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DIBOMBARI : UNE RENTRÉE SCOLAIRE HAUTEMENT ADMINISTRATIVE

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Depuis le 05 septembre, jour de rentrée, l’arrondissement de Dibombari connait une  ambiance de visite administrative. En effet après le sous-préfet Jean-Philippe  NGO’OMEBE qui a lancé la rentrée scolaire 2022-2023 au lycée de Dibombari en assistant à la levée des couleurs avant de se rendre dans les autres établissements de l’arrondissement, ce sera autour du Gouverneur de la région du Littoral Samuel Dieudonné IVAHA DIBOUA d’y faire un tour le mercredi 07 septembre pour effectivement se rendre compte de l’effectivité de la rentrée.

Pendant la levée de couleurs du 05 septembre en présence du sous-préfet  au lycée de Dibombari,  Mme NOMO ETEME le proviseur, dans sa prise de parole souhaitera tout d’abord une bonne rentrée scolaire à tous les élèves, puis leur donnera des conseils sur les mesures à prendre sur le plan sanitaire en rappelant les mesures barrières contre la Covid 19 et aussi en revenant sur le concept « Clean School », concept cher au ministre des Enseignements Secondaires. Après le départ du sous-préfet, les élèves se sont rendus chacun dans sa salle de classe suivant les orientations du censeur TEGANG Jean-Baptiste car il y a eu cette année une nouvelle répartition des salles de classes dans le but de lutter contre les flâneries des élèves. Ils y seront rejoints par les enseignants pour la prise de contact, l’évaluation diagnostique et la présentation du programme.

Le troisième jour de la rentrée, lors de sa visite dans certains établissements de l’arrondissement de Dibombari,  le Gouverneur s’arrêtera d’abord au CETIC de Dibombari puis au Lycée où l’on constatera dans l’ensemble le respect des mesures  barrières avec la présence des seaux devant les salles de classe pour le lavage des mains. Au lycée de Dibombari en particulier, le Gouverneur entrera dans deux salles de classe où il s’entretiendra avec les élèves sur comment lutter contre la Covid 19, contre le choléra et que faire pour s’assurer une année scolaire réussie. Il ne manquera pas de donner ce conseil : « la première richesse d’un élève c’est la santé, si vous n’êtes pas en santé vous n’allez pas bien étudier, dites-vous que l’examen d’abord, le plaisir après ». Mme le proviseur n’a pas manqué de présenter les difficultés que rencontre le lycée surtout en matière d’infrastructures.

ENSEIGNEMENT À DISTANCE AU CAMEROUN : une entrave supplémentaire qui creuse les inégalités dans l’accès à l’éducation.

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Du fait de la mise en œuvre du e-learning qui ne fait que prendre de l’ampleur depuis bientôt quatre ans dans le système éducatif sans jamais tenir compte de certains préalables, le gouvernement accentue les inégalités dans l’accès à l’éducation, ceci en installant des contraintes supplémentaires qui se muent en limitations pour les apprenants d’une certaine catégorie sociale, ainsi que pour ceux vivant dans les zones déconnectées des réseaux de télécommunication. Cette tranche de la population étant majoritaire, on constate que, si rien n’est fait, l’enseignement à distance va laisser l’essentiel des éducables en marge de la trajectoire du train de la digitalisation des enseignements au Cameroun.

Depuis 2019, le Cameroun comme la plupart des pays du monde a été frappé de plein fouet par une crise sanitaire marquée par la pandémie à corona virus qui s’est faite ressentir dans tous les domaines. Dans le secteur de l’éducation particulièrement, nous avons assisté impuissamment le 19 mars 2019 à l’arrêt brutal et involontaire des cours en présentiel dans le souci de protéger la population en freinant autant que faire se peut la propagation de la maladie ceci en limitant les contacts physiques entre les personnes. Pour atténuer le déficit éducatif causé par la pandémie, les ministères en charge de l’éducation au Cameroun (le MINEDUB, le MINESEC et le MINESUP) ont opté pour l’enseignement à distance.

Cette pratique jusqu’à date encore peu connue par la plupart des citoyens camerounais, a été imposée à la communauté éducative en vue de :

  • Assurer la continuité avec les enseignements brusquement interrompus suite à l’arrivée virulente du corona virus
  • Éviter une déconnexion totale avec l’école (les apprenants étant à quelques mois des examens officiels)
  • Limiter le plus possible les contacts humains entre élèves, élèves-enseignants… ainsi qu’une prolifération rapide du virus (les enfants étant des porteurs sains) ➢ Développer et vulgariser l’enseignement à distance au Cameroun
  • Répondre au déficit imposé par le fractionnement des apprenants en cohortes (système de double flux)

Seuls les trois derniers points restent d’actualité.

Cependant, bien que ce projet soit parti d’une bonne intention, l’on ne peut tout de même s’empêcher de constater amèrement que l’enseignement à distance tel que pensé reste et demeure un mirage dans sa mise en œuvre au Cameroun dans son ensemble. Cette pratique qui pour l’instant se résume à une diffusion télévisée des leçons présentées par des inspecteurs nationaux et des enseignants, via des médias sociaux comme YouTube ou encore via des interactions virtuelles (meet, jitsi meet, zoom, whatsapp…) pénalise tous les apprenants issus des familles à situation économique difficile, des familles « analphabètes » dans le domaine des NTIC ou encore simplement ceux qui vivent en marge des zones couvertes par les réseaux de télécommunication.

De ce constat, l’on est en droit de se poser les questions suivantes : l’enseignement à distance tel que pratiqué au Cameroun ne serait-il pas finalement un freint à l’éducation de nos enfants ? cette pratique telle que perçue n’induirait-elle pas dans son processus de mise en œuvre une forme de marginalisation, de discrimination à l’égard des éducables ? Dans quelle mesure l’enseignement à distance peut-elle profiter à tous les apprenants sur l’étendue du triangle national ?

Le e-learning, qui permet d’enrichir les formations en présentielles par des cours à distance (Karsenti, Karmis ; 2007), constitue assurément comme l’affirment Poliakov et Abramova, (2003)  « un objet d’intérêt en contexte africain dans la mesure où il est considéré comme un outil au service d’une population donnée, et qui la modifie en retour, mais présente néanmoins de nombreux défis liés à la question de la distance (spatiale, temporelle, pédagogique, administrative et socio culturelle) en Afrique ». Au Cameroun, ces défis sont marqués par la non prise en compte des prérequis nécessaires à l’enseignement à distance dont on peut citer entre autres :

  • la non maitrise de l’outil informatique tant par les apprenants que par certains enseignants et parents
  • l’absence de moyens financiers (pour se procurer un smartphone et ou acheter la connexion)
  • l’absence de couverture internet et d’électricité dans de nombreuses parties du pays
  • l’absence de télévision dans certains ménages

Conséquences, les apprenants n’ont pas la possibilité de suivre ni de recevoir les cours ou TP qui leur sont destinés, accusant ainsi un grand retard dans l’apprentissage. Pour ceux des élèves vivant en zones urbaines et disposant des outils et moyens appropriés (téléphones, ordinateurs, électricité, frais de connexion…), ils sont souvent confrontés à de sérieux problèmes tels que la non maitrise de l’outil informatique.

Dans un souci de la bonne marche de l’école post-covid relative à la mise en œuvre effective et optimale de l’enseignement à distance comme méthode palliative aux limitations constatées ou comme innovation dans notre système d’enseignement, il serait donc judicieux de la part des pouvoirs publics de s’assurer continuellement de la mise en place de certaines mesures qui passeraient entre autres par :

  • l’amélioration du taux de couverture nationale des réseaux de communication;
  • un Partenariat efficace entre les opérateurs téléphoniques et les ministères en charge de l’éducation au Cameroun ceci en vue de mettre à la disposition des familles des terminaux numériques (tablettes, smartphones…) des forfaits internet moins couteux;
  • multiplier les campagnes de formation pour la prise en main et la maitrise de l’outil informatique; tant par des enseignants que par les apprenants et les parents;
  • l’instauration d’une prime de connexion pour les enseignants.

En attendant, sur le terrain les inégalités ne cessent de se creuser et de s’accentuer aux grand damne des apprenants qui ne savent à quel sein se vouer.

Par Priscille Babikoussana Oki, Psychologue de l’Education

Rentrée scolaire 2022/2023 : la reprise est timide au Lycée Bilingue de Kobdombo.

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L’atmosphère de rentrée au lycée bilingue de Kobdombo dans le département du Nyong-et-Mfoumou est plutôt timide. Le 5 septembre dernier, aucun élève n’a franchi le seuil de l’établissement. Quelques personnels administratifs et enseignants étaient cependant présents. Quelques parents d’élèves ont également fait le déplacement pour s’acquitter des frais de scolarité de leurs progénitures. Et pourtant l’unique lycée de l’arrondissement de Nyakokombo affiche la splendeur de son environnement propice à l’apprentissage et n’attend plus que les apprenants et leurs encadreurs, pour rattraper le train de la rentrée scolaire qui est déjà en marche.

Le Sous-préfet de la localité a effectué une descente sur le terrain en ce jour de rentrée scolaire, pour toucher du doigt l’effectivité de cet événement solennel. La réalité est cependant implacable. L’ambiance sur le terrain rend compte d’une rentrée scolaire à deux vitesses sur l’ensemble du territoire national, l’une des raisons de ce déphasage étant le faible pouvoir d’achat des citoyens camerounais.

YONGUI HEUBO Patrick William, Rédacteur SNAES.

Rentrée scolaire 2022/2023 : le CETIC de Roum est dans les starting-blocks.

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La rentrée scolaire est à la mode dans le Mbam-et-Inoubou. Au CETIC de Roum en particulier, l’ambiance est aux retrouvailles. L’établissement est paré pour accueillir les apprenants qui se comptent encore sur le bout des doigts. Côté personnels, ce n’est pas non plus le plein d’œuf. Cette timidité dans la reprise caractéristique du milieu rural plante néanmoins le décor d’une année scolaire qui est irréversiblement lancée.

Madame le Sous-préfet de l’arrondissement de Kiki a effectué hier, 6 septembre 2022, une visite dans l’établissement. Il était question pour l’administratrice civile non seulement de renouer avec les personnels du CETIC de Roum, mais aussi de prendre le pouls de la rentrée scolaire dans son territoire de commandement.  

AMBASSA Jean Pierre, Rédacteur SNAES

Lycée Bilingue d’Application de Yaoundé : les innovations de la reprise des classes ne font pas l’unanimité.

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Le 5 septembre dernier était jour de rentrée au Cameroun. Au lycée bilingue d’application, le rassemblement a commencé à 6 heures 45 minutes, avec la présence de près de 500 élèves, d’une vingtaine d’enseignants ainsi que des membres de l’administration. Les cours se sont déroulés normalement jusqu’à 8 heures15 minutes, l’interruption étant consécutive à la projection du discours de rentrée de la ministre des Enseignements Secondaires dans l’enceinte de l’établissement. Malheureusement, des soucis techniques n’ont pas permis à l’assistance de recevoir ce message. Finalement c’est autour de 10h30 que les élèves sont retournés en classe et le reste de la journée s’est déroulé sans incident.

Quelques innovations ont marqué le début de cette année scolaire au lycée bilingue d’application (LBA), notamment le port systématique des chaussures noires pour tous les élèves. En outre, ces derniers ne sont autorisés à arborer en dessous de la tenue que des tee-shirts et démembrés bleus ou noirs. Sur la même lancée, les élèves des classes de 6e et Form 1 devront se couper les cheveux. Cette dernière mesure dans un établissement à prédominance musulmane commence à créer des remous au sein de la communauté éducative du LBA. Il est à noter que ces mesures avaient été annoncées l’an dernier et les parents sensibilisés à cet effet. Néanmoins, certains ne le voient pas toujours d’un bon œil.

Désirée KAPTCHE DEFFO, Rédactrice SNAES.

Rentrée scolaire 2022/2023 : Le Lycée de Yaoundé 1er Elig-ESSONO démarre en plein régime.

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Ce lundi 5 septembre 2022 était jour de rentrée scolaire au Cameroun. Et comme de coutume, le Lycée de Yaoundé 1er Elig-Essono n’a pas dérogé à la tradition en mettant en œuvre toute la préparation effectuée durant le mois d’Aout. Les petits plats ont donc été mis dans les grands pour accueillir tous les educables qui ont choisi ce lycée comme sanctuaire éducatif. En présence du Sous-Préfet de Yaoundé 1er, Madame Nguéle Abada, Proviseur dudit lycée, accompagné de son staff administratif et enseignant, ont tenu un rassemblement de lancement de l’année scolaire dans lequel l’essentiel des aspects disciplinaires, éthiques, pédagogiques, moraux, civiques et sécuritaires ont été publiquement auscultés de manière à servir de cadre de référence aux élèves pour leur permettre de réussir leur scolarisation sans trop de peine cette année.

Pour un démarrage de l’année scolaire, le lycée de Yaoundé 1er Élig-Essono a choisi d’adopter un régime de fonctionnement normal. De 7h30 à 15h30 pour les cohortes en plein temps et de 7h30 à 12h puis de 12h à 17 H pour les cohortes à deux flux, les enseignants se sont succédés tour à tour sans interruption dans les classes déjà prêtes pour les accueillir en même temps que les élèves, dans un environnement propre et agréable.

c’est dans une ambiance formelle, sérieuse et bon enfant que cette journée s’est achevée en augurant par ces prémisses, une année scolaire sereine et réussie.

Roland ASSOAH

Redacteur SNAES.

CONSEIL NATIONAL DU SNAES : SONS ET COULEURS D’UNE RÉUSSITE

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CONSEIL NATIONAL DU SNAES : SONS ET COULEURS D’UNE RÉUSSITE

Le mercredi 31 août dernier, le Syndicat National Autonome de l’Enseignement secondaire (SNAES) a tenu, conformément à ses statuts, le conseil national ordinaire comptant pour l’année 2022. Cette assise ô combien importante compte tenu de l’ambiance volatile qui secoue le secteur de l’éducation s’est tenue dans la salle de conférence de la Memorial Norbert Kenne Peace House à Yaoundé, parée aux couleurs du SNAES.

L’accueil des participants venus des quatre coins du pays était l’apanage de la Section Départementale hôte du Mfoundi. Elle s’est occupée de l’enregistrement et de l’installation des délégations ayant fait le déplacement pour honorer le Conseil National de leurs présences et faire l’écho des aspirations de la base syndicale. C’était également l’occasion de chaleureuses retrouvailles entre les militants du SNAES et de partage des potins et autres anecdotes croustillantes en rapport avec le voyage, l’année scolaire écoulée, ou encore les faits divers qui ont fait l’actualité au Cameroun et ailleurs.

Les travaux proprement dits ont débuté par l’exécution des hymnes national et syndical. S’en est suivi le bal des allocutions. D’abord le mot de bienvenue du Secrétaire Départemental du Mfoundi, Roland AssoahEtoga. Ce dernier a souhaité une chaleureuse bienvenue aux délégations présentes et un agréable séjour dans la capitale. Il a également souhaité que les différents protagonistes retournent sains et saufs dans leurs domiciles respectifs une fois la séance levée. Ensuite le camarade Roger Kaffo Fokou, Secrétaire Général, dans son allocution d’ouverture officielle des travaux, a remercié le Secrétaire Départemental du Mfoundi pour la chaleur militante de l’accueil réservée à tous les participants, puis passé en revue comme dans un discours de politique générale, l’environnement quasi hostile dans lequel se déploie les syndicats en général et le SNAES en particulier. Des difficultés enregistrées au cours de l’année scolaire 2021/2022 dues principalement aux mouvements de grèves qui ont paralysé le secteur de l’éducation, aux menaces qui pèsent sur l’année scolaire 2022/2023 en passant par l’inertie du gouvernement à répondre favorablement aux réclamations et revendications légitimes des enseignants, le Secrétaire Général du SNAES a mis en lumière les enjeux et défis des organisations structurées (consolidation des acquis, structuration de la base syndicale, prise en compte des revendications des enseignants, etc.) et les menaces qui pèsent sur leur existence (passivité de certains militants, émergence des mouvements non organisés et radicaux, capitalisme néocolonial, etc.). Enfin le discours de la coordonnatrice du Réseau National des Femmes du SNAES (RENAFE/SNAES), la camarade Désirée Kaptché Deffo. Elle a décliné le bilan des activités menées et présenté le projet « école des femmes syndicalistes du SNAES » qui permettra d’outiller les femmes syndicalistes du SNAES pour une meilleure efficacité sur le terrain.

Le plat de résistance a consisté en un exposé du camarade Roland Assoah Etoga sur le syndicalisme de développement. Par la qualité de l’éducation reçue, tout jeune diplômé doit être à même contribuer au développement du pays. Il est donc question de mettre autant de pression que possible au gouvernement afin que l’école soit effectivement un levier du développement. Pour cela, il faut mettre les enseignants (acteurs centraux de l’éducation) dans les conditions de vie et de travail susceptibles de leur permettre d’être efficaces, accroitre l’offre de formation professionnelle mais également citoyenne, et introduire dans les curricula l’éducation financière et entrepreneuriale ainsi que les compétences du XXIe siècle.  

Au cours de cette séance de travail, il a également été question des préparatifs du congrès national du SNAES et de la préparation de la rentrée syndicale 2022/2023. La tenue du congrès projeté en fin 2023 sera la dernière étape d’un processus qui débutera par la mise en place des Sections d’Établissements, des Sections d’Arrondissements, des Section Départementales et des sections Régionales, lesquelles devront être installées au plus tard en mai 2023. Les finances devront également être au rendez-vous pour l’organisation et la réussite de ce gigantesque évènement. A cet effet, les militants seront invités à contribuer dans chaque région pour l’atteinte de cet objectif. Pour ce qui est de la rentrée syndicale, il sera question de consolider les acquis et de poursuivre le recrutement massif des militants. Les leaders intermédiaires devront pour cela être attentifs aux problèmes des enseignants sur le terrain et les porter à l’attention de leurs hiérarchies respectives. C’est ainsi que le Conseil National, dans un communiqué signé du Secrétaire Général, a clarifié sa position par rapport aux menaces qui agitent leurs fanions dans le ciel de l’année scolaire 2022/2023.

Dans la page des divers, la communication au sein du SNAES a occupé une place de choix. Le camarade Patrick William Yongui Heubo a dressé un état des lieux tout en invitant les camarades à plus de responsabilités dans leurs prises de parole. Chacune d’elles doit être en phase avec l’idéologie du SNAES pour éviter la cacophonie. Chaque militant devra se sentir concerné pour un meilleur rayonnement du SNAES, vecteur d’une adhésion massive des enseignants.

Le discours de clôture du camarade Secrétaire Général Roger KaffoFokou, a mis un terme aux travaux du Conseil National Ordinaire de l’année 2022. Il a salué l’esprit de cohésion et de compromis qui a prévalu tout au long des échanges et souhaité que cette ambiance continue d’alimenter les veines du SNAES. Les participants ont ensuite partagé un repas pour se refaire les batteries mise à rude épreuve par cette journée épique.

YONGUI HEUBO Patrick William, Rédacteur SNAES

Education et morale : La Chine sanctionne 27 personnes pour des illustrations jugées “obscènes” dans un manuel scolaire

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Education et morale : La Chine sanctionne 27 personnes pour des illustrations jugées "obscènes" dans un manuel scolaire

Publié le 23/08/2022 à 10:27 par Marianne

Selon « The Guardian », vingt-sept personnes ont été sanctionnées par les autorités chinoises après la publication d’illustrations d’enfants jugées non conformes dans un manuel scolaire de mathématiques. Devenus viraux sur les réseaux sociaux en mai dernier, ces dessins ont poussé le ministère chinois de l’Éducation à lancer une enquête nationale sur le sujet.

Les dessins avaient fait le tour des réseaux sociaux chinois. Vingt-sept personnes ont été lourdement sanctionnées par la Chine pour avoir publié des illustrations d’enfants qualifiées de « laides », « obscènes » et « anti-Chine » et qui ne « reflétaient pas correctement l’image ensoleillée des enfants chinois » dans un manuel scolaire de mathématiques, rapporte ce mardi 23 août le quotidien britannique The Guardian.

Dans l’empire du Milieu, l’affaire a éclaté au mois de mai dernier après qu’un enseignant a relayé ces dessins sur le réseau social Weibo (l’équivalent chinois de Twitter) en mai dernier. On peut notamment y voir des enfants aux visages déformés et aux pantalons bombés, des photos de garçons saisissant les jupes des filles et au moins un dessin d’enfant avec un tatouage apparent sur la jambe. L’ouvrage a été publié il y a près d’une décennie.

So this is top trending on Weibo today: an elementary schoolbook published by the People’s Education Press has attracted the attention of netizens for being “tragically ugly” and overall super weird. Judge for yourself: https://t.co/jcUm8QHtGepic.twitter.com/40cxUJEp8w

— Manya Koetse (@manyapan) May 26, 2022

Alors que la polémique n’a cessé d’enfler jusqu’au début de l’été, Pékin a décidé de prononcer la mise à pied de plusieurs responsables de la publication du manuel incriminé. Parmi les 27 personnes sanctionnées, Huang Qiang, le président de la maison d’édition People’s Education Press, qui a publié cet ouvrage, a reçu un sérieux avertissement ainsi qu’un blâme tandis que Guo Ge, l’éditeur responsable de ces parutions, a été démis de ses fonctions. Deux autres personnes ont subi le même sort et 17 autres ont écopé de sanctions disciplinaires non détaillées par le ministère de l’Éducation chinois.

En Chine, si certains internautes se sont dits « amusés » par ces illustrations de la discorde, d’autres les ont fustigées, y voyant un discrédit et une « annihilation culturelle » du pays. Cités plusieurs milliards de fois sur les plateformes, ces dessins ont poussé le Parti communiste et les autorités éducatives chinoises à annoncer une révision de tous les manuels scolaires, « pour s’assurer qu’ils respectent la bonne direction politique et l’orientation des valeurs ».

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De son côté, l’éditeur a annoncé, dès le mois de juin, avoir embauché de nouveaux dessinateurs pour remplacer l’ensemble des illustrations jugées déplacées et préparer une réédition des ouvrages pour le prochain semestre. En mai dernier, ce même éditeur avait en outre été accusé d’être « pro américain » par des internautes chinois.

FORUM NATIONAL DE L’ÉDUCATION : LE GOUVERNEMENT ROULE LES MÉCANIQUES

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FORUM NATIONAL DE L’ÉDUCATION : LE GOUVERNEMENT ROULE LES MÉCANIQUES

La rencontre initiée mercredi dernier le 24 août 2022 par la ministre des enseignements secondaires Pauline Nalova Lyonga, entre certains membres du gouvernement notamment le ministre du travail et de la sécurité sociale, le ministre de la fonction publique et de la réforme administrative, le ministre de l’éducation de base et le ministre des finances (y représenté) d’une part et les représentants des syndicats d’enseignants d’autre part, a servi de prétexte pour poser une fois de plus, l’épineuse question de l’organisation du forum national de l’éducation (FNE) dans notre pays le Cameroun. De l’avis général des observateurs, il se dégage que le gouvernement n’en fait pas une priorité, comme en témoignent la chape de plomb et l’omerta qui répriment toute évocation de ce sujet. Mais commençons par le début.

L’objet de la séance de travail susmentionnée portait « concertation a/s préavis de grève des enseignants », en référence à un préavis de grève introduit par des collectifs d’enseignants (OTS et OTA) et un syndicat d’enseignants (SECA).Le gouvernement projetait alors de focaliser l’attention de tous les protagonistes sur les revendications inscrites sur ce préavis. Et pourtant, les mouvements de grève dans le secteur de l’éducation qui ont débuté en février dernier et dont les mots d’ordre sont jusqu’à date suspendus, notamment celui de l’intersyndicale, mettaient un point d’honneur sur l’organisation des assises nationales pour la réforme de notre système éducatif. Il était de ce fait incompréhensible que cette rencontre bipartite passe sous silence la cause de tous les maux qui paralysent le plein essor de l’éducation véritable pour orienter ses projecteurs sur les conséquences d’un dysfonctionnement criard. C’est au forceps que le mandataire de l’intersyndicale, Roger Kaffo Fokou, obtiendra que ce point figure à l’ordre du jour, malgré la désapprobation des initiateurs de ce préavis (OTS, OTA et SECA).

Tenir le serpent par le milieu ou encore procéder à des injections d’antalgiques par doses homéopathiques, voilà bien une curieuse façon de régler des problèmes qui se posent avec acuité dans notre société actuelle. Non pas que les revendications conjoncturelles qui touchent à la bourse des enseignants soient à ranger au placard ! C’est l’argent qui fait tourner le monde et nous en avons tous besoin et encore plus par ces temps qui entretiennent les vents de la poussée inflationniste. Les enseignants ont droit à leurs dus et ils doivent le réclamer par tous les moyens légaux. Le préavis de grève de l’intersyndicale en avait d’ailleurs fait un point d’honneur en exigeant comme préalable, la publication par le gouvernement, d’un échéancier précis, pour l’apurement de la dette afin d’accroitre le pouvoir d’achat des enseignants. Cet échéancier a été obtenu et sa mise en œuvre, à ce jour, mérite qu’on salue cette avancée tout en restant vigilants pour la suite du processus. Cependant, il ne s’agit là que de l’arbre qui cache la forêt. Le malaise est plus profond. Les causes responsables de la situation actuelle résident dans les politiques publiques mises en œuvre dans le secteur de l’éducation. Le véritable problème est donc structurel. Les grimaces du gouvernement à toute évocation du forum national de l’éducation indiquent à suffire la direction vers laquelle doivent s’orienter toutes les boussoles. Les questions relatives à la place de l’éducation, à la place de l’enseignant, à la gouvernance de l’éducation et au le financement de l’éducation pour ne citer que celles-là, ne peuvent trouver des réponses satisfaisantes que dans un tel forum qui malheureusement s’apparente à un serpent de mer.

La question du forum national de l’éducation doit cristalliser toutes les attentions. C’est l’enjeu majeur.  Le ministre de l’éducation de base, au cours des travaux, a d’ailleurs déclaré : « nous voulons le FNE ». Force est de constater que ce forum sommeille encore dans des nuages inconnus. Les travaux préalables à l’organisation d’un tel forum ont été bouclés par le MINESUP (avec la participation des syndicats) depuis 2019 et prennent la poussière dans les tiroirs du gouvernement depuis ce temps-là. Le budget prévisionnel pour son organisation tutoie à peine le milliard de nos francs. « Tout est prêt et pourtant le FNE ne se tient pas », lance Roger Kaffo. Il faut dire que de nombreux goulots d’étranglement empêchent la délivrance du précieux sésame. D’abord le déni de la réalité et des faits. Le ministre du travail et de la sécurité sociale, Grégoire Owona, a laissé entendre dans sa prise de parole que « les travaux n’étaient pas tout à fait achevés pour une tenue sereine du  FNE ». Une assertion en total déphasage avec la position du MINESUP et des syndicats qui eux sont formels, pour avoir été les principaux acteurs sur le terrain. Ensuite le dilatoire. La ministre des enseignements secondaires a déclaré que les fonds destinés à l’organisation du forum national de l’éducation auraient été utilisés pour soutenir les dépenses liées à l’organisation du grand dialogue national, tenu du 30 septembre au 4 octobre 2019. Enfin la manipulation. Le gouvernement fait tout son possible pour orienter l’attention des observateurs vers les solutions mises en œuvre pour résoudre les problèmes physiologiques des enseignants. En d’autres termes, payer la dette pour divertir de toute revendication qui s’intéresserait aux questions de fond semble être l’option choisie par les décideurs.

Quoiqu’il en soit, chacun peut se rendre compte que le gouvernement joue à un jeu trouble dans lequel il essaie d’embarquer tous les acteurs. Entre temps, le système éducatif s’enfonce, l’école se noie dans la violence, la société se pervertit davantage et l’avenir déjà terne arbore les oripeaux qui augurent d’un grand deuil national. Les syndicats d’enseignants ont fait leur part du boulot, il reste au gouvernement à faire le sien. Pour emprunter au jargon sportif, nous dirons que la balle est dans son camp et c’est à lui de jouer.

Au sortir de la séance de travail du mercredi 24 août 2022, une réunion a été annoncée ce même jour à la présidence de la république, pour étudier les questions liées aux crises à répétition qui secouent le secteur de l’éducation et le cortège de désagréments qu’elles charrient. Il nous reste à espérer que ces assises en haut lieu libèreront enfin la fumée blanche que nous appelons de tous nos vœux. 

 YONGUI HEUBO Patrick William, Rédacteur SNAES

Congrès du SNAEF: le triomphe de la démocratie consensuelle

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Congrès du SNAEF: le triomphe de la démocratie consensuelle

Ce 20 août 2022 s’est tenu à l’Hôtel Franco à Yaoundé le congrès du Syndicat National Autonome de l’Education et de la Formation (SNAEF). En ouverture à l’événement, les invités et participants ont eu droit à deux événements dans l’événement : la dédicace de l’ouvrage manifeste du SNAEF, L’Ecole Nouvelle, et le lancement du Centre de recherche du SNAEF, le CENRES. Autour de ces deux événements ont pris la parole, le préfacier d’abord, le Pr Lucien Ayissi nommé à l’occasion Directeur du CENRES et le postfacier M. Bancal lui-même nommé directeur adjoint, le Pr Eric Mathias Owona Nguini qui a assuré la note de lecture de l’ouvrage et de l’avis de qui le SNAEF est désormais un syndicat socialiste, le tout sous la modération de M. Paul Ombiono, membre de la direction sortante du SNAEF et de l’équipe scientifique de l’ouvrage.

Au détour de ces deux sous-événements et en prélude au grand événement du jour, le SG sortant du SNAEF, M. Phouet-foé Maurice Angelo a surpris quasiment toute l’assistance en présentant sont futur remplaçant à la tête du SNAEF, M. Owona Amougui : « Il sera élu SG du SNAEF cet après-midi », a-t-il précisé. Le modérateur Ombiono a ensuite pris la parole pour expliquer qu’il s’agit d’un mode de désignation plus conforme aux traditions africaines. Quelques responsables syndicaux ont ensuite été invités à prendre la parole pour la circonstance. Un cocktail a sanctionné cette entrée en matière, avant que les invités ne laissent la salle aux congressistes pour le début des travaux du congrès.

Roger Kaffo Fokou

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