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Débat politique de la FES : Le Cameroun en 2023 va-t-il faire un pas de plus vers le chaos ?

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Débat politique de la FES : Le Cameroun en 2023 va-t-il faire un pas de plus vers le chaos ?

Le traditionnel débat bimestriel de la Fondation Friedrich Ebert de Yaoundé s’est tenu ce vendredi 02 décembre 2022 au lieu-dit. Il portait sur le thème « Quel Cameroun en 2023 ? Enjeux, défis et perspectives. » Un exercice clinique de légistes et de spécialistes de la prospective.

Sur le panel et autour de la camarade Kaptché Désirée du SNAES opérant comme modératrice de l’exercice, un sociologue, le Pr Claude ABE, un économiste homme politique, le Dr KAKDEU Louis Marie, une femme politique, Mme Anne féconde NOAH et un universitaire juriste, le Dr Richard Makon. Le tableau des enjeux et des défis sociaux, économiques et politques présenté a paru bien sombre et sans espoir. L’inorganisation des forces sociales face à la misère, l’absence de vision économique, en tout cas de mesures susceptibles d’inverser le schéma catastrophe en cours, le déficit d’engagement politique des citoyens, tout semble indiquer que rien ne sera à même de modifier la trajectoire d’un pouvoir déterminé à se conserver contre les intérêts du pays et de la majorité. Pour le Dr Makon, seul une intervention de l’armée pourrait modifier le scénario écrit.

Les débats ont permis de relever le déclasssement de l’ancienne classe moyenne et donc le risque d’un possible basculement du pays dans l’instabilité et le chaos. La tendance des acteurs politiques à se défausser sur le citoyen pourrait se lire comme une volonté de masquer les faiblesses et insuffisances de leurs propres stratégies politiques, et notamment leur incapacité actuelle à transfromer le citoyen en militant. Au-delà du scénario du putsch décrit comme le plus probable par le Dr Makon, il a été évoqué celui du chaos qui ne peut se disqualifier tout à fait.Cet exercice de Cassandre s’est achevé bien au-delà de 17h.

Roger KAFFO

Le banditisme intellectuel en cours de téléchargement au MINESEC

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Le banditisme intellectuel en cours de téléchargement au MINESEC

C’est louable de solliciter la contribution des CO du terrain, de la périphérie du centre de décision, dans le cadre de la révision du Cahier des charges des CO. Cette initiative est à féliciter. Dire le contraire, c’est être et faire rabat-joie. Toutefois, cela doit se faire dans le respect du droit d’auteur et du droit de propriété intellectuelle de tous les contributeurs.

Le banditisme intellectuel, très en vogue dans l’administration centralisée, veut que les idées de périphérie deviennent la propriété EXCLUSIVE de certain.e.s  responsables centraux qui s’en orgueillissent outre MESURE. Les exemples sont legion. Le champ de l’orientation-conseil ne fait pas mystère. Ici comme ailleurs, les hautes instructions de la hiérarchie se trouvent très souvent être les fruits du construit de certains acteurs du terrain. Malheureusement, jamais ils ne sont cités.

Un appel à contribution aurait permis de valoriser les compétences. Un appel à manifestation d’intérêt aurait permis de sélectionner un consultant individuel ou une firme pour faire le job et le soumettre à la validation de tous les acteurs de l’orientation-conseil au Cameroun.

Le MINESEC devrait donc faire un appel à candidature et envisager une collaboration avec les milieux de recherche et ceux des professionnels. Par exemple, le référentiel de compétences à s’orienter à l’issue du secondaire en France est présentement conduite au sein du Laboratoire de Psychologie et d’Ergonomie Appliquées de l’Université de Paris Cité avec la participation des Psy-EN, des CIO, des enseignants, des élèves, …

Pourquoi chez nous on ne pourrait pas mettre à profit la contribution des facultés des sciences de l’éducation, des bureaux d’études, des écoles de formation, des professionnels indépendants, etc. ? Qu’est ce qui garantit au CO et à la périphérie que leur droit seront respectés ? Les CO sollicités sont ils tous outillés pour faire le Job? Et si enfin on apprenait à faire les choses comme il se doit? Halte au chipotage ! Évoluons!

Inscrivez la rédaction et la révision du Cahier des charges des CO dans le BIP! Faites en une poche de dépenses institutionnelles et  faites faire le travail par des experts chevronnés! C’est ce qui se fait.

BOMDA

NYONG-ET-MFOUMOU : La Déleguée départementale des enseignements secondaires fait sa tournée.

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NYONG-ET-MFOUMOU : La Déleguée départementale des enseignements secondaires fait sa tournée.

La semaine du 28 Novembre au 2 Décembre dernière a été dense en activités pour la délégation départementale des enseignements secondaires du Nyong-et-Mfoumou. Madame Ngoh Ngoh née Zouga Salomé, la Déléguée départementale, a choisi cette période pour visiter les établissements scolaires placés sous sa responsabilité, l’objectif étant de réitérer l’appel à la digitalisation des enseignements.  

Le jeudi 1er décembre 2022, madame Ngoh Ngoh était dans l’arrondissement du Nyakokombo, la première halte étant le lycée bilingue de Kobdombo dont elle a foulé le sol à 13h32. Accueillie par le Proviseur et sa suite, le cortège s’est ébranlé vers la place du rassemblement bondée d’élèves et parée de ses meilleurs atours pour accueillir cet évènement solennel. L’hymne national chanté en anglais par les élèves de la classe de troisième a été repris sur ordre de la Déléguée départementale qui a invité à plus de vivacité et de présence dans l’exécution de cet emblème national. S’en est alors suivi le bal des allocutions.

Le mot de bienvenue du Proviseur, monsieur Noah François Xavier, a puisé dans le répertoire des paroles aimables pour souhaiter un agréable séjour à son hôte de marque dont la dernière visite remontait à 2020. Le maître de céans a brièvement présenté l’établissement dont il préside aux destinées non sans soulever quelques difficultés rencontrées au quotidien à l’instar du manque d’enseignants.

A la suite du Proviseur, la Déléguée départementale a pris la parole pour dire son discours. Elle a dans un premier temps, invité les élèves qui ployaient sous un soleil aux incidences caniculaires, à se réfugier sous les ombres des arbres pour un meilleur confort d’écoute. La suite de son message était un savant dosage d’exhortations, de motivation et d’appel à quitter les sentiers battus de la médiocrité pour tutoyer les cimes de l’excellence, en ce 21è dont l’allure vertigineuse laissera sur le carreau tous ceux qui se mettent en marge des apprentissages. Au terme des différentes allocutions, les élèves ont été invités à rejoindre leurs salles de classes respectives, l’heure étant à la séance de travail entre la délégation départementale et les personnels du lycée bilingue de Kobdombo.

Cette séance de travail d’une dizaine de minutes, s’est déroulée dans la bibliothèque de l’établissement. La délégation départementale,  par l’entremise du conseiller pédagogique, a insisté sur le remplissage des cahiers de textes dont la tenue est questionnable à plus d’un titre. Les enseignants syndicalistes militants du SNAES présents ont tenue à prendre la parole pour emboiter le pas à la Déléguée départementale qui, plus tôt dans la journée, avait convoqué le 21è siècle. Ces derniers ont rappelé les compétences de ce siècle de la vitesse que sont la coopération, la communication, la créativité et l’esprit critique, et leur difficile implémentation dans un environnement où les équipements ne s’y prêtent pas. Ils ont insisté sur l’équipement des salles informatiques, des laboratoires et des bibliothèques qui sont quasi inexistantes dans les établissements d’enseignements secondaires du Nyong-et-Mfoumou. Les syndicalistes ont invité la Déléguée départementale, madame Ngoh Ngoh, à mettre un point d’honneur sur le contrôle des sommes collectées à cet effet, le visage lugubre des salles informatiques, laboratoires et bibliothèques laissant prospérer la thèse des détournements massifs depuis de nombreuses années.

Au demeurant, le SNAES dénonce l’atmosphère hostile dans laquelle il se déploie au quotidien et les tentatives de musellement qui jonchent son parcours. Il rappelle que les différents thèmes de la Journée Mondiale des Enseignants (JME) au fil des ans font de l’enseignant le moteur de la transformation de la société : « les enseignants au cœur de la relance de l’éducation » en 2021 et « la transformation de la société commence avec les enseignants » en 2022 pour ne citer que ceux-là. De plus, la loi N°98/004 du 4 avril 1998 portant orientation de l’éducation au Cameroun, en son article 2 alinéa 1 annonce que l’éducation est une grande priorité nationale. L’article 37 alinéa 1 de la même loi souligne que l’enseignant est le principal garant de la qualité de l’éducation. On ne devrait dont pas être surpris que les enseignants par le truchement de leurs organisations prennent de plus en plus la parole pour rappeler ce qui doit être fait pour que leurs actions dans les écoles pollinisent les fleurs de la jeunesse afin que les fruits de demain soient un concentré de valeurs nécessaires pour le développement de la société.

Les syndicats ne sont pas des adversaires, mais plutôt des partenaires pour la restauration de l’école.

YONGUI HEUBO Patrick William, Rédacteur SNAES.

Jeunes leaders Friedrich Ebert et Stiftüng cameroun: la cuvée 2022 diplômée.

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Jeunes leaders Friedrich Ebert et Stiftüng cameroun: la cuvée 2022 diplômée.

Ce 30 novembre 2022, la fondation Friedrich Ebert et Sfiftüng cameroun a organisé la cérémonie de diplomation des lauréats de sa formation des jeunes leaders pour l’année qui s’achève. Pas moins de 40 jeunes des partis politiques, des OSC et des syndicats, triés sur concours, ont pu participer à cette désormais prestigieuse formation. Comme l’a rappelé Mme Nina Netzer, Représentante Résidente de la FES à Yaoundé au cours de la cérémonie, des hommes politiques prestigieux comme Lula Da Silva du Brésil ont été de jeunes leaders de la FES en leur temps dans leurs pays.

La cérémonie s’est ouverte par un rappel historique du programme « jeunes leaders » au Cameroun, présenté par M. Ngwe Gabriel, responsable de ce programme à la FES. On y apprend que le point de départ se situe en 2012, et l’élément déclencheur était le constat de l’absence de jeunes dans l’activité et les débats politiques au Cameroun. Il n’y a toujours pas de jeunes leaders FES parlementaires, mais ils investissent de plus en plus l’espace politique et certains y sont déjà leaders à l’image de Denis Emilien Atangana, Président du Front des Démocrates Camerounais (FDC). Le meilleur est certainement à venir et les prochaines législatives pourraient voir entrer au Parlement national de jeunes leaders FES.

Côté syndicats, la FES laisse un certain nombre de places aux jeunes syndicalistes. Les syndicats, comme l’a affirmé Mme Netzer, constituent le troisième pilier de la stratégie de la FES pour la promotion de la social-démocratie. Le SNAES était représenté dans cette cuvée 2022 par trois de ses membres, soit deux femmes et un homme. Ces derniers, comme les autres membres de leur promotion, ont pu, au long du parcours formatif, s’outiller dans des domaines divers : la notion de leadership, les théories politiques et institutionnelles, les droits humains, l’art oratoire, la communication politique, le montage des projets et l’entreprenariat, la prévention et la résolution des conflits, la gestion axée sur les résultats… Un programme vraiment alléchant. Les candidats 2023 devraient déjà se préparer à la compétition.

Roger Kaffo Fokou

Plaidoyer pour la liberté d’expression au Cameroun.

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Plaidoyer pour la liberté d’expression au Cameroun.

Je peux me tromper mais jusqu’à ce que cela soit établi, j’affirme qu’aujourd’hui plus qu’hier, la liberté d’expression est en danger de mort au Cameroun. La récente lettre d’instruction du MINAT au Gouverneur du Littoral concernant Equinoxe TV, M. Serge Alain Otou et M. Le Bon Datchoua est un signal d’un virage inquiétant vers une forme de répression véritablement inquisitionnelle. Un signal annonciateur du pire, d’un véritable bond vers le passé.

J’ai eu le privilège douloureux de connaître l’époque du défunt Président Ahmadou Ahidjo. Jusques au dernier jour de son long règne, il a maintenu les Camerounais, en matière d’expression, dans un carcan non pas de fer mais d’acier. La presse de lors avait la liberté étriquée de parler de faits divers et de sport, sous condition de savoir dissocier ces banalités de la politique. Un écart, même infinitésimal, et le couperet s’abattait, inflexible, inexorable. Au début des années 1980, j’étais alors étudiant à l’université de Yaoundé, il ne faisait pas bon relâcher sa langue ni dans le bar du coin, ni dans le taxi de hasard. Une parole mal calibrée, mal placée, un simple égarement d’un instant et le pire pouvait vous tomber dessus, sous la forme alors habituelle d’une disparition et d’un internement dans quelque camp de « redressement » : Tcholliré, Yoko, Mantum… On avait alors appris chacun à résister à toute forme de tentation discursive. Dans leurs salles de classe, les enseignants devaient alors se faire experts en contorsions dans l’enseignement de l’histoire ou des œuvres littéraires engagées. On était constamment à la merci de la moindre délation et nombreux sont nos enseignants de l’époque à avoir payé leurs écarts d’un séjour prolongé au milieu de nulle part. Et puis M. Biya est arrivé en 1982…

Avec lui, la parole s’est libérée, véritablement. Comme il l’avait alors affirmé lui-même et il faut témoigner que sur ce plan-là il a longtemps tenu parole, il n’était plus nécessaire de prendre le maquis pour exprimer ses idées. Avec lui, les Camerounais ont pu manquer de pain, de bonnes routes, de bonnes écoles, de bons hôpitaux… mais ils n’ont jamais été empêchés de le dire. Avec lui, chacun a toujours pu dire ce qu’il avait sur le cœur même si M. Biya s’est arrangé pour qu’il soit impossible à qui que ce soit de le manifester. Cette page-là est donc en train de se tourner véritablement, non pas semble-t-il en vue d’une nouvelle avancée, mais tout bêtement d’un retour vers le passé.

Au fait, que reproche le MINAD à Equinoxe TV, M. Serge Alain Otou et M. Le Bon Datchoua ? Simple : que sur les antennes du premier, dans le cadre d’une émission animée par le second, le dernier a affirmé que « M. Biya est l’une des malchances que le Cameroun ait connues ». Le MINAD trouve alors les faits d’une « gravité avérée ». Mais de quels faits s’agit-il exactement ?

La question a l’air toute banale mais il faut bien se la poser, puisqu’il n’y a pas véritablement « fait » mais « opinion ». Le Bon Datchoua, n’a pas « fait quelque chose », il a « dit quelque chose ».  Quoi exactement ? Que « M. Biya est l’une des malchances que le Cameroun ait connues ». Dans cet énoncé, « Biya » et « Cameroun » sont les seuls éléments objectifs, qui échappent pour leur compréhension à toute espèce d’interprétation. On ne peut pas, concernant ces deux éléments, poser la question « Qu’est-ce que tu as voulu dire ? » parce que M. Biya sera toujours M. Biya et le Cameroun sera toujours le Cameroun. Il reste donc « malchance » : c’est la mauvaise chance. Et c’est quoi la chance ? C’est l’aléa, le sort, le hasard, la fortune, c’est-à-dire quoi ? Nous sommes en présence d’un élément psychologique. Ce qui est une chance pour les uns est simultanément une malchance pour les autres. On ne peut donc pas culpabiliser la malchance sans en faire autant de la chance. Est-ce que si je dis que « M. Biya est l’une des chances que le Cameroun ait connues » ce sera des « faits dont la gravité est avérée » ? Si ce n’est pas le cas, alors il est absurde de tenir pour coupable de fait dont la gravité est avérée celui qui affirme le contraire de ce propos. Celui qui affirme avoir eu de la chance est souvent seul à savoir le contenu qu’il donne à ce vocable, de même en est-il de celui qui affirme être victime de malchance. En l’occurrence, comme il s’agit d’une opinion, d’un énoncé subjectif, son contenu n’est déterminé que subjectivement, un peu comme une auberge espagnole : chacun n’y trouve que ce qu’il y a apporté. Le reste n’est que pure inquisition.

« Sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur », disait si  bien Beaumarchais dans Le Mariage de Figaro. On peut, même à défaut de mettre un contenu objectif au propos de Le Bon Datchoua, démontrer qu’il a voulu blâmer le Chef de l’Etat. Il sera en effet difficile d’affirmer que « malchance » est un connoté mélioratif. Ce contenu appréciatif négatif qu’il attribue au Chef de l’Etat évalue quoi ? Son physique ? Son intelligence ? Sa sagesse ? Sa vie privée ? Manifestement non : il s’agit sans faute de sa vie publique : il est une des malchances non pas pour lui-même, ni pour sa famille, mais pour le Cameroun. Il l’évalue donc comme Chef de l’Etat camerounais. En tant que membre actif d’un parti d’opposition, y a-t-il une quelconque surprise à ce que M. Datchoua ait et énonce une appréciation radicalement négative de l’action politique de M. Biya ? Il me semble que non. Le contraire eût été plus surprenant. Bénéficie-t-il du droit d’agir ainsi ? Il serait intéressant qu’il soit démontré qu’il n’en a pas le droit.

Au-delà d’Equinoxe TV, de M. Serge Alain Otou et de M. Le Bon Datchoua, c’est l’héritage positif le plus indiscutable de M. Biya qui est en train de s’effondrer. S’il est une chose dont on est sûr que son bilan portera toujours côté crédit, c’est certainement d’avoir donné aux Camerounais la liberté d’expression. Mais ce legs va-t-il résister à la bourrasque de cette fin de règne ? Et si ce mur porteur, si isolé, s’effondre, que va-t-il rester debout d’ici la fin ? Et à quoi les Camerounais, notamment les instruits d’entre eux qui aiment tant à se chamailler sur les plateaux de télévisions, les antennes de radios, dans les journaux et les médias sociaux, eux qui sont si silencieux en cette heure grave où l’on fusille sur la place publique la liberté d’expression, à quoi croient-ils qu’il va leur falloir s’attendre ?

Roger Kaffo Fokou, écrivain.

MINTSS-Syndicats d’enseignants: mot d’ordre de grève et mises au point réciproques.

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MINTSS-Syndicats d’enseignants: mot d’ordre de grève et mises au point réciproques.

Dans le cadre d’une rencontre de mise au point, le Ministère du travail et de la sécurité sociale a renconré les représentants de quelques syndicats d’enseignants ce mercredi 16 novembre 2022. En l’absence du Ministre du Travail lui-même, la rencontre a été présidée par le Secrétaire Général dudit département ministériel, M. RAZACK Jonhy. Y participaient également du côté gouvernemental les représentants du MINFI, du MINESEC et du MINEDUB. L’objet officiel de cette rencontre portait « Mot d’ordre de grève des enseignants », avec en référence une instruction du Secrétaire Général de la Présidence de la République portant le n° B50/SG/PR du 07 novembre 2022.

D’emblée et après avoir dressé le contexte de la rencontre, M. RAZACK a passé la parole à la partie gouvernementale pour faire un état détaillé de la mise en œuvre des instructions présidentielles relatives aux revendications des enseignants. Tour à tour le MINESEC, le MINEDUB puis le MINFI ont pris la parole. Ensuite les syndicats ont été invités à réagir à ces rapports complémentaires. Prenant la parole, le SG/SNAES a rappelé que la première mission des syndicats est de négocier, et que répondre à un appel en vue d’une éventuelle négociation n’est pas un signe de faiblesse mais de force de la part des syndicats. Qu’en tous les cas le SNAES est et entend demeurer un syndicat de négociation et d’action.

Concernant l’état de solutionnement des revendications des enseignants, il a rappelé que lesdites revendications comportent deux volets, le premier conjoncturel concernant la dette de l’Etat envers les enseignants, le second structurel portant sur la nécessité d’automatiser l’ensemble des actes de carrière des enseignants, de remettre en route la procédure de paiement des primes des Animateurs pédagogiques (on a alors appris que les Animateurs Pédagogiques du MINEDUB sont bel et bien payés ès qualité), de faire signer la convention collective de l’enseignement privé, et de tenir le Forum national de l’éducation pour projéter la formation de la jeunesse camerounaise dans ce XXIe siècle courant. Le SG/SNAES a précisé que si sur le premier volet tout se passe pour le mieux (les problèmes rencontrés se corrigeant au fur et à mesure dans le cadre du groupe de travail créé à cet effet au MINFI), on ne peut que déplorer le silence du gouvernement sur le second volet. Un silence qui justifie le mot d’ordre de grève en cours ainsi que tous ceux qui vont émailler l’année scolaire 2022-2023 et les suivants, jusqu’à ce que compte soit pris de ces revendications.

Saisissant l’occasion de cette rencontre, le SG/SNAES a fait une mise au point publique à l’endroit de ceux qui ont écrit et publié qu’il avait affirmé le 24 août 2022 au cours d’une rencontre syndicats/gouvernement tenue au

MINEDUB que les problèmes des enseignants étaient réglés à 95%. Il réitère que sur le volet conjoncturel et en rapport avec les instructions données par la Présidence de la République, le gouvernement est en train de respecter ses engagements. Cela ne concerne que la dette due aux enseigants. Les véritables problèmes des enseignants sont dans le volet structurel de leurs revendications et de ce côté-là tout est encore à faire. Il ne voit comment il aurait pu affirmer que lesdits problèmes sont déjà réglés à 95% !

Sur ce second volet et dans le cadre de cette rencontre du 16 novembre 2022, les DRH du MINESEC et du MINEDUB ont unaniment plaidé pour que le Premier Ministère supprime les procédures (à valeur ajoutée quasi inexistante) qui entravent l’automatisation des avancements de classe et de grade. Sur la prime des Animateurs pédagogiques du MINESEC et considérant d’une part que ladite prime relève d’un décret présidentiel, d’autre part que le MINFI n’y a vu aucune objection, il a été demandé au MINESEC d’acheminer les actes y relatifs au MINFI en vue de leur traitement.

La rencontre s’est achevée autour de 13h.

Pour la Rédaction, Roger Kaffo Fokou

LYCÉE BILINGUE DE NGOMEDZAP : Colère des enseignants sommés de reprographier à leurs frais leurs épreuves.

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LYCÉE BILINGUE DE NGOMEDZAP : Colère des enseignants sommés de reprographier à leurs frais leurs épreuves.
LYCÉE BILINGUE DE NGOMEDZAP : Colère des enseignants sommés de reprographier à leurs frais leurs épreuves.

Les premières évaluations sommatives pour la compte de l’année 2022/2023, se sont déroulées dans une ambiance électrique au lycée bilingue de Ngomedzap dans le département du Nyong-et-So’o.

Dans une adresse aux enseignants via le forum whatsapp de l’établissement, le proviseur, monsieur Ngueli Eyambè Jean Marie, a convoqué ces évaluations pour la période allant du lundi 10 octobre au vendredi 14 octobre, délais de rigueur. Chaque enseignant était ainsi invité à évaluer à ses heures de cours, sous le contrôle de l’administration chargée de l’implémentation de cette mesure.

La pomme de discorde intervient lorsque le chef de l’établissement évoque la question de la reprographie des sujets: « Notre photocopieur est victime d’une panne grave et ne peut fonctionner pour la multiplication des épreuves », dit-il dans son communiqué. Le décor ainsi planté, il peut alors délivrer sa pilule dont l’amertume provoquera le courroux des enseignants : « par conséquent, chaque enseignant apportera pour chacune de ses classes les épreuves déjà multipliées en fonction des effectifs de chaque classe à obtenir auprès des censeurs », peut-on également lire dans ce même communiqué. En d’autres termes, les enseignants ont été invités à multiplier à leurs frais, les différents sujets d’évaluation. Une rupture totale avec la tradition encrée dans les établissements d’enseignement secondaire et selon laquelle la reprographie est à la charge de l’institution scolaire, les enseignants ayant pour unique tâche, le dépôt d’un exemplaire de leurs sujets.

Une seconde option est toutefois offerte aux enseignants, comme si le proviseur avait senti que la mesure préconisée pour la reprographie allait essuyer quelques élans hostiles. La brèche ouverte ne manque cependant pas de cynisme. Dans un Nota Bene qui sonne comme un retour à une époque révolue, le proviseur annonce : « chaque enseignant est appelé à évaluer pendant la période indiquée, même s’il faut écrire au tableau. » La messe est dite.

Comment peut-on au 21è siècle écrire des sujets d’évaluations au tableau alors que des moyens peuvent être dégagés pour la reprographie ? La visibilité sera-t-elle bonne pour les élèves ? Un enseignant de mathématique par exemple peut-il copier un sujet type au tableau pour une classe comme la terminale D ? Autant de questions sans réponses que suscite l’attitude du proviseur du lycée bilingue de Ngomedzap.

Les remous observés cà et là n’ont pas été à la hauteur du diktat de monsieur Ngueli Eyambè qui est resté de marbre. Sur le terrain, les évaluations ont effectivement eu lieu. Certains enseignants ont opté, l’âme en peine, pour la multiplication des sujets à leurs frais. D’autres ont choisi l’option la moins coûteuse et la plus désinvolte : l’écriture des exercices au tableau. Il va sans dire que les partisans de cette seconde option ont choisi de préserver leurs bourses déjà maigres du fait de la conjoncture actuelle, mais aussi ont réduit le dosage des épreuves, l’écriture au tableau étant un exercice assez difficile. Le corolaire de cette constatation est que certains élèves ont été sous évalués.

A la question de savoir quelles motivations peuvent permettre de comprendre la décision controversée du proviseur du lycée bilingue de Ngomedzap, une piste non négligeable a été évoquée par plusieurs enseignants: le parfum des mutations et nominations qui embaume l’air depuis quelques temps, plombe le fonctionnement de certains établissements. Ainsi, d’après cette analyse, ceux des proviseurs qui se sentiraient sur le départ évitent d’engager des dépenses pourtant impératives pour le fonctionnement des lycées et collèges. Le lycée bilingue de Ngomedzap ne serait donc pas un cas isolé ! Bien malin celui qui expliquera cette thésaurisation inopportune des deniers publics.

YONGUI HEUBO Patrick William, Rédacteur SNAES.

JME 2022 : « La situation des enseignants camerounais aujourd’hui est pire que ce qu’elle était il y a quelques décennies. »

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JME 2022 : « La situation des enseignants camerounais aujourd’hui est pire que ce qu’elle était il y a quelques décennies. »

1- Ce 5 octobre, la communauté nationale et internationale célèbre la journée mondiale de l’enseignant. Dans quel contexte la présente édition se célèbre t-elle  au Cameroun ?

Dans notre pays, cette célébration se situe dans le contexte d’une crise aiguë de l’éducation. Une crise qui a cependant pris ces dernières années une coloration particulière en raison du nombre élevé de facteurs spécifiques aggravants que sont dans l’extrême septentrion national les exactions de la secte islamiste Boko Haram, dans la région de l’Est les conséquences de la présence importante et durable de réfugiés centrafricains combinée à l’exploitation anarchique de l’or à laquelle l’on a abandonné avec une incurie incroyable des pans entiers de la jeunesse locale, et dans les régions anglophones les terribles effets, en terme de déscolarisation massive, durable et difficilement réversible, du choix de la solution armée par les protagonistes pour régler un dissensus politique.   Ces facteurs s’agrègent ainsi aux inégalités anciennes frappant les zones rurales pauvres en infrastructures de toutes natures (routes, salles de classe, réseaux d’électricité et internet, hôpitaux, logements…), en équipements de base (tables-bancs, bibliothèques publiques et scolaires, laboratoires, terminaux de réception numériques…). Ces inégalités touchent de même des pans entiers de nos grandes villes frappés de grande pauvreté où l’on voit les taux d’échecs aux concours d’entrée en sixième passer au-dessus de 75% comme à Douala, Yaoundé, et sans doute également à Garoua, Limbé et Bafoussam. Aussi n’est-on plus étonné (on s’habitue malheureusement à toutes les catastrophes et c’est bien dommage !) de voir le nombre d’enfants et d’adolescents qui vadrouillent dans les rues de nos villes en prériode et aux heures de classe.  

2- Quelle est la situation actuelle de l’enseignant au Cameroun ?

Elle est pire que ce qu’elle était il y a quelques décennies. Il est recruté dans le corps sur une mauvaise base (les concours s’achètent depuis des années et une détestable inflation s’est même emparé de ce marché maffieux où les enchères flirtent désormais avec les cinq millions de nos francs), il est formé avec une approximation choquante (après plus d’une décennie d’implémentation de l’APC, les produits des écoles normales arrivent toujours sur le terrain démunis sur ce plan), sa carrière est gérée avec une absence de rigueur qui est un véritable pied de nez au Président de la République (lui donc la rigueur est l’un des deux fondements de sa conception de la citoyenneté). De rustine en rustine, l’enseignant camerounais tire plus que jamais le diable par la queue. En plus, le peu qu’on lui doit, il doit se battre pour qu’on le lui donne, ce qui est véritablement un comble. Mais au Cameroun, le comble n’est jamais tout à fait le comble. Les campus scolaires sont devenus des pièges mortels pour tout enseignant qui voudrait y faire sérieusement son travail : les élèves, de plus en plus organisés en gangs, y font régner leur loi, qui est celle de la terreur. Et vous croyez qu’on en a fini ? Loin de là : le sentiment même de l’inutilité de son travail est une autre dimension du calvaire de l’enseignant aujourd’hui. Qu’il enseigne mal ou bien, qu’il enseigne tout simplement ou qu’il ne le fasse même pas, soit qu’il est en grève ou qu’il filoute, cela n’altère que très marginalement les résultats aux examens officiels. Il n’est plus qu’une caution pour un système qui usine et distribue les parchemins, en se fondant sur des critères parfois fort éloignés de la pédagogie comme celui de l’équilibre régional.

3- Le 1er octobre dernier, l’intersyndicale a rendu public un communiqué sur les actions à mener par les syndicalistes pour porter leurs revendications. Parallèlement, les représentants des mouvements Ots, Ota et Seca ont publié un communiqué pour annoncer la reprise de la grève. Le moment n’est-il pas venu pour que les enseignants parlent d’une même voix étant donné que les problèmes sont les mêmes ?

Les enseignants parlent généralement d’une même voix, ce sont leurs organisations qui ne font pas chorus. Dans la situation actuelle, le dissensus se situe à la marge, ce qui est un réel motif d’espoir. L’intersyndicale ne partage pas la même vision de l’éducation et du syndicalisme que ceux qui refusent de s’associer à sa démarche, mais cela ne constitue pas un véritable problème. L’essentiel, en somme, c’est de ne pas se tromper de cible, et il semble que cela arrive à certains groupes. L’adversaire des travailleurs, ce ne sont pas les travailleurs, ce ne sont pas les organisations des travailleurs même celles dont on ne partage pas les orientations et les stratégies, ce sont les employeurs, les détenteurs de capitaux qu’il s’agisse de capitaux financiers ou politiques dans le cas de l’Etat. Le capital a les moyens de se payer les services des meilleurs stratèges et ne s’en prive pas dans la lutte contre les travailleurs et leurs organisations. Du coup, les mouvements des travailleurs ne doivent pas être des jacqueries : ils doivent être pensés en fonction non seulement du court mais du long terme ainsi que de toute l’intelligence dissimulée du camp d’en face. Tout ce qui contribue à fragiliser les syndicats, fût-ce provisoirement au bénéfice des travailleurs, contribue à la victoire à terme des employeurs. Il est donc impératif que les gens ne se trompent pas de camp : si certains estiment avoir de meilleures idées et stratégies que les syndicats, qu’ils sachent que les syndicats sont ouverts et qu’ils ont le devoir d’y apporter ces idées et stratégies pour renforcer le camp des travailleurs. Quant au mot d’ordre de l’intersyndicale, il essaie de ne pas confondre l’école et les véritables adversaires de celle-ci, ses fossoyeurs. Il ne faut jamais verser l’enfant avec l’eau du bain. Cette école, c’est notre jeunesse ; son destin est inséparable de celui de cette jeunesse. Les syndicats se battent pour de meilleures conditions de vie et de travail de leurs membres, mais pour pouvoir prendre en charge plus efficacement cette école et la jeunesse qui la fréquente. Les stratégies de lutte doivent permettre de préserver autant que faire se peut cette ligne rouge qui est une sorte de marqueur idéologique.

4- Que faut-il faire exactement pour que l’enseignant retrouve sa dignité au Cameroun ?

Il faut repositionner l’éducation/l’école au centre du village : c’est d’une véritable révolution idéologique qu’il s’agit. Il n’y a pas d’éducation de qualité sans enseignants de qualité. A partir de là, tout est dit. Nous devons sortir de la politique des petites mesurettes qui au fond ne servent que la communication politique. L’éducation n’est pas une affaire politique, c’est une affaire d’Etat. Ce ne sont donc pas de grands hommes politiques, mais de grands hommes d’Etat qui changent l’éducation dans un pays, et ce faisant, transforment le destin de nations entières. Pour beaucoup, il ne s’agit que faire du bien aux enseignants. Erreur profonde : les meilleures conditions de vie et de travail pour les enseignants sont le prix minimal pour chaque peuple/nation à payer si celle-ci veut bénéficier d’une éducation de qualité. Et pour cela, il est nécessaire de repenser de fond en comble notre système éducatif. Des états généraux après 30 ans, pour refonder l’éducation, la doter de nouvelles stratégies et de moyens à la hauteur de la nouvelle vision qu’on aura adoptée pour elle, est-ce trop demander à ceux qui nous gouvernent et qui dépensent nos impôts et leur temps que nous payons si chers à des activités qui par comparaison s’apparentent à des futilités ?

Une interview de Roger Kaffo Fokou initialement prévue pour Mutations

REVENDICATIONS DES ENSEIGNANTS : MOT D’ORDRE DE GRÈVE DE L’INTERSYNDICALE DE L’ÉDUCATION.

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Suite au mutisme du gouvernement face aux revendications portées par l’intersyndicale depuis plusieurs années, les syndicats de l’éducation du Cameroun ont décidé de lancer une série de grèves totales sur toute l’étendue du territoire national tout le long de l’année scolaire 2022/2023.

C’est en effet ce qui transparaît dans le libellé du mot d’ordre de grève signé ce 1er Octobre 2022 par les organisations syndicales réunies sous la bannière de l’intersyndicale. Il faut dire que les motifs de cette décision peuvent se résumer aux infractions répétées du gouvernement aussi bien envers ses propres engagements nationaux et internationaux, qu’envers les textes de loi en vigueur au Cameroun. Il s’agit notamment des 4 revendications rendues publiques par l’intersyndicale dans son communiqué du 07 Septembre 2022 dont les termes sont les suivants :

  1. Dans le cadre de l’application des décrets présidentiels N° 2012/267 du 11 juin 2012 portant organisation du Ministère des Enseignements Secondaires en son article 123 et N° 2012/268 du 11 Juin 2012 portant organisation du Ministère de l’Education de Base en son article 113, de nommer les Animateurs Pédagogiques (AP) et les Animateurs Pédagogiques d’Arrondissement (APA) afin qu’ils bénéficient des primes attachées à leur fonction, nominations interrompues depuis plus de 10 ans.
  2. Afin de rendre effective la production automatique des actes de carrière qui ne le sont pas encore (les avancements de classes et de grades), de procéder à la suppression des procédures inutiles (pour les avancements de classes) et à la simplification des procédures ppnpécessaires (pour les avancements de grades).
  3. De faire procéder sans délai à la signature de la Convention Collective de l’Enseignement Privé dont la négociation du texte est achevée depuis février 2014 (en accord avec toutes les conventions de l’OIT ratifiées par l’Etat du Cameroun)
  4. De programmer, conformément à l’accord du 02 décembre 2016 entre le Gouvernement et les syndicats, et à l’une des recommandations fortes du Grand Dialogue National en 2018, la tenue du Forum National de l’Éducation.

C’est donc fort de ce constat sur le mutisme du gouvernement depuis plusieurs années et après moult interpellations restées sans réponse, que les syndicats ont décidé ce 01 Octobre 2022 de mener une série d’actions cette année scolaire 2022-2023 dont les modalités pour le premier trimestre sont les suivantes :

Pour le mois d’octobre 2022 :

  • Débrayage total de trois (03) jours consécutifs dans tous les établissements scolaires du territoire national pour la période allant du 17 au 19 Octobre 2022.

Pour le mois de Novembre 2022 :

  • Débrayage total de cinq (05) jours consécutifs dans tous les établissements scolaires du territoire national pour la période allant du 21 au 25 Novembre 2022.

Pour le mois de Décembre 2022 :

  • Débrayage administratif relatif à tous les travaux et documents en lien avec les résultats scolaires des élèves (remplissage des bulletins, dépôt de statistiques, tenue des conseils de classes …).

Poursuite du débrayage administratif relatif aux Animateurs Pédagogiques (AP) et aux Animateurs Pédagogiques d’Arrondissement (APA) durant les mois d’Octobre, Novembre et Décembre 2022.

On apprend par ailleurs que pour ne pas ouvrir la porte à la débandade, la grève sera encadré ainsi qu’il suit :

Pendant tous les jours de grève totale, les enseignants de la Maternelle, du Primaire, du Secondaire et tous les autres personnels éducatifs sont appelés à rester chez eux. Par conséquent, les parents sont invités à garder leurs enfants à la maison durant ces périodes. Par ailleurs, les enseignants sont appelés à rester attentifs aux prochaines communications de l’intersyndicale relatives aux actions qui leur seront annoncées pour les autres trimestres.

Pour sauver notre système éducatif et accéder à une éducation de qualité, les syndicats ont toujours choisi la voie du dialogue sans relâche. Mais ce dernier a été rompu unilatéralement par le gouvernement qui ne tient plus à ses propres engagements malgré tous les recours des syndicats sur les questions querellées. Les syndicats tout en déplorant cette attitude du gouvernement, s’engagent par cette démarche à obtenir l’omellette, quitte cette fois à casser quelques œufs. L’enjeu en vaut bien le sacrifice.

“La transformation de l’éducation commence avec l’amélioration de la profession enseignante”.

En cette veille du 05 Octobre 2022, Journée Mondiale des Enseignants, les syndicats rappellent par ce mot d’ordre de grève, le sens fondamental de cette journée que le gouvernement et l’univers marchand ont vite fait de pervertir en fête. Vivement que le gouvernement cesse d’attendre que les situations s’enveniment avant d’agir, parce que cette fois, les syndicats sont résolus à aller jusqu’au bout.

Roland ASSOAH, Rédacteur SNAES

Thème de la Journée Mondiale des enseignant(e)s 2022 : La transformation de l’éducation commence avec les enseignant(e)s

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La transformation de l’éducation commence avec les enseignant(e)s

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