grève sont clairs. Selon l’un de ces Principes : « Le droit de grève est le corollaire indissociable du droit d’association syndicale ». Or, si la loi reconnait aux fonctionnaires camerounais le droit de se syndiquer, il faut également admettre qu’ils disposent du droit de grève. Le principe de la reconnaissance du droit de grève aux fonctionnaires camerounais plus particulièrement ceux relevant du Statut Général de la Fonction Publique ne souffre donc d’aucune ambiguïté.

Contrairement au secteur privé où l’exercice du droit de grève ne serait possible qu’après échec et épuisement des procédures de conciliation et d’arbitrage, dans le secteur public, il n’existe pas ces préalables. Les seules exigences sont le respect d’un préavis et le déclenchement de la grève par un syndicat représentatif.

Sur le premier point, l’exigence du respect du préavis peut paraitre justifiée par l’idée selon laquelle, il ne faut pas surprendre l’administration. Toutefois, un auteur se demande si il ne fait pas disparaître l’élément d’imprévisibilité ? Le Comité de la liberté syndicale, pour sa part, admet la possibilité que l’on puisse exiger un préavis de grève mais, ne donne aucune indication quant à la durée. En France le déclenchement d’une grève dans le secteur public doit être précédé d’un dépôt obligatoire de préavis de cinq (5) jours francs. Certaines exigences sont requises. Le préavis doit être motivé et, durant ce délai, les parties ont l’obligation de négocier. Avant l’expiration de ce délai, la grève ne peut donc pas être déclenchée. Les mêmes exigences sont posées au Burkina-Faso. Cependant, le délai de préavis ici varie en fonction de la catégorie de fonctionnaire. Ce délai est le suivant : 15 jours francs pour les « fonctionnaires des corps supérieurs de l’État qui, par leurs attributions, participent directement à l’action du Gouvernement ou représentent celui-ci dans les circonscriptions administratives de la République, ainsi qu’aux agents occupant un emploi normalement dévolu aux fonctionnaires visés au présent paragraphe » ; 10 jours francs pour les fonctionnaires et agents occupant effectivement des emplois de sécurité dont l’interruption est susceptible de compromettre la sécurité physique des personnes, l’état du matériel et des installations ou la conservation du patrimoine national et 5 jours pour les fonctionnaires et agents autres. Toutefois, le délai communément appliqué est celui de 15 jours afin de mettre toutes les catégories à l’abri d’une tentative de sanction individuelle. A ce niveau de l’analyse, un constat peut être fait. Le délai de préavis peut varier d’un pays à un autre. Si ce délai est long, il porte atteinte au droit de grève. S’il est court, il est raisonnable et ne constitue pas un obstacle majeur. En conséquence, il serait préférable de retenir, au Cameroun, un délai aussi court semblable à celui de la France. L’examen de quelques préavis de grève donne de constater que le délai généralement observé est de 10 jours, même si un délai de plus d’un mois peut être par ailleurs relevé. Cette situation est la conséquence de l’absence de réglementation qu’il faut remédier.

Sur le deuxième point, la grève devrait être déclenchée par un syndicat représentatif pour être légitime. Un syndicat est représentatif lorsqu’il recouvre le territoire national. Sont ainsi prohibées, dans le secteur public, les grèves dites sauvages.

NB : pour aller plus loin, lire l’article de KEULEMBA NGANSOP Giscard Fidèle, Docteur en droit, Faculté des Sciences Juridiques et Politiques Université de Dschang-Cameroun, article intitulé « Le Recours A La Grève En Droit Positif Camerounais »

Faro et Déo : contre un violent feu de brousse, le personnel sauve  l’essentiel de la DDES

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Le drame du Lycée d’Ekounou à Yaoundé a failli avoir un écho tout aussi retentissant dans le Faro et Déo, région de l’Adamaoua, où le bâtiment abritant les services de la délégation départementale des Enseignements Secondaires a échappé de justesse à la destruction d’un feu de brousse. 

 

 

Confiant de la zone de sécurité de 5 mètres que le Délégué départemental avait ultérieurement fait aménagé par les élèves du Lycée technique de Tignère pour justement servir de coupe-feu en cas de feu de brousse, personne n’aurait pu imaginer une telle tragédie : des flammes prêtes à consumer le bâtiment administratif de la DDES du Faro et Déo de la fondation à la charpente.

Il était environ 13h00 ce lundi 14 février 2022 à Tignère, lorsqu’un feu de brousse déclenché par des personnes non identifiées s’est déclaré. Il était amplifié par un vent violent allant dans sa direction de propagation d’Est en Ouest. Les flammes se sont donc emparées du coté Est du bâtiment abritant la Délégation Départementale des Enseignements secondaires du Faro et Déo à Tignère, notamment du côté de la salle des conférences, laquelle a été sérieusement endommagée. C’était l’heure de la prière, l’heure de la pause à la DDES, et l’essentiel du personnel était soit entrain de prier soit à la recherche de leurs enfants dans les maternelles et écoles primaires de la ville. Et n’eût été la prompte réaction du personnel de la Délégation conduite par le Conseiller Pédagogique ESTP Roland ASSOAH, le bâtiment subi encore plus de dommages.

Pendant quelques minutes, tout seul, M. ASSOAH a empêché le feu de se propager via la charpente et le plafond, à coup d’eau, et de poussière pour étouffer le feu, combattant ainsi le monstre en attendant le renfort de ses collègues qui ont fini par arriver avec quelque retard.  Fort heureusement et au péril de leur vie, ils ont pu maitriser l’incendie. Roland ASSOAH ayant été au plus près des flammes a souffert quelques brûlures légères sur son corps et ses vêtements, puis une insolation. Il faut dire que le poteau électrique qui dessert le bâtiment en feu était lui aussi en feu, présentant donc une seconde menace. Cette menace elle aussi a été neutralisé par le CP ESTP après que les agents de la SONEL, bien qu’alertés, n’aient pas daigné donner suite à la demande de: « couper en urgence » le courant dans le secteur sinistré. Ils ont répondu qu’ils n’avaient pas compétence, qu’il leur fallait une autorisation hiérarchique… !

Au final, il y a eu plus de peur que de mal. La DDES du Faro et Déo a pu sauver son intégrité, et les dégâts humains sont minimes. Cependant, la structure du bâtiment présente actuellement un risque vis-à-vis des vents, des intempéries et de la sécurité. Vivement que toutes les autorités (maire, procureur, préfet, commandants et commissaires) qui sont descendus sur le théâtre de cette tragédie contribuent à trouver des mesures pour non seulement remédier à cette situation, mais aussi tout faire pour que cela ne se répète plus jamais.

Roland ASSOAH

Conseiller pédagogique

 

Tcholliré : 50 ans d’âge et le lycée bilingue se bat pour conserver demeurer un établissement de référence

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Etant un milieu éducatif vieux de plus de 50 ans, il vit le jour en 1971, date de création et d’ouverture, en tant que Collège d’Enseignement Général (CEG) de Tcholliré sous la direction de Jean RENEVIER, un coopérant français. Il a connu trois transformations à ce jour : sa première transformation eut lieu en 1979 quand il devint le Collège d’Enseignement Secondaire (CES) de Tcholliré avec comme Directeur Monsieur SADOU Pierre ; sa deuxième transformation suivit en 1991 quand il devint le Lycée de Tcholliré, faisant de Monsieur MBEZELE, alors Directeur, le Proviseur dudit lycée à qui succèdera la même année Monsieur IKON Joseph ; sa troisième, récente et dernière transformation intervenue en 2011 en a fait le Lycée Bilingue de Tcholliré avec à sa tête Monsieur MBINGUE Simon. Le Lycée Bilingue de Tcholliré fait donc partie des institutions républicaines hémi-centenaires de ce pays. Tout un palmarès !

En raison de l’âge relativement avancé de cette institution, elle a bénéficié des soins plus ou moins bienveillants de presqu’une dizaine de tuteurs ainsi qu’on peut le voir sur le tableau ci-après :

PériodeDuréeChef d’établissement
1971-19798 ansJean RENEVIER
1979-19878 ansSADOU Pierre
1987-19914 ansMBEZELE
1991-19921 anIKON Joseph
1992-200311 ansFOUOGUE Paul
2003-20107 ansTEUMA Pierre
2010-20144 ansMBINGUE Simon
2014-20151 anNJATI Ali
2015- à nos jours//Adamou BAÏMBA

Pour continuer à tenir sa réputation de structure républicaine de référence, le Lycée Bilingue de Tcholliré  peut aujourd’hui compter sur plus de soixante-dix (70) personnels administratifs et enseignants :

  • Un proviseur ;
  • Trois (03) censeurs ;
  • Sept (07) surveillants généraux
  • Un (01) Discipline Master par ailleurs Vice-Principal by order ;
  • Un (01) Conseiller Principal d’Orientation Scolaire, Universitaire et Professionnelle ;
  • Un (01) Coordonnateur des Sports ;
  • Cinquante-deux (52) enseignants qui sont au 2/5 vacataires ;
  • Sept (07) agents d’appui (secrétaire, surveillant de secteur, vigile, gardiens de jour et de nuit).

Les encadreurs (personnels administratifs et enseignants), dont le besoin est exprimé chaque année, restent toujours insuffisants pour un effectif de plus de mille cinq cent (1.500) élèves. L’établissement n’avait pas de divisions statiques dès le départ au vu des effectifs si souvent changeants en fins d’années. Cette instabilité s’est davantage accrue avec l’avènement du COVID-19 et ses conséquences que sont le système de la mi-temps et les mesures barrières.

En raison de l’insuffisance de salles de classe causée par le respect des mesures de distanciation physique, les effectifs minoritaires pour certaines séries ont connu des compilations de niveaux dans une salle, en ce qui concerne les classes ayant des cours de tronc commun. On a aussi séparer par des cloisons certaines grandes salles de classe pouvant y prendre différents niveaux ayant des effectifs pas trop conséquents. Ce système a alors mené à des salles de permanence pour des cours de spécialité devant séparer les salles à effectifs compilés.

L’établissement s’est arrimé à la donne de l’ère du numérique avec une page Facebook où les informations et communications passent en temps réel. Le nom de cette page est  Lycée Bilingue de Tcholliré/GBHS Tcholliré et le lien est https://m.facebook.com/Admin.LBT/

                                                                             Maurice Dobsbeto

 

Deuxième trimestre 2021-2022 : Rentrée scolaire timide dans nos lycées et collèges

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     Ce lundi 03 janvier 2022, les établissements scolaires et les universités renouent avec les salles de cours après la trêve dite de la nativité et de la fin d’année. La page de 2021 désormais tournée, élèves et enseignants doivent désormais faire face aux défis de 2022, en étant conscients de ce qu’il reste peu de temps une fois le premier trimestre épuisé. Du Nord au Sud et probablement de l’Est à l’Ouest, l’on a pu noter ce matin une reprise timide des classes, notamment de la part des élèves. Les festivités récentes auront apparemment laissé des séquelles, que l’on espère peu profondes. Au Lycée de Rabingha dans la région du Nord comme au Lycée bilingue  d’application de Yaoundé, l’observation a été identique. Est-ce parce que les élèves aiment de moins en moins les campus scolaires, un peu plus en tout cas au fil des ans ?

     Une note positive toutefois, la conscience de la pandémie n’est pas entièrement absente des campus scolaires et l’on peut y constater que nombre d’enseignants ainsi que d’élèves portent des masques faciaux. On veut bien espérer que pour les accompagner, l’administration va mettre en place le dispositif complet et veiller à ce qu’il soit utilisé comme il se doit.

AFLATOUN : un réseau, un programme et un concept d’éducation sociale, financière et entrepreneuriale pour le XXIe siècle

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Le réseau Aflatoun. AFLATOUN est une ONG basée à Amsterdam au Pays-Bas et qui a des partenaires dans plus de 110 pays du monde. Plus de onze millions d’enfants suivent le programme aflatoun sur les cinq continents du monde. Au Cameroun, aflatoun est partenaire avec le MINESEC, le SNAES et ZENÜ NETWORK (une OSC qui promeut l’éducation à la citoyenneté et à l’intégration nationale). En effet, ALFATOUN international a signé une convention de partenariat avec le MINESEC instituant la création des clubs dans les établissements secondaires publics du pays. Cette convention a été appuyée par une note du premier ministre allant dans le même sens. Le club aflatoun existe présentement dans plus 442 établissements publics sous diverses dénominations (Aflateen, cecin-aflateen…) Le programme AFLATOUN Aflatoun, c’est un ensemble de quatre curricula qui partent de la maternelle (aflatot) jusqu’à l’après secondaire  (aflayouth) en passant par le primaire (aflatoun)  et le secondaire (aflateen). Ce programme utilise une approche centrée sur l’apprenant et propose des méthodes d’apprentissage dynamiques  qui mettent l’apprenant au centre de son apprentissage. Le concept AFLATOUN Aflatoun est concept harmonieux et équilibré d’éducation sociale, financière et entrepreneuriale pour les enfants et les jeunes. Il s’appuie sur cinq éléments de bases dont deux portent sur l’éducation sociale, deux sur l’éducation financière et un thème qui résume toutes les données acquises pour déboucher sur l’entrepreneuriat
  • De l’éducation sociale d’AFLATOUN.
L’éducation sociale d’aflatoun porte sur les deux premiers éléments de base, à savoir, la compréhension et l’exploration personnelles ainsi que les droits et responsabilités Le premier élément de base qui est la compréhension et l’exploration personnelle permet à l’enfant de s’explorer lui-même en analysant ses forces et ses faiblesses, ses besoins et ses envies, son quotidien ainsi que ses aspirations futures. Nous retrouvons dans ce chapitre des sujets tels que qui suis-je et qui ai-je envie d’être ? ; ma famille ; mes amis ; ma propre beauté ; ma communauté ; mes objectifs et mes rêves ; ma carrière. Le deuxième élément porte sur les droits et responsabilités des enfants et des jeunes. Dans cet élément, Aflatoun se réfère à la charte des droits de l’enfant (CDE). Aflatoun à l’enfant une notion d’autonomie qui le met au centre de sa propre vie. Il doit connaitre ses droits mais aussi comprendre que chacun de ses droits appelle à plusieurs responsabilités de sa part. Nous leur apprenons qu’ils sont tous égaux et ce malgré les différences. Que leur diversité et leur différence loin de les diviser doit les unir car chacun trouvera alors en l’autre ce qui lui manque en terme de qualité, de compétence, de valeur et de ressources diverses. De même, nous leur apprenons à évaluer leurs différentes aptitudes et l’importance de l’esprit d’équipe, d’équité, de collaboration, de justice sociale. Une bonne partie de ce chapitre est réservée au genre, à la protection de l’environnement et aux violences sexuelles et sexistes.
  • De l’éducation financière d’AFLATOUN
Deux chapitres couvrent ce thème : épargne et dépenses ; planification et budgétisation.  La notion d’épargne introduite ici revient sur les notions de besoin et d’envie, de bien-être et d’épargne de toutes les ressources. Nous les familiarisons au processus d’épargne, à la tenue d’un registre financier,  au système bancaire, aux flux d’argent et aux devises. La planification et la budgétisation de ce volet initie les apprenants à identifier les opportunités et les menaces dans leur environnement et en rapport avec leur forces et faiblesses. Nous leur apprenons qu’épargner sans un projet ne sert à rien. Ils sont encouragés à rédiger des petits projets d’enfants, à les planifier avec des objectif SMART. L’esprit d’équipe inculqué dans le volet éducation sociale, prend corps et prend la forme des actions individuelles qui, mises ensemble, constituent l’engrenage d’une entreprise. Ils doivent aussi budgétiser leur entreprise. C’est à ce niveau que tous les thèmes et sous-thèmes sont fusionnés pour aboutir à l’entrepreneuriat.
  • De l’éducation à l’entrepreneuriat
Le cinquième thème pédagogique porte sur l’entreprise sociale et financière des enfants et des jeunes. En  effet, ce thème donne l’opportunité aux enfants et aux jeunes de mobiliser toutes les ressources reçues pendant les quatre premiers thèmes pour créer de petites entreprises.  Les enfants comprennent que toute activité conçue, planifiée, budgétisée et réalisée est une entreprise. Dans ce sens, il existe des entreprises sociales (qui rendent la société et l’environnement plus justes, plus sûrs et plus sains), des entreprises financières (qui génèrent un revenu ou des bénéfices) et des entreprises mixtes. Il s’agit surtout de cultiver en eux l’esprit d’entrepreneuriat afin de les habituer à la création et la gestion d’entreprises pendant leur cursus scolaire Pour une meilleure mise en œuvre de ce programme riche et salutaire pour la jeunesse camerounaise, des encadreurs de ces clubs doivent être formés. Pour ce faire, le SNAES dispose d’une équipe de formateurs maitres et des documents de formation. Il ne tient donc qu’à la volonté de la plus haute autorité scolaire de la région du centre que vous incarnez madame le Délégué Régional,  pour que ce programme soit mis en œuvre dans tous les établissements de la région. En outre, nous restons à votre entière disposition pour une planification coordonnée des activités allant dans ce sens.    

PRIMES DES ANIMATEURS PEDAGOGIQUES : les requêtes de signature de leurs actes de nomination sur la table des DRES de 09 régions depuis ce 10 décembre 2021

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Les Délégués régionaux des enseignements secondaires ont été saisis par les responsables régionaux du SNAES pour les requêtes de 2683 animateurs pédagogiques en vue de la régularisation administrative de la nomination de ces derniers, un dossier qui traîne depuis 2012 : un pas dans l’odyssée vers le travail décent pour ce maillon socle de la pédagogie normalement au cœur de l’action du MINESEC

Quelques jours seulement après la fin de la première phase de recensement organisé dans le cadre de la campagne du SNAES qui a vu la participation de 2683 Animateurs pédagogiques, les responsables régionaux du SNAES ont adressé du 03 au 10 décembre 2021, des requêtes portant régularisation administrative de la désignation des Animateurs pédagogiques (AP) de chaque région en vue de faciliter le traitement diligent de leurs droits conformément aux textes en vigueur par le MINFI.

Il faut le rappeler, depuis le 10 février 2012 avec la décision N°30/12 où le MINESEC nommait les AP dans la région du Nord, bientôt 10 années se seront écoulées durant lesquelles ces techniciens de la pédagogie travaillent au noir sans actes de nomination et sans aucune rémunération pour le travail accompli. Pourtant, si on s’en tient au décret N°2012/287 du 11 juin 2012 portant organisation du MINESEC en son article 101 alinéa 1 (8ème tiret), il suffirait que les délégués régionaux s’acquittent de leurs charges en nommant les AP dans les établissements scolaires pour régler le problème et les élever au rang dû de Chef de service adjoint conformément au décret sus-cité en son article 123.

Depuis toutes ces années, on est tenté de se demander ce qui coince exactement puisque dans la nomination de tous les maillons de la chaine pédagogique, à quelques détails de régularité et de disparité près, seuls les AP souffrent d’une dérégulation. Les autres sont effectivement nommés et jouissent de tous les droits et avantages dus à leurs fonctions. Les Animateurs pédagogiques ne sont-ils donc qu’un maillon négligeable qui ne mérite d’être ni nommé, ni rémunéré pour le travail qu’il abat ? Loin s’en faut ! Pour s’en convaincre, il suffit de lire la circulaire N°32/09/MINESEC du 07 septembre 2009 en son paragraphe II-3 qui présente la pléthore de fonctions dévolues aux AP et en fait les chefs d’orchestre de la pédagogie dans les établissements scolaires au niveau des groupes de disciplines.

L’état du Cameroun ayant mis le cap sur l’émergence à l’horizon 2035, le SNAES pense que le développement de notre pays ne peut s’opérer sans au préalable s’assurer de mettre en œuvre une éducation de qualité dans nos écoles. Il a été prouvé par de nombreuses études que la qualité du capital humain, principal facteur de développement, est fortement corrélée à la qualité de l’éducation que les élèves reçoivent et donc naturellement à la qualité de l’encadrement pédagogique.

Le 17 Décembre 2018, le SNAES adressait déjà une correspondance au MINESEC enregistrée sous le numéro 4023-0/18 par le service courrier, dénonçant la non délivrance des actes de nominations et le non-paiement des indemnités de fonction dus aux AP. Trois ans après, n’ayant constaté aucune évolution, le SNAES revient à la charge en adressant directement en première instance, des requêtes communes des 2683 Animateurs Pédagogiques officiellement désignés et proposés par leurs hiérarchies à ces DRES compétents pour délivrer enfin les actes de nomination requis pour restaurer ces professionnels dans leurs droits. C’est ainsi que le DRES de l’OUEST a été saisi le 03 Décembre 2021, les DRES du Littoral et de l’Adamaoua le 6 décembre, le 7 c’était le DRES de l’Extrême-nord, le 8 le tour des DRES du Nord, du Nord-Ouest et de l’EST et le 10 décembre 2021 c’était le tour du DRES du Centre. Ils ont été saisi chacun respectivement par les Secrétaires Régionaux du SNAES correspondants.

Aujourd’hui, les dossiers de ces milliers d’Animateurs Pédagogiques sont donc sur la table des DRES de chaque région. Deux semaines après le début de leur saisine par les représentants des enseignants, il ne reste plus qu’à espérer que les services du ministère des enseignements secondaires sauront faire preuve de responsabilité et de diligence propres à l’éthique éducative et saisiront cette occasion offerte par le SNAES pour détendre quelque peu la tension sociale qui existe dans la profession enseignante entre les dossiers de carrière bloqués, les indemnités d’examens impayées, l’insécurité des enseignants dans les établissements, le traitement indécent des jeunes enseignants, le mépris de la règlementation et tous les vides juridiques rendant opaque la gestion de l’école, le métier et la carrière des professionnels de l’éducation. Les enseignants attendent de voir comment seront traitées ces requêtes légitimes à ce niveau.

Bénin : un nouveau site Internet renforce les capacités syndicales et les services aux membres

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Grâce à l’appui financier du Bureau de la région Afrique de l’Internationale de l’Éducation (IERAF), le Syndicat national des enseignants des écoles maternelles du Bénin (SYNAEM-Bénin) s’est construit un site Internet muni d’une fonctionnalité permettant aux éducateur·trice·s d’adhérer au syndicat et de payer leurs cotisations en ligne.

Une autonomie syndicale accrue pour publier ses informations

Le site internet du SYNAEM a été créé il y a bientôt un an, explique Elvis Gaétan Kponoukon, le secrétaire général du syndicat. Maintenant que le site est en place, c’est un prestataire extérieur qui met à jour le site à la demande du SYNAEM. Ce dernier est en train de former un militant syndical pour devenir autonome quant à la mise en ligne, gagner du temps et faire des économies.

Concernant les articles mis en ligne, Kponoukon explique aussi que le SYNAEM a mis en place un plan de formation pour qu’un groupe d’une dizaine de militant·e·s volontaires puisse écrire des articles. Cette formation de deux semaines, animée par un journaliste professionnel, allie théorie et pratique.

Les articles mis en ligne sur le site traitent de questions spécifiques au sous-secteur de la petite enfance et des services aux membres, dont par exemple l’évolution de carrière, insiste le dirigeant syndical. Le site est ainsi utilisé pour communiquer rapidement des informations à l’ensemble des enseignant∙e∙s.

Kponoukon souligne que les liens vers les nouveaux articles peut être partagé par WhatsApp, la plupart des enseignant∙e∙s consultant le site du syndicat sur leur smartphone.

Le paiement des cotisations en ligne rendu possible

Le site comprend notamment un module permettant aux enseignant∙e∙s de payer leur cotisation en ligne. L’idée est venue de deux constats : d’une part, collecter les cotisations partout dans le pays est difficile, et d’autre part le numérique se développe partout, permettant l’utilisation d’un smartphone. En outre, les plateformes de paiement à distance (mobile money) se sont beaucoup développées ces dernières années au Bénin. Cette possibilité d’adhésion en ligne vient en complément du mode traditionnel d’adhésion, qui consiste à remplir un formulaire d’adhésion et à verser une somme d’argent en liquide (2.000 francs CFA, soit 3 euros) à un·e militant·e local·e. Ce versement, effectué au niveau de l’école, doit ensuite transiter par le niveau communal puis régional pour parvenir à la structure nationale du syndicat. « Un processus long et fastidieux », reconnaît Kponoukon.

Chaque enseignant∙e qui effectue un paiement en ligne reçoit une facture tenant lieu de carte d’adhésion. Le SYNAEM, informé immédiatement, transmet l’information à ses représentant.e.s locaux∙ales et adresse un message de bienvenue au/à la nouvel∙le adhérent∙e, ainsi qu’un questionnaire en ligne permettant de rassembler des informations précises sur la situation personnelle et administrative de celui·celle-ci.

Pour le moment, le nombre de personnes ayant utilisé ce système reste réduit, de l’ordre de 150 personnes sur les 3.700 adhérent·e·s du SYNAEM. Pour le secrétaire général du SNAEM, il semble que les jeunes enseignant∙e∙s, adeptes de nouvelles technologies, soient les plus enthousiastes. À l’inverse, les personnes habitant dans des zones rurales reculées sont rebutées par les difficultés d’accès au réseau Internet.

Des avantages certains pour le syndicat pour une communication ciblée

Pour le SYNAEM, ce système présente de nombreux avantages, fait valoir Kponoukon. En particulier, les informations recueillies par les formulaires peuvent être analysées, triées et donner lieu à des traitements différenciés. Il est ainsi possible de ne s’adresser qu’aux adhérent∙e·s d’une tranche d’âge donnée, ou d’une zone géographique précise, ou encore remplissant un critère spécifique en termes d’affectation ou de carrière.

Le syndicat béninois a l’intention d’exploiter encore davantage le potentiel offert par cette base de données, qui permet d’adresser à chaque adhérent·e les informations qui l’intéressent ou le.la concernent.

 

 

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